© sinonimas / Shutterstock
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Des voix s'élèvent au sein de l'Union européenne pour que la création de l'euro numérique se fasse avec le plus de prudence possible.

La Banque centrale européenne réfléchit à la création d'un euro numérique depuis quelques années, malgré les craintes d'un certain nombre de personnes. Parmi les officiels, certaines ont aussi des réticences. Mais pour d'autres raisons.

Une stabilité à protéger

Alors, l'euro numérique, c'est pour quand ? Cette question devrait être assortie d'un peu de patience, si l'on en croit la gouverneur adjointe de la Banque centrale espagnole Margarita Delgado. Reuters rapporte en effet des propos de la financière qui ne vont pas dans le sens d'une rapide adoption de cette monnaie numérique banque centrale.

« L'émission d'un euro numérique ne devrait pas nuire à la stabilité du système financier », a-t-elle ainsi expliqué, citant notamment l'impact qu'un tel projet pourrait avoir en tant que potentiel compétiteur des banques commerciales. « Nous ne pouvons pas ignorer les éléments qui peuvent avoir un impact sur la compétitivité et la rentabilité des banques », a précisé Margarita Delgado.

Un peu de patience © Cover Art / Cryptoslate
Un peu de patience © Cover Art / Cryptoslate

Et les banques commerciales alors ?

La haut fonctionnaire, qui fait partie des favoris pour remplacer Christine Lagarde à la tête de la Banque centrale européenne, demande ainsi que l'on évalue tout d'abord les effets potentiels du déploiement de l'euro numérique sur la liquidité des banques. Un transfert trop important des citoyens européens de leur compte bancaire en euro vers le futur wallet pour l'euro numérique pourrait, selon elle, fragiliser les grands établissements du continent.

Elle souhaite mettre en place des garde-fous pour éviter ce problème, comme limiter à 3 000 euros la somme pouvant être détenue par chaque citoyen en monnaie numérique. Cet objectif pourrait rejoindre celui, de l'autre côté de la table, des personnes qui craignent le côté trop invasif d'une telle devise et souhaitent limiter son utilisation. Pour rappel, la Banque centrale européenne doit rendre au mois d'octobre prochain une décision sur la poursuite rapide du projet.

Source : Reuters