© Netgear
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Chez Netgear, la gamme Nighthawk est constituée de puissants routeurs Wi-Fi, prévus pour « tout connecter dans la maison ». Le XR1000 vient renouveler le catalogue du fabricant avec un modèle Wi-Fi 6 plus particulièrement tourné vers le jeu vidéo. C’est en tout cas le message que cherche à faire passer Netgear.

Les plus
  • Clarté de DumaOS 3.0
  • Puissance du signal Wi-Fi 6
  • Couverture intéressante
  • Design réussi, silence absolu
  • 5 ports RJ45, 1 port USB
  • Outils gaming bien vus
Les moins
  • Netgear Armor en supplément
  • Aucun port Multi-Gigabit
  • Pas d'option de WiFi Mesh

Ces derniers temps à la rédaction Clubic, nous nous sommes axés sur les solutions Wi-Fi mesh – ou maillé en bon français – qui autorisent le déploiement du sans-fil un peu partout dans la maison, traquant la moindre « zone blanche ». Le Nighthawk XR1000 ne vise pas cet objectif. Le signal qu’il véhicule est suffisamment puissant pour la majorité des logements, mais il ne conviendra pas forcément aux habitations les plus « originales ». En revanche, il assure de hauts niveaux de performances avec des débits soutenus et une latence faible. Enfin ça, encore une fois, c’est le discours officiel du fabricant.

Cette couleur rouge, immuable signe du périphérique pour joueurs © Nerces

Fiche technique du Netgear Nighthawk XR1000

Pour ce test, nous avons pu compter sur un exemplaire commercial du Nighthawk XR1000. Il est livré avec sa petite brique d’alimentation, quatre antennes à fixer et un unique câble réseau pour relier le routeur à la box Internet. Ce dernier n’est que de catégorie 5E – nous y reviendrons – et mesure environ deux mètres. Bien suffisant.

Le Netgear Nighthawk XR1000, c’est :

  • Processeur : triple-cœur @ 1,5 GHz
  • Mémoire : 256 Mo de NAND flash et 512 Mo de RAM
  • Norme : Wi-Fi 6 AX
  • Wi-Fi mesh : non
  • Bi/Tri-bande : Bi-bande (2,4 GHz et 5 GHz)
  • Ports Ethernet : 1x 1 GbE (WAN) et 4x 1 GbE (LAN)
  • Autre connectique : oui, 1x USB 3.0 Type-A
  • Dimensions : environ 293 x 195 x 65 mm
  • Poids : environ 600 grammes, hors brique d’alimentation
  • Alimentation : externe
  • Ventilation : non
  • Garantie : 2 ans
  • Prix et disponibilité : déjà disponible, à 349,99 euros

Par rapport au Nighthawk RAX80 que nous avions testé il y a quelques temps, le modèle XR1000 descend en gamme avec un processeur plus modeste et moins de mémoire pour l’épauler. Il semble cependant assurer l’essentiel avec quatre ports Ethernet, un fonctionnement Bi-bande et, bien sûr, le Wi-Fi 6. Tout cela pour un tarif inférieur à celui des ténors de la marque, souvent commercialisé à moins de 300 euros.

De nombreuses LED en face avant pour afficher les informations relatives au fonctionnement du routeur © Nerces

L’esthétique « agressive » des produits gaming

Il est amusant de voir que de nombreux constructeurs sont restés sur l’idée qu’un périphérique dédié aux joueurs doit arborer des couleurs vives, des formes agressives, des angles saillants. Le Nighthawk XR1000 ne coche pas toutes les cases, mais présente bien des angles saillants, qui lui donnent un peu la forme d’un vaisseau spatial aplati. Dans ses plus grandes dimensions, il mesure à peine 30 centimètres de long pour un peu moins de 20 cm de large et à peine plus de 6 cm d’épaisseur. Il est donc plutôt compact, mais sa forme très particulière et, surtout, la présence des quatre antennes ne permettent pas de le glisser n’importe où.

Le Nighthawk XR1000 de face avec ses multiples LED puis de dos avec ses nombreux connecteurs © Netgear

Une partie du dessus du routeur est occupée par la grille rouge d’aération qui vient compléter celle présente sur l’avant de l’appareil. Reste que la partie supérieure est surtout dévolue aux « informations ». Ainsi, plusieurs LED renseignent l’utilisateur quant à la mise sous tension du produit ainsi que sa bonne mise en route. Trois autres LED se focalisent sur la détection de la connexion Internet et le bon fonctionnement des deux bandes de fréquences : celle des 2,4 GHz et celle des 5 GHz. Deux boutons / LED permettent d’activer / vérifier le Wi-Fi et le WPS. Enfin, cinq LED sont là pour signifier l’activité des ports (USB / RJ45).

En retournant la bête, on comprend mieux ces différentes LED. On dispose en effet d’un connecteur RJ45 dédié à la connexion WAN pour relier le routeur à notre box / modem. À ses côtés, quatre autres ports RJ45, LAN cette fois, sont là pour connecter différents appareils « fixes ». D’emblée, on regrette que le constructeur se soit contenté du Gigabit même pour le port WAN. On regrette aussi qu’aucune option d’agrégation de lien ne soit de la partie.

Un dernier port est visible sur l’arrière, un USB 3.0 Type-A. Netgear complète l’ensemble avec la prise d’alimentation et deux boutons pour l’allumage et la réinitialisation.

Les premières étapes de la configuration du routeur via l'application smartphone Netgear Nighthawk © Nerces

Un déploiement simple via le smartphone… ou pas

Si le branchement d’un routeur est on ne peut plus simple, passant par deux câbles (secteur / box), le défi des fabricants est de simplifier la procédure d’installation dans son ensemble. Pour ce faire, ils s'appuient pour la plupart – Netgear ne fait pas exception – sur une application smartphone. Ici, c'est Netgear Nighthawk que l’on télécharge sur Android ou iOS en quelques secondes ; il suffit ensuite de suivre les instructions affichées à l’écran pour que tout se mette en place. Il sera notamment nécessaire de redémarrer la box Internet et peut-être de débrancher ou rebrancher quelques éléments.

Notez qu’il est possible de se tourner vers le portail Web routeurlogin.com si on ne souhaite pas utiliser le smartphone. Là, les choses sont un peu moins automatiques : il faudra entrer les paramètres du routeur à la main, alors que le smartphone pouvait scanner les informations essentielles via un QR Code. Reste que dans un cas comme dans l’autre, la procédure est rapide et sans difficulté particulière.

D'autant que Netgear a pris une précaution utile : au premier lancement, le routeur vérifie si une mise à jour du micrologiciel est disponible. Ce fut le cas au moment du test et la mise à jour n’a guère pris plus de quelques minutes.

L'application smartphone centralise l'essentiel des fonctions de « surveillance » utiles à l'usager © Nerces

Elle est moins riche côté configuration et la partie sécurité reste dévolue à Armor, qui vient en supplément © Nerces

Souplesse et limites de l’application smartphone

Maintenant que le Nighthawk XR1000 est branché et que la connexion est opérationnelle, la partie gestion peut débuter et, là encore, tout se passe le plus simplement du monde depuis l'application du smartphone. Bien conçue, celle-ci permet d’abord de faire le point sur la situation grâce à un tableau de bord parfaitement organisé. De là, on accède aux diverses sous-rubriques, depuis le gestionnaire de périphériques pour voir qui est connecté, jusqu’au paramétrage, en passant par un test des débits, des statistiques de connexion et un « onglet » sécurité. Ce dernier est toutefois toujours aussi décevant car Netgear n’a pas changé son fusil d’épaule en la matière.

Pour en profiter, il faut donc souscrire à un abonnement supplémentaire (70 euros annuels) au logiciel Armor. Il est tout de même intéressant de pouvoir compter sur 30 jours d’essai gratuits pour se faire une idée de l’outil.

Pour le reste, l’application smartphone est surtout « consultative ». Entendez par là qu’elle convoie beaucoup d’informations, mais n'autorise que peu d'actions. Ainsi, la partie paramètres permet de vérifier la mise à jour du micrologiciel, de changer le nom du routeur et de redémarrer la machine… Mais pour tout ce qui pourrait être qualifié de « configuration avancée », c’est sur le portail Web que ça se passe.

Il est techniquement possible d'utiliser l'interface Web depuis le smartphone. Techniquement © Nerces

Une interface Web pour « aller plus loin »

Cette répartition des tâches n’est pas forcément une mauvaise chose, même si certains utilisateurs experts aimeraient sans doute pouvoir réaliser quelques tâches depuis leur smartphone. Reste que cela a le mérite de compartimenter et d’éviter que des usagers lambdas ne fassent des erreurs via l’interface Web.

Il faut dire que celle-ci est particulièrement complète. Basée sur DumaOS en version 3.0, elle est d’ailleurs là pour apporter la caution gaming que recherche tant Netgear avec son produit grâce à des fonctionnalités étendues sur lesquelles nous reviendrons vite. Avant cela, il convient de préciser que tous les réglages de l’application smartphone sont évidemment présents.

Le tableau de bord, impeccablement organisé, est d'une lisibilité parfaite © Nerces

L’interface est plutôt bien présentée… même si le fond rouge – visiblement la couleur du gaming selon la marque – peut sembler un rien agressif. Sur la gauche, un cartouche rassemble les différents onglets avec, en tête de liste, le tableau de bord qui regroupe les informations essentielles. Juste en-dessous, on découvre une des premières fonctions spécifiques du routeur, le Géofiltre qui vient favoriser des serveurs plus proches ou bloquer les serveurs les plus lents pour garantir une meilleure connexion en pleine partie. Le Ping Heatmap vient en complément et se propose de tester les serveurs précédemment localisés pour plus de précision.

La fonction de filtre géographique expliquée par Netgear

La fonction de QoS permet d'établir une ordre de priorité dans les usages de la connexion Internet © Nerces

Netgear ne pouvait évidemment pas faire l'économie d’une fonction de QoS – Quality of Service – dont l’objectif est de prioriser les activités sur le réseau afin, par exemple, que le streaming du dessin animé du petit dernier ne vienne troubler vos parties de LoL. Des tests de connexion plus pointus que de coutume sont aussi de la partie avec force graphiques. Le gestionnaire de périphériques est évidemment là pour donner un aperçu des éléments qui composent votre réseau, aussi bien filaire que Wi-Fi d’ailleurs. On repère aisément qui est connecté à quoi et, surtout, quelle bande de fréquences est utilisée pour quel usage.

L'inévitable outil de test de la connexion et de quoi surveiller l'utilisation de la bande passante © Nerces

De multiples outils de surveillance du trafic et d’informations système viennent compléter les options d’une interface qui propose, enfin, plusieurs éléments de configuration pour jouer sur le paramétrage WAN / LAN, imposer des limites de trafic, filtrer les contenus, sauvegarder les réglages, ajuster les options ReadyShare du port USB, configurer un DNS dynamique ou un service VPN.

On regrette toutefois qu'aucune option de contrôle parental proprement dite ne soit présente : comme sur l’application smartphone, cela passe par le logiciel dédié de Netgear, le fameux Armor qui est certes puissant et simple à prendre en main, mais qui ajoute au prix d’un routeur déjà onéreux.

Un résumé des « informations système » et un aperçu des nombreux réglages disponibles © Nerces

De bons débits, une belle couverture

Onéreux certes, mais à plus ou moins 350 euros, le Nighthawk XR1000 reste accessible par rapport à ce que l’on trouve sur le marché. Pour contenir son tarif, Netgear a décidé de se limiter à un modèle bi-bande qui atteint un débit théorique de 5,4 Gbit/s. Une valeur toute « commerciale » que nous avions à cœur de mettre à l’épreuve de nos tests.

La portée du signal du Nighthawk XR1000 est bien supérieure à celle de la box Free © Nerces

Toutefois, avant de vérifier les débits obtenus, nous avons l’habitude de tester la puissance du signal. L’information n’est évidemment pas une preuve intangible, mais elle donnera malgré tout une idée de la couverture que l’on peut espérer du routeur. Sans surprise, le signal envoyé par le Nighthawk XR1000 est largement supérieur à celui de notre Freebox. Afin de préciser les choses, soulignons que même à l’étage d’une maison plutôt hermétique aux ondes Wi-Fi, il était encore possible d’obtenir un « bon » signal de la part du routeur. Excellent.

Nous avons ensuite réalisé quelques tests de copie de fichiers afin de vérifier les débits du Nighthawk XR1000. Pour ce faire, nous avons connecté deux PC en Wi-Fi 6 au routeur et nous avons lancé la copie de plusieurs giga-octets de données. L’idée était de reproduire l’expérience plusieurs fois avec un éloignement progressif d’un des deux appareils, d’abord à 2 mètres, puis à 6 mètres et, enfin, à 12 mètres.

Débits mesurés sur des échanges de fichiers entre deux ordinateurs Wi-Fi 6 © Nerces

Hélas, nous n’avions aucun autre routeur Wi-Fi à prix équivalent à mettre en face du Nighthawk XR1000. Notre cobaye du jour se retrouve comparé aux plus ambitieux Netgear Nighthawk RAX80 et TP-Link Archer AX11000. On notera que malgré l’écart technique qui le sépare de ces deux références, le Nighthawk XR1000 s’en sort avec les honneurs. Il n’est pas très loin des 900 Mbps à très courte distance et conserve près de 350 Mbps alors que le PC se trouvait à une douzaine de mètres, à l’étage et avec deux gros murs de séparation.

Nous avons complété ces quelques mesures par divers essais « en jeu ». Pour cela, nous avons tour à tour utilisé une connexion fibre optique et une connexion ADSL d’abord sur PC et ensuite sur Xbox, sans rencontrer le moindre problème. Qu’il s’agisse des connexions avec les serveurs de jeu ou de la latence au cours des parties, il n’y avait rien à reprocher au Nighthawk XR1000, et ce, que nous jouions en filaire ou en sans-fil.

© Netgear

Netgear Nighthawk XR1000, l'avis de Clubic

Les performances strictement gaming du Nighthawk XR1000 ne nous ont pas sauté aux yeux, il faut le reconnaître. En filaire, les résultats étaient mêmes identiques à ce que nous obtenions sur notre box seule. En revanche, le sans-fil profite de pings sensiblement meilleurs et, surtout, de l’excellente puissance du signal envoyé par le routeur Netgear pour une stabilité exemplaire. C’est exactement ce pourquoi le produit a été conçu.

Netgear remplit également son objectif de proposer un routeur accessible avec une installation et une configuration simplissimes sans qu’il soit nécessaire de s’y connaître. À ce niveau, se contenter de l’application smartphone sera possible pour l’utilisateur lambda, mais il faudra se tourner vers l’interface Web pour profiter des fonctionnalités gaming avancées. Les réglages sont plus nombreux et nécessiteront de prendre un peu plus de temps, mais sans que la chose soit trop complexe.

En revanche, impossible de ne pas trouver que Netgear pousse le bouchon un peu loin côté rapport équipement / prix. Certes, la puissance du processeur en place semble suffisante, mais à l’heure de la fibre optique, rester ainsi scotché à des ports Gigabit sans même une option d’agrégation de lien, c’est vraiment dommage. Dans le même ordre d’idée, on regrette forcément un peu l’absence de maillage WiFi et, surtout, l’abonnement supplémentaire pour profiter de la protection Armor.

Conclusion
Note générale
8 / 10

Nouvelle alternative dans la catégorie des routeurs gaming, les plus performants, avec ce NETGEAR Nighthawk Pro Gaming XR1000 qui fait figure de compromis intéressant.

Nous avons déjà parlé du XR500 dans un précédent comparatif, il est temps de mettre en avant son successeur, le NETGEAR Nighthawk Pro Gaming XR1000. Celui-ci est basé non plus sur le Wi-Fi 5 mais sur le Wi-Fi 6, ce qui se traduit par des débits maximum plus deux fois plus élevés puisque l'on passe de 2,6 Gbps à 5,4 Gbps.

On reste sur un routeur dual-band avec une première bande de fréquence en 2,4 GHz et une seconde en 5 GHz. Mais d'autres améliorations arrivent sur ce modèle, comme la fonction de OFDMA qui vient en complément du MU-MIMO.

Le beamforming est bien entendu conservé pour abreuver mieux efficacement en signal, et donc en débits et stabilité, les appareils connectés au routeur. Autre petite nouveauté sympathique, le smart connect qui permet de se contenter d'un seul SSID regroupant les deux bandes de fréquence avec passage automatique de l'une à l'autre.

Le design du NETGEAR Nighthawk Pro Gaming XR1000 est encore un peu mieux soigné que celui du XR500. Les grilles d'aération rouges rappellent que les joueurs sont le public visé et les quatre antennes sont idéalement placées.

La connectique se compose de quatre ports Ethernet Gigabit et de deux ports USB 3.0 permettant notamment de brancher un appareil de stockage pour l'utiliser comme un NAS.

Ce produit sera notamment utile à tous les utilisateurs qui comptent exploiter les nombreuses possibilités offertes par le système d'exploitation DumaOS 3.0, dont l'interface est clairement pensée pour les joueurs. Le logiciel utilisé promet une réduction du ping et des options de sécurité telles que : accès Wi-Fi invité, VPN, NETGEAR Armor optimisé par BitDefender, un antivirus, un anti-malware et une technologie de protection de données.

Les plus
  • Clarté de DumaOS 3.0
  • Puissance du signal Wi-Fi 6
  • Couverture intéressante
  • Design réussi, silence absolu
  • 5 ports RJ45, 1 port USB
  • Outils gaming bien vus
Les moins
  • Netgear Armor en supplément
  • Aucun port Multi-Gigabit
  • Pas d'option de WiFi Mesh