© Pierre Crochart pour Clubic
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Xiaomi ne cesse de nous impressionner avec sa gamme de smartphones Redmi Note. Et après un Redmi Note 10 Pro presque irréprochable, il nous faut maintenant nous attaquer au Redmi Note 10 : le nouveau représentant de l’entrée de gamme du constructeur.

On peut en faire des choses, avec 80€. C’est la somme qui différencie le prix du Redmi Note 10 à celui du Redmi Note 10 Pro. Ça n’a l’air de rien, comme ça, mais après avoir passé une semaine en compagnie de l’un et l’autre il est difficile de s’y tromper.

Mais il ne faudrait pas se détourner trop rapidement de la proposition du Redmi Note 10. Car par rapport à son aîné le Redmi Note 9 (sorti cet été), ce nouveau modèle représente une très belle avancée.

Les plus
  • Écran AMOLED très bien calibré
  • Un son stéréo et Hi-Res Audio
  • Très bonne autonomie
  • Photos au grand-angle correctes
  • Le rapport qualité-prix
Les moins
  • Quelques soucis de réactivité par moments
  • Pas assez performant pour du jeu
  • Les capteurs photo secondaires
  • La partie vidéo à revoir

Redmi Note 10 : la fiche technique

Même si l’écart de prix paraît réduit entre ce modèle et le Note 10 Pro, la fiche technique du Redmi Note 10 prend un sacré coup dans les gencives. Mais, heureusement, Redmi a su bien ajuster sa liste de priorité pour offrir, sous la barre des 200€, un écran AMOLED à son nouveau mobile. Une première dans l’industrie.

Le Redmi Note 10, c’est :

  • Écran : AMOLED de 6,43pouces (20:9) affichant une définition de 2400 x 1080 pixels (409 ppp, 60 Hz) et couvrant environ 84% de la surface avant du téléphone. Protégé par Gorilla Glass 3.
  • SoC : Snapdargon 678, gravé en 11 nm (2x2.2 GHz + 6x1.7 GHz et GPU Adreno 612)
  • Mémoire vive : 4 Go
  • Stockage interne : 128 Go (extensible via carte SD) en UFS 2.2
  • Batterie : 5 000 mAh, recharge rapide à 33 W en filaire. Incompatible à la recharge sans-fil
  • Étanchéité : IP 53
  • Prise jack 3,5 mm : oui
  • Audio : Haut-parleurs stéréo
  • Appareils photo arrière :

    • Grand angle :  48 mégapixels ƒ/1.8, capteur 1/2.0", pixels de 1.12 µm, focale de 26 mm
    • Ultra grand-angle : 8 mégapixels ƒ/2.2, capteur 1/4.0", pixels de 1.12 µm, 118°
    • Macro : 2 mégapixels ƒ/2.4
    • Profondeur : 2 mégapixels ƒ/2.4
  • Appareil photo avant : 13 mégapixels ƒ/2.5, capteur de 1/3.06", pixels de 1.12 µm, focale de 27 mm
  • Vidéo : 4K@30ips, 1080p@60ips
  • Déverrouillage : Capteur d’empreintes sur la tranche latérale, reconnaissance faciale 2D
  • Double SIM : Oui
  • Compatible 5G : Non
  • Connectivité : Wi-FI 802.11 a/b/g/n/ac, Bluetooth 5.0, NFC
  • Dimensions : 160.5 x 74.5 x 8.3 mm
  • Poids : 178,8 grammes
  • DAS : Tête : 0,595 W/Kg, tronc : 0,969 W/kg, membres : 1,981 W/kg
  • OS : Android 11 + MIUI 12
  • Coloris : Gris Onyx, Blanc Galet, Vert Lagon
  • Prix : 199€ pour 4+128 Go
  • Disponibilité : Disponible


Prenons un instant pour comparer le Redmi Note 10 au modèle Pro et à son prédécesseur. Pour l’essentiel, trois choses distinguent ce smartphone d’entrée de gamme au Note 10 Pro. L’écran est d’abord cadencé à 60 Hz contre 120 Hz. Les performances reculent également, à cause d’un processeur beaucoup moins véloce. Enfin, l’appareil photo principal ne compte que 48 mégapixels contre 108 mégapixels sur le Redmi Note 10 Pro.

Et par rapport au Redmi Note 9 alors ? On l’a dit : on constate un net progrès. Déjà (et ce n’est pas rien), on troque un écran LCD contre un AMOLED, sur lequel nous reviendrons en détail plus bas. Le SoC Helio G85 de MediaTek laisse aussi sa place à un Snapdragon 678 bien plus performant. Le Redmi Note 10 se distingue également par ses haut-parleurs stéréo, là où son aîné n’en comptait qu’un seul. La batterie est également rechargeable à 33 W, contre 18 W sur la génération précédente. Et pour couronner le tout : le Redmi Note 10 est désormais certifié IP53 contre la poussière et les éclaboussures.

© Pierre Crochart pour Clubic

Dans sa boîte, le Redmi Note 10 embarque le paquetage habituel. Une coque de protection souple en silicone transparent, un adaptateur secteur et son câble USB-C. Un kit mains libres et aussi de la partie pour les versions commerciales, mais il ne nous a pas été fourni dans le cadre de ce test.

Design : un smartphone plutôt compact agréable à prendre en main

Il y a une autre différence que nous n’avons pas relevée dans le paragraphe précédent. Par rapport au modèle précédent, le Redmi Note 10 a subi une petite cure d’amincissement qui n’est pas pour nous déplaire.

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Le nouveau smartphone d’entrée de gamme est moins haut, moins large, plus fin et moins lourd que le Note 9. Un prix qui se paie par une diagonale d’écran qui passe de 6,53 à 6,43 pouces, mais qui favorise la préhension de l’appareil au quotidien. Sans aller jusqu’à le qualifier de petit modèle, il faut lui reconnaître un côté assez compact. Surtout quand on le compare aux mastodontes qui ont désormais pignon sur rue dans l’industrie du smartphone.

Mais qui dit entrée de gamme dit aussi plastique. Le Redmi Note 10 n’y échappe pas, mais profite heureusement de belles finitions. À commencer par un choix de couleurs assez judicieux comme en témoigne notre modèle Vert Lagon du plus bel effet.

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Le revêtement dorsal est brillant, et se montre particulièrement sensible aux traces de doigts. Il vaudra mieux utiliser sa coque transparente pour éviter les catastrophes.

Comme il ne se passe pas une année sans que Xiaomi ait envie de tout changer, question design, le placement (auparavant central) du bloc d’appareils photo évolue. Il se trouve — comme sur le Note 10 Pro — sur la partie gauche du dos du smartphone, dans un cadre qui n’est pas sans évoquer celui du Xiaomi Mi 11. Un bloc à la proéminence ne dépassant pas le millimètre, qui ne cause donc aucune instabilité au smartphone quand il repose à plat.

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L’avant du téléphone évolue également. Toujours plat, l’écran intègre cette fois son appareil photo avant dans un poinçon au centre, et non plus sur le côté gauche. On distingue toujours d’importantes bordures autour de la dalle (surtout sur le « menton »), mais la surface d’affichage reste généreuse. On peste toutefois, comme pour le Redmi Note 10 Pro, sur ce film protecteur pré-apposé sur l’écran et qui est extrêmement sensible aux traces en tout genre. Les plus maniaques ne résisteront pas à l’envie de l’arracher.

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Comme l’an passé, le capteur d’empreintes digitales se trouve sur le bouton de mise sous tension de l’appareil, sur la tranche droite. Un placement idéal, qui tombe aussi bien sous le pouce des droitiers que l’index des gauchers. La réglette de volume est disposée juste au-dessus.

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Les tranches supérieures et inférieures perdent leur rondeur et sont désormais plates. Elles intègrent chacune un haut-parleur. La tranche basse laisse aussi apparaître le port jack 3.5 mm et le port USB-C dédié à la recharge et au transfert de données.

Écran : une dalle AMOLED qui change la donne

Il n’y a pas si longtemps, payer un smartphone moins de 200€ signifiait de nombreux compromis du côté de l’écran. Systématiquement LCD, ils étaient même peu nombreux à permettre l’affichage d’une définition Full HD. Cette année, Redmi bouleverse l’entrée de gamme en intégrant, sur un appareil à 199€, une dalle AMOLED. Le plus impressionnant ? Elle est étonnamment bien calibrée.

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Pas par défaut, évidemment. Mais moyennant quelques réglages dans les paramètres, on peut obtenir des valeurs qui s’approchent des standards en vigueur.

Avec notre sonde X-Rite et le logiciel de calibration Calman Ultimate, nous avons mesuré une luminosité maximale de 714 cd/m2 sur l’écran du Redmi Note 10. C’est tout bonnement excellent pour un téléphone d’entrée de gamme. Cela signifie que, même sous une lumière vive, on peut profiter de l’écran de son téléphone. Par essence grâce à sa dalle AMOLED, le contraste est ici qualifié d’infini (les pixels noirs étant éteints, là où sur un écran LCD ils sont tout de même rétroéclairés).

Par défaut, le Redmi Note 10 est livré avec le mode d’affichage des couleurs dit « automatique ». D’après nos essais, celui-ci affiche une température des couleurs trop froide, autour des 7200K. On note cependant une couverture totale du gamut sRGB, et à hauteur de 90% du DCI-P3. Le delta E, qui indique l’écart entre la couleur affichée par l’écran et la référence de la mire, se situe à environ 3,30. C’est très bien pour un smartphone d’entrée de gamme.

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Comme d’habitude, le mode d’affichage « naturel » permet de réduire encore ce delta (on passe à 2). Mais on y perd beaucoup en termes de richesse des couleurs (88% du sRGB, 64,9% du DCI-P3). De plus, la température est cette fois bien trop chaude — et donc jaune — avec 6134K.

Le dernier mode, « Saturé », est très intéressant. Il ne fait pas vraiment mieux en matière de température (7100K environ), mais fait s’envoler la couverture du spectre sRGB à 141,7% et couvre 100% du DCI-P3. Contrepartie : le delta E vis-à-vis des couleurs sRGB s’établit entre 4,78 et 6,15 selon la luminosité de l’écran.

Nous avons préféré ce dernier mode, sur lequel nous avons opéré de petits ajustements via la roue chromatique disponible dans les paramètres du téléphone. En réchauffant un peu l’affichage, nous sommes parvenus à un compromis idéal : température de 6531K (soit extrêmement proche des 6500K attendus), sRGB couvert à 141,7%, DCI-P3 à 100%, et delta E à 5,87. Certes, on ne pourra pas dire que les couleurs sont parfaitement justes pour de la retouche photo par exemple, mais on profite d’un affichage extrêmement flatteur ; avec des couleurs très riches et un contraste saisissant.

En toute franchise ? Je suis soufflé d’atteindre des résultats pareils sur un téléphone vendu sous la barre des 200€. Rendez-vous compte : ce sont des résultats que l’on obtient habituellement que sur des smartphones vendus à plus de 600€. Il faut dire aussi que l’interface MIUI facilite aussi le réglage de ce genre de choses. Certains constructeurs ne s’embarrassent pas de laisser la main sur la colorimétrie de l’écran, ce que nous regrettons.

En définitive, nous trouverions simplement à redire sur la réactivité de cet écran. On ne sait pas vraiment si cette sorte de latence est due au processeur un poil fatigué ou à un taux d’échantillonnage trop réduit. Toujours est-il que l’écran ne répond pas toujours au doigt et à l’œil… surtout quand on le compare à celui du Redmi Note 10 Pro qui bénéficie, en plus, d’une fréquence de rafraîchissement de 120 Hz. Rappelons qu’ici, nous sommes sur une dalle Full HD+ de 60 Hz.

L'écran du Redmi affiche de très belles couleurs © Pierre Crochart pour Clubic

Audio : un bon son stéréo

Autre bonne surprise du Redmi Note 10 : il intègre deux haut-parleurs stéréo. Avec l’écran (et la photo), la partie audio est en effet parmi les premières sacrifiée sur un appareil d’entrée de gamme.

Mais ne méprenez pas nos propos. Nous ne sommes pas en train de dire que le Redmi Note 10 peut se substituer sans mal à une petite enceinte Bluetooth. Nous soulignons simplement comme il est rare de retrouver un son stéréo sur un téléphone si peu cher.

Et en soi, ces haut-parleurs font plutôt bien leur travail. Pour profiter de vos stories ou vidéos par exemple, ils se montrent amplement suffisants. Maintenant, pour de la musique, il faut signaler que les basses sont logiquement très en retrait du fait de la petitesse des transducteurs. Les aigus auront également du mal à être retranscrits parfaitement à haut volume.

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Les plus mélomanes se rabattront dans tous les cas sur la prise jack 3.5 mm. L’occasion de rappeler que le Redmi Note 10 est certifié Hi-Res Audio, permettant la lecture de fichiers audio 24-bit/192kHz. Là encore, une rareté à ce niveau de prix.

Supportant le standard Bluetooth 5.0, le Redmi Note 10 intègre évidemment les codecs SBC, AAC, aptX, aptX HD, aptX Adaptative et TWS+, et bien sûr le LDAC.

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Côté réglages, le smartphone n’autorise pas grand-chose au-delà d’un égaliseur lorsqu’on utilise des écouteurs.

Performances : suffisant (sauf pour jouer)

L’an passé, le Redmi Note 9 nous avait un peu frustrés. Le SoC MediaTek Helio G85 n’en avait pas suffisamment sous la semelle à notre goût pour assurer une navigation totalement fluide qui nous fasse oublier qu’on utilise un téléphone d’entrée de gamme.

Avec le Snapdragon 678, il y a du mieux. Le SoC de Qualcomm, lancé fin 2020 en remplacement du Snapdragon 675, est gravé en 11 nm et embarque un processeur huit cœurs cadencés au maximum à 2,2 GHz. Notre smartphone de test était en outre équipé de 4 Go de RAM et 128 Go de stockage en UFS 2.2.

Sur AnTuTu Benchmark, le Redmi Note 10 est sanctionné de 238 566 points. C’est près de 40 000 de plus que son prédécesseur. Toutefois, Geekbench n’est pas aussi catégorique. Avec 505 points en single core et 1278 en multi-core, il est au coude à coude avec ce que nous relevions sur le Redmi Note 9.

Un manque d’assise sur les tâches mobilisant plusieurs cœurs qui s’illustre notamment sur PC Mark, où le Note 10 obtient une note plus basse que son aîné (7074 points contre 8676).

Enfin, la puce de stockage en UFS 2.2 ne fait ni mieux ni pire que celle de l’an dernier. Androbench nous calcule des débits en lecture et en écriture qui n’ont pas franchement bougé en un an.

Comme nous l’écrivions plus haut, le smartphone a tendance à toussoter un peu lorsqu’on veut passer rapidement d’une application à une autre. Mais le Redmi Note 10 reste parfaitement utilisable pour qui utilise son téléphone uniquement pour consulter les réseaux sociaux ou regarder des vidéos.

Bien sûr, on pourra aussi lancer quelques jeux peu gourmands comme des match 3 ou d’autres jeux de gestion. Mais dès que l’on souhaite partir sur un Call of Duty Mobile ou Genshin Impact, les barrières techniques s’érigent rapidement. Sur ce dernier, et même en qualité « très faible » verrouillé à 30 images par seconde, le smartphone a du mal à rester fluide.

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Reconnaissons toutefois que la gestion de la chauffe est très bien maîtrisée par le smartphone. Que ce soit en charge ou pendant une session de jeu, notre exemplaire de test n’a jamais dépassé les 41°C.

Logiciel : pour quelques publicités de plus

Le Redmi Note 10 est livré sous Android 11 avec la surcouche MIUI 12. Il dispose des mises à jour de sécurité de février 2021, et dispose des DRM Widevine L1 pour la lecture de contenus vidéo en HD sur les plates-formes de SVoD.

Rappelons que MIUI est historiquement très inspiré par iOS. Et l’influence du système d’exploitation des mobiles Apple est encore bien présente aujourd’hui ; en témoigne le nouveau panneau de raccourcis (optionnel) qui peut être détaché du volet de notifications traditionnel.

MIUI est toutefois plus flexible qu’il ne l’a été par le passé. On peut maintenant opter entre un tiroir d’applications et un entassement en règle des applications les unes à la suite des autres sur l’écran d’accueil. Côté fonctionnalités, rien ne manque à l’appel. On a bien sûr la possibilité d’opter pour une navigation gestuelle, pour un mode sombre intégral (et via un écran AMOLED : quel régal !), d’en apprendre plus sur sa consommation d’écran via le menu de bien-être virtuel, de changer de thème et j’en passe.

Le mode « Game Turbo » est aussi de la partie, et permet de bénéficier d’un petit overlay en jeu qui offre quelques fonctionnalités sous forme de raccourcis. Les « fenêtres flottantes », qui autorisent de fait le multitâche, sont également intégrées sous le menu « fonctionnalités spéciales ».

Bref : rien ne manque à l’appel, et les utilisateurs habituels d’Android ne seront pas dépaysés. Un détail, pourtant, pourrait bien les refroidir. On veut bien sûr parler des innombrables bloatwares et quelques publicités que l’on peut trouver sur le Redmi Note 10.

Pas d’inquiétudes, on ne parle pas d’un mur de pop-ups qui viendront ruiner votre expérience. Mais il faut savoir qu’à chaque fois que vous installerez une application, une page « d’analyse antivirus » va s’ouvrir, et que celle-ci comportera un encart publicitaire. Trois clics permettent de désactiver cette « fonctionnalité », mais elle existe par défaut.

Autre habitude particulièrement irritante de la part de Xiaomi : les bloatwares. Le Redmi Note 10 n’y échappe pas, et embarque par défaut une petite dizaine d’applications pré-installées alors qu’on ne lui a rien demandé. Deux jeux, en l’occurrence, et la batterie habituelle des Netflix, Amazon, eBay, TikTok et j’en passe. Heureusement, on peut désinstaller tout cela sans plus de cérémonie.

Autonomie : un poids lourd

Vous l’avez lu dans la fiche technique, le Redmi Note 10 embarque la même batterie que son prédécesseur (enfin, à 20 mAh près). Avec une énorme pile de 5 000 mAh, on s’attend logiquement à un smartphone à l’endurance à toute épreuve.

Et on ne s’y est pas trompés. Même si d’après ce que nous avions relevé sur le test du Redmi Note 9, l’autonomie baisse par rapport à l’an dernier. La raison ? Notre avis penche sur le SoC de Qualcomm qui serait plus gourmand que celui de MediaTek. Toujours est-il qu’avec une veille de 40h et plus de 7h40 d’écran, on reste sur un smartphone très, très bien équipé pour tenir la longueur.

Pardonnez ces captures sans queue ni tête. De façon bien étrange, l’interface de MIUI ne nous a pas permis d’obtenir à la fois le temps de veille du téléphone et le temps d’affichage de l’écran. Il nous a fallu passer à la fois par les statuts du téléphone, par l’interface batterie et calculer nous-mêmes le temps d’écran via les fonctionnalités de bien-être numérique. Passons.

Dans les faits, le Redmi Note 10 peut tenir sans aucun souci deux jours entiers si vous êtes du genre prudent. En jouant de temps en temps et en multipliant les visionnages de vidéo, vous en tirerez dans tous les cas une journée et demie.

Côté recharge, l’adaptateur secteur 33W nous permet de regagner 66% de batterie en 30 minutes. La recharge complète s’effectue en 1h10 tout rond. Reprécisons que le chargeur est bien entendu compris dans la boîte.

Photographie : le talon d’Achille ?

Que les choses soient claires : le Redmi Note 10 ne fait presque aucun progrès par rapport au Note 9 en termes de photo.

Il faut préciser que la configuration est identique entre les deux mobiles. On reste sur un capteur grand-angle de 48 mégapixels plutôt classique, qui s’accompagne d’un ultrawide 8 mégapixels et d’un duo macro/ profondeur tout aussi conventionnel sur les smartphones d’entrée de gamme.

Vous l’aurez deviné, il ne faut pas s’attendre à une révolution du côté de la photo, même si le passage à un SoC de nouvelle génération facilite (un peu) le traitement dans certains cas de figure.

© Pierre Crochart pour Clubic

Grand-angle : du mieux sur l’exposition

Le Redmi Note 9 nous décevait un peu dans sa tendance à sous-exposer les scènes qu’on lui proposait. Surtout (et paradoxalement) lorsque la lumière est mauvaise.

© Pierre Crochart pour Clubic

Cette fois, on n’a pas rencontré ce souci sur le Redmi Note 10. En pleine journée, le capteur grand-angle fait du bon travail en termes d’exposition, et le traitement nous apparaît très naturel. Le contraste est justement dosé, tout comme la saturation — souvent poussée à des niveaux un peu trop haut pour maquiller l’inaptitude d’un capteur peu performant.

© Pierre Crochart pour Clubic
© Pierre Crochart pour Clubic

Bon point : la diffraction (et perte de netteté conséquente) dans les angles est plutôt contenue. Au final, le piqué est même assez bon sur l’ensemble de l’image. Ce qui nous fait dire que le Redmi Note 10 est un bon allié du quotidien pour immortaliser ses pérégrinations.

© Pierre Crochart pour Clubic
12 MP / 48 MP © Pierre Crochart pour Clubic

Comme toujours, on retrouve la présence d’un mode « 48 mégapixels » qui troque la méthode du pixel binning visant à augmenter la taille des pixels pour préférer multiplier les pixels à l’écran. En résultent des clichés plus permissifs en termes de recadrage, mais qui perdent beaucoup en contraste et en mise en valeur de certains détails.

© Pierre Crochart pour Clubic

Enfin les capacités HDR du Note 10 sont correctes, sans plus. L’algorithme parvient à récupérer quelques détails dans les ombres, mais n’évite pas vraiment l’apparition de bruit. On récupère néanmoins suffisamment de contraste pour préférer l’utilisation systématique de cette option.

Sans HDR / Avec HDR © Pierre Crochart pour Clubic

Ultra grand-angle : des soucis de piqué

Les modules ultrawide des smartphones d’entrée de gamme sont souvent les enfants pauvres de la configuration photo. Celui du Note 10 ne fait pas vraiment exception, même s’il n’est pas tout à fait vilain non plus.

© Pierre Crochart pour Clubic

À son propos, on regrette surtout une résolution faiblarde, et un manque global de piqué. Les photos paraissent un peu « fades », voire délavées de leurs détails et de leurs couleurs. En cela, on aurait aimé un traitement limite un peu plus agressif pour les sublimer un peu. Néanmoins, la correction de la distorsion est performante, et la diffraction des angles plutôt contenue.

© Pierre Crochart pour Clubic
© Pierre Crochart pour Clubic
© Pierre Crochart pour Clubic

Ceci étant dit, il nous faut saluer la « continuité colorimétrique » entre ce capteur et le grand-angle. Qu’on utilise l’un ou l’autre, les couleurs seront globalement les mêmes. On échappe à cette espèce de teinte rougeâtre qui gâchait systématiquement les photos ultra grand-angle sur le Redmi Note 9.

© Pierre Crochart pour Clubic
© Pierre Crochart pour Clubic

Concernant le mode HDR, il ne fait ni mieux ni pire que celui du grand-angle. On lève un petit peu le voile qui semble recouvrir la photo en cas de prise à contre-jour, et on récupère quelques détails dans les ombres les plus profondes.

© Pierre Crochart pour Clubic

Zoom : une faiblesse habituelle

Vous le savez, le Redmi Note 10 est dépourvu d’un véritable téléobjectif. Pour zoomer, le smartphone ne fait donc rien d’autre que de rogner dans l’image, occasionnant par la même une perte de qualité assez conséquente.

Zoom 2x © Pierre Crochart pour Clubic

Même avec un grossissement 2x plutôt simple, on voit déjà la peinture d’écailler. Inutile de préciser que c’est bien pire dès que l’on pousse à 4x, 6x, 8x ou 10x.

Zoom 6x © Pierre Crochart pour Clubic
Zoom 10x © Pierre Crochart pour Clubic

On n’échappe pas à l’effet « bouillie de pixels », malheureusement inévitable en l’absence de capteur à longue focale.

Zoom 2x © Pierre Crochart pour Clubic

En bref : on ne recommande pas forcément l’usage de ce « zoom » au-delà d’un très basique 2x — et sous réserve que vous vous absteniez de regarder vos photos sur grand écran.

Zoom 2x © Pierre Crochart pour Clubic
Zoom 10x © Pierre Crochart pour Clubic

Portrait et macro : moins intéressant que le Note 10 Pro

Alors, vous allez me dire que c’est logique. Et je vous répondrai que oui, mais que je n’avais pas de meilleure idée pour titrer cette sous-partie.

En portrait, le Redmi Note 10 nous semble beaucoup moins à l’aise que son grand frère le Note 10 Pro. L’exposition est plus discutable, tout comme le découpage — très aléatoire — et l’application du flou d’arrière-plan parfois grossière.

© Pierre Crochart pour Clubic
© Pierre Crochart pour Clubic
© Pierre Crochart pour Clubic
Parfois, le mode portrait ne fonctionne tout simplement pas © Pierre Crochart pour Clubic

Le lissage reste toutefois raisonnable, tout comme le respect de la carnation des individus. Du moins avec le capteur grand-angle arrière. Parce qu’à l’avant, les pores sont tout simplement inexistants, et la peau est très largement blanchie.

© Pierre Crochart pour Clubic

Enfin le module macro est malheureusement très dispensable. En l’absence d’autofocus, il est extrêmement difficile de prendre une photo nette de son sujet. Un point sur lequel le Note 10 Pro se distingue une nouvelle fois.

© Pierre Crochart pour Clubic
© Pierre Crochart pour Clubic

Nuit : rien de transcendant

Les capteurs du Redmi Note 10 ne sont pas très grands, et leurs objectifs n’ouvrent pas suffisamment pour capter toute la lumière qu’il leur faut quand la nuit tombe.

En intérieur, l’ultra grand-angle est logiquement largué. Le bruit est important, et la perte de qualité très visible. Le capteur parvient toutefois à faire le point sans trop de difficulté si une lumière est allumée dans la pièce, mais il ne faut pas s’attendre à des miracles non plus.

Ultra grand-angle © Pierre Crochart pour Clubic
Grand-angle (Auto / Mode Nuit) © Pierre Crochart pour Clubic
Zoom 2x © Pierre Crochart pour Clubic

Le grand-angle est plus à l’aise dans l’exercice. D’autant que c’est le seul capteur à bénéficier d’un mode nuit dédié. En allongeant le temps de pose, celui-ci permet de récupérer de nombreux détails dans l’image, même s’il ne compense pas beaucoup l’apparition de bruit numérique.

En extérieur, ce sera d’ailleurs le seul moyen d’obtenir une photo à peu près potable. Même avec le capteur principal, le mode automatique ne parvient pas à stabiliser la prise et à ouvrir le diaphragme suffisamment longtemps pour exposer correctement.

Ultra grand-angle © Pierre Crochart pour Clubic
Grand-angle (Auto / Mode Nuit) © Pierre Crochart pour Clubic
Zoom 2x © Pierre Crochart pour Clubic

En réalité, le Redmi Note 10 paie aussi et surtout l’absence de stabilisation sur son capteur. Même avec le mode nuit, l’allongement du temps de pose est très succinct afin d’éviter de rendre visible le flou de bougé de l’utilisateur. On constate occasionnellement des traînées sur les lumières, et le bruit est évidemment très important dans les zones les plus sombres du fait de la montée des ISO.

Ultra grand-angle © Pierre Crochart pour Clubic
Grand-angle (Auto / Mode Nuit) © Pierre Crochart pour Clubic
Zoom 2x © Pierre Crochart pour Clubic

Vidéo : un manque de stabilisation qui se fait ressentir

De la même manière que les photos, l’absence de stabilisation handicape grandement la prise de vidéo au Redmi Note 10. S’il est techniquement capable de filmer en 4K à 30 images par seconde, impossible d’en profiter sans stabilisateur externe (type gimbal) ou en faisant des panoramas en restant immobile.

De façon assez étonnante, les vidéos obtenues via le Note 10 nous apparaissent sinon de qualité identique, parfois un peu supérieures à celles du Note 10 Pro. Le capteur 48 mégapixels dont profite ce modèle serait-il plus à l’aise que celui de 108 mégapixels offert au Note 10 Pro ? C’est une hypothèse. Mais dans tous les cas, cela se joue dans un mouchoir de poche. Très franchement, il ne faut pas compter sur le Redmi Note 10 si vous souhaitez prendre des vidéos un peu « sérieuses ». La qualité optique est trop loin d’être satisfaisante pour l’envisager.

Ajoutons toutefois que le capteur grand-angle est plafonné à 1080p30, là où le grand-angle propose aussi du 60 images par seconde.

Redmi Note 10 : l’avis de Clubic

Conclusion
Note générale
8 / 10

Xiaomi frappe très fort avec sa nouvelle gamme siglée Redmi. Les Note 10 et Note 10 Pro insufflent un véritable vent de nouveauté sur l’entrée et le milieu de gamme, notamment grâce à l’intégration d’écrans AMOLED très bien calibrés pour un prix record.

Ce Redmi Note 10 impressionne par ce qu’il est capable de proposer à si peu cher. Écran AMOLED, on l’a dit, mais aussi un son stéréo de qualité ainsi qu’une certification Hi-Res Audio. Des compromis doivent toujours être faits sur les performances, mais le Redmi Note 10 s’en tire avec les honneurs sur ce point.

D’autant qu’on peut tout lui pardonner sur l’autel de l’autonomie. Avec au moins deux jours sous la semelle, le nouveau smartphone d’entrée de gamme de Redmi propose rien de moins qu’un des meilleurs rapports qualité-prix de l’année.

Les plus
  • Écran AMOLED très bien calibré
  • Un son stéréo et Hi-Res Audio
  • Très bonne autonomie
  • Photos au grand-angle correctes
  • Le rapport qualité-prix
Les moins
  • Quelques soucis de réactivité par moments
  • Pas assez performant pour du jeu
  • Les capteurs photo secondaires
  • La partie vidéo à revoir
Sous-notes
Design
9
Écran
9
Performances
6
Autonomie
10
Photographie
7

Test réalisé sur un smartphone prêté par le constructeur.