L'annonce marquante de cette keynote aura donc été le lancement du Tegra X1, le nouveau SoC de NVIDIA précédemment connu sous le nom de code Erista. Au coeur du Tegra X1, la principale nouveauté est à chercher du côté de la partie graphique : alors que le Tegra K1 nous avait récemment proposé les bienfaits de l'architecture Kepler, le tout nouveau Tegra X1 étrenne l'architecture graphique Maxwell des dernières cartes graphiques GeForce de la série 900. NVIDIA met en avant l'efficacité énergétique de Maxwell pour son nouveau SoC dont l'enveloppe thermique se situe autour des 10 Watts, tandis que le Tegra X1 renferme 256 unités de calcul (contre 192 pour le Tegra K1).
La partie processeur du Tegra X1 est en 64 bits et NVIDIA nous propose ici huit coeurs d'exécution ARM. Mais attention, il s'agit ici de 4 coeurs ARM A57 et 4 coeurs ARM A53. Le tout pour une puissance de calcul annoncée de 1 Téraflop (en FP16). La puce est gravée en 20nm, et NVIDIA évoque la prise en charge de la 4K à 60 images/seconde.
Présenté comme un super chip mobile, le processeur Tegra se destine à différents types de périphériques dans le courant du premier semestre 2015 : les tablettes bien sûr, mais aussi l'automobile. NVIDIA reste toujours très concentré sur ce domaine et ne ménage pas ses efforts en la matière. La marque présentait ainsi diverses initiatives pour prendre place dans nos voitures pour de bon, avec une plate-forme de développement NVIDIA Drive s'appuyant largement sur le nouveau Tegra X1. NVIDIA envisage un futur automobile où chaque voiture contient plusieurs écrans qu'il faudra donc piloter. En parlant de pilotage, NVIDIA a trop longuement évoqué sur scène plusieurs solutions sur lesquelles il travaille, visant à faciliter les travaux des fabricants de voitures pour rendre celles-ci autonomes. Un avenir qui semble incertain bien que le responsable de l'électronique pour Audi, invité sur scène, ait terminé son intervention en déclarant que l'avènement des voitures auto-pilotées était plus que jamais à l'ordre du jour.
Reste un problème pour NVIDIA : les annonces automobiles du jour se destinent davantage aux fabricants de voitures qu'à nous autres utilisateurs finaux. Et si jamais ceux-ci ne retiennent pas NVIDIA Drive comme solution, toute la très longue présentation de Jen-Hsun Huang ne sera alors qu'un écran de fumée qui nous aura apparu comme bien trop long. Même si le simulateur de bambou aura fait sourire (il s'agissait de répliquer des matériaux nobles et complexes sur le tableau de bord d'une voiture) tout comme le simulateur de garage : NVIDIA a en effet recréé le garage de ses bureaux dans la Silicon Valley pour simuler l'intelligence nécessaire à un véhicule afin de rouler dans un parking, trouver une place, et s'y garer.
L'interface utilisateur du kit de développement NVIDIA Drive