Ça n'est pas encore tout à fait la pilule bleue de Matrix, mais l'e-Celsius développée par la société française Bodycap témoigne de l'intérêt du tout connecté dans l'univers médical. Cette petite gélule (environ 8,9 mm pour 1,2 gramme) embarque en effet des circuits électronique, un capteur de température et un petit émetteur radio qui lui permet de surveiller, depuis l'intérieur du corps, la température de ce dernier.
Une fois avalée, celle-ci enverra toutes les trente secondes par radio (RF 434) un relevé de température à un boîtier dédié, qui se chargera de collecter ses mesure et d'émettre une alerte en cas d'augmentation subite. Elle sait également stocker jusqu'à 1500 relevés, de façon à ce que la surveillance s'applique même quand le porteur n'est pas situé à proximité du boîtier. Au terme de son parcours, la gélule est ensuite évacuée par les voies naturelles.
« C'est particulièrement utile pour surveiller les patients qui ont subi une intervention chirurgicale, afin de détecter grâce à l'élévation de la température une éventuelle infection », commente une représentante de Bodycap rencontrée à Las Vegas.
Avant ingestion, la pilule devra être manuellement activée et associée au récepteur avec lequel elle communiquera, chaque boîtier étant capable de gérer jusqu'à quatre e-Celsius distincts. Testée avec succès sur des animaux, la gélule e-Celsius passe actuellement les certifications CE nécessaires à son utilisation sur des êtres humains et devrait être commercialisée d'ici la fin de l'année.