Super Soco TS Street Hunter - D. Nogueira pour Clubic
Super Soco TS Street Hunter - D. Nogueira pour Clubic

Quitte à vous équiper d’un deux roues électrique équivalent à un 50 cm3 thermique, autant opter pour un modèle qui offre un minimum de caractère. La TS Street Hunter essayée ici n’en manque pas, mais est-ce suffisant pour en faire une bonne monture au quotidien ? La réponse est dans notre test.

Nous publiions récemment sur Clubic notre essai de la Motron Vizion, une moto électrique équivalente 50 cm3 dont le look de roadster et le comportement routier nous avaient convaincus. Désormais, c’est à l’une de ses concurrentes directes que nous nous intéressons : la TS Street Hunter de Super Soco. Un modèle esthétiquement très proche, qui joue des mêmes atouts charmes pour convaincre une cible d’utilisateurs évoluant surtout en ville. Elle est néanmoins plus chère que sa rivale, puisqu'il faudra compter 3 790 € hors bonus pour l'acquérir. En route !

Une bouille de roadster très réussie

Si vous n’êtes pas inspiré par le look des petits scooters électriques équivalent aux 50 cm3 thermiques, celui de cette TS Street Hunter pourrait bien être une alternative de premier ordre. En tout cas, nous la trouvons séduisante - et à en juger par les réactions des personnes que nous avons croisé et de ceux à qui nous avons « présenté » ce deux roues, les avis sont unanimes : la TS Street Hunter a de la gueule.

La TS Street Hunter a à un look de roadster qui lui va bien - D. Nogueira pour Clubic
La TS Street Hunter a à un look de roadster qui lui va bien - D. Nogueira pour Clubic

Celle-ci mesure (« hors tout », comme on dit) 2,04 m de long, 78 cm de large et 1,10 m de haut. Comprenez donc qu’elle est à la fois suffisamment compacte pour se faufiler lors de vos trajets urbains, mais suffisamment « grande » aussi pour ne pas donner l’impression aux utilisateurs de moins d’un mètre quatre-vingt d’être totalement ridicules au guidon de ce 50 cc.

D. Nogueira pour Clubic

D'ailleurs, nous vous laisserons seuls juges de savoir si oui ou non cette TS Street Hunter vous convient, tant sur le look que sur le form-factor et la puissance (nous allons y venir), mais sachez en tout cas que votre serviteur de 1,75 m s’y est senti très à l’aise. Et avec une hauteur de selle à 97 cm, les arrêts sont stables et rassurants, avec des pieds bien posés à plat.

D. Nogueira pour Clubic
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De quoi supporter très aisément la centaine de kilos de la TS Street Hunter dans sa version de base, comptez 12 kg de plus avec la seconde batterie. Une bonne nouvelle pour les utilisateurs de plus petite taille ou plus « frêles », comme les ados et jeunes adultes.

D. Nogueira pour Clubic
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Attention : vous l’aurez sans doute compris, si vous optez pour la configuration à deux batteries, vous perdez toute forme de compartiment de rangement. De toute façon, l’espace occupé par une batterie ne permet de loger qu’un petit sac, mais certainement pas un casque. A noter également que la batterie supplémentaire n'est vraiment pas donnée puisqu'elle est proposée à 1 571 € !

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Et tout 50 cm3 qu’elle est, cette moto doit aussi son capital sympathie (pour ne pas dire sex appeal) au fait que les finitions sont à la hauteur de son look. Les carénages sont élégants, bien dessinés et bien assemblés. Nous apprécions particulièrement la partie haute du carénage qu'on pourrait associer à celui du « réservoir ». Celui-ci est bien creusé, ce qui permet de caler fermement les cuisses, gagner en confort et contribuer même à la maniabilité de la moto.

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La tête de fourche est dépourvue de bulle ou saute-vent, mais sur un engin bridé à 45 km/h, c’est totalement dispensable. Toujours selon nos critères, le bloc optique intégralement à LED est séduisant, avec un style quelque peu racé apporté par la forme du phare lui-même ainsi que le dessin de la signature lumineuse des feux de jour.

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Les rétroviseurs profitent eux aussi de petites attentions, à l’image des caches en caoutchouc qui masquent la visserie et habillent le tout au profit d’une finition plus soignée.

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A vrai dire, tout apparaît comme réussi, y compris pour le bloc phare arrière, à LED lui aussi, comme les clignotants avant et arrière qui sont par ailleurs très esthétiques. Ils sont par ailleurs positionnés assez haut ce qui contribue à une bonne visibilité des autres utiisateurs de la route.

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Et si la ressource du moteur (2 500 W) pourrait venir à manquer dans une telle situation, sachez que si le poids des deux personnes à bord n’excède pas les 150 kg max de charge supportée, votre passager arrière trouvera de belles poignées pour se tenir s’il le souhaite, et des repose-pieds à bonne hauteur pour rendre la virée confortable.

D. Nogueira pour Clubic
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D’ailleurs, côté confort, la selle est plutôt accueillante (sans plus), mais elle a le gros avantage d’être bien dessinée. Assez large et avec un léger relief bienvenu… même s’il est vrai qu’au guidon de la Street Hunter, on ne se sentira pas poussé vers l’arrière.

Au guidon de la Super Soco TS Street Hunter

Une fois au guidon de la Street Hunter, on retrouve rapidement les forces et faiblesses qui caractérisent ces petits roadsters et plus spécifiquement aussi les engins de chez Super Soco. Sur le premier point, la position du roadster fait de suite son petit effet. On en oublierait presque que l’on vient d’enfourcher un équivalent 50 cm3.

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La position en hauteur comme la largeur du guidon conviennent très bien à notre mètre 95. Le confort est bon et on ne sent pas trop vers l’avant, en appui sur les poignets. C’est très agréable et on pourrait rouler ainsi pendant des dizaines de kilomètres.

Mais ce sont bien les performances et l’autonomie de cette petite moto qui recadrent les usages et tempèrent un peu aussi notre enthousiasme. Ce qui nous mène à notre second point : cette TS Street Hunter est une Super Soco dans l’ADN, avec cette accélération toujours très tempérée, voire un peu molle.

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Certes, il s’agit d’un 50 cm3 - mais chez Super Soco, même les équivalents 125 cm3 ne livrent pas ce petit coup de pied dans le bas du dos qu’on trouve sur certains modèles électriques. Dès lors, l’accélération livrée par ce moteur de 2500 W est douce, mais constante jusqu’à 45 km/h (environ), vitesse maximale de la machine. Et si les modes 1 et 2 permettent de brider encore un peu la machine pour étendre l’autonomie, on ne vous cache pas que nous ne les avons pas beaucoup utilisés.

Pourtant, pour évoluer en ville, dans les rues limitées à 30 km/h, ceux-ci peuvent s’avérer suffisants sur le papier, mais mieux vaut en avoir toujours un peu plus sous la poignée.

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Surtout qu’il faut préciser que sous notre poids qui avoisine les 85 kg, la TS Street Hunter affiche aussi ses limites lorsque ça grimpe. Nous avons pu le constater à plusieurs reprises lors de nos tests, et cela que deux batteries de notre modèle d’essai soient totalement chargées ou non. D’ailleurs, la bonne nouvelle, c’est que le module Lithium-Ion 60V - 32 Ah (1,92 kWh, rappelons-le) suffit à tenir les modestes performances de la moto quasi intactes sur toute leur autonomie. Ce n’est qu’aux alentours des 20% que nous avons noté que les performances se dégradent plus significativement.

D. Nogueira pour Clubic

Il faudra faire avec, comme avec cette autonomie que nous estimons à une quarantaine de kilomètres par batterie, essentiellement en mode 3 mais aussi en jouant de l’éco conduite. En effet, plus vous apprendrez à dompter l’engin est exploiter son mode roue libre à la décélération et plus vous en tirerez la meilleure autonomie.

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Malheureusement, cela n’est pas toujours possible. Nos expériences, qui ont consisté à adopter une conduite coulée et détendue, tendent à montrer que les autres utilisateurs de la route ne sont pas toujours disposés à se prêter à l’exercice. On peut aussi regretter l’absence de freinage régénératif sur ce type d’engin.

D. Nogueira pour Clubic

Venons-en à la tenue de route et au freinage. Ils sont tous les deux satisfaisants, même si pour le premier point, il faudra garder en tête que la monte de pneus de marque Cordiale (120/70-17 à l’arrière et 100/80-17 à l’avant) impose de ne pas leur accorder trop de confiance… a fortiori lorsqu’ils sont totalement neufs comme sur notre modèle d’essai. Ce qui nous mène à notre second point : la qualité du freinage. Pas d’ABS ici sur ce modèle, mais un système de freinage couplé qui s’est révélé assez efficace lors de nos tests.

D. Nogueira pour Clubic

A plusieurs reprises nous avons « attrapé » les freins pour simuler un freinage d’urgence à la vitesse maximale de 45 km/h. Le résultat est bon, avec des distances de freinages tout à fait correctes. Certes, de petits blocages surviennent à la roue arrière, mais le comportement reste très sain. La moto reste bien en ligne, le dérapage est très contenu et très maîtrisable aussi, en tout cas sur un revêtement sec !

A noter aussi que ce freinage de la TS Street Hunter se révèle un peu spongieux sous les doigts à la pression des leviers. De fait, si les premiers millimètres semblent peu efficaces, il se passe tout de même quelque chose et, surtout, cela permettra aux utilisateurs ayant moins de poigne de se sentir à l’aise et en confiance avec ce freinage assez simple très progressifs avant d’être mordant.

D. Nogueira pour Clubic

Sur les plus longs trajets, le confort de la selle est un allié précieux pour compenser l’amortissement arrière un peu ferme. A cela s’ajoute la présence du moteur dans la roue arrière qui n’aide en rien cette Street Hunter à filtrer les défauts de la route.

Les secousses sont bien là, mais seulement sur le train arrière, car à l’avant la fourche télescopique filtre très bien les défauts du revêtement. Un atout pour le confort et la tenue de route.

Capture en mode "feux de croisement" à gauche et "plein phare" à droite - D. Nogueira pour Clubic

Enfin, nous pouvons confirmer que Super Soco a progressé aussi sur la qualité de ses phares. Si la TC Max est un peu limitée sur le sujet, l’optique de la Street Hunter fait un peu mieux, tant sur les feux de croisement que sur le mode plein phare. A noter d’ailleurs qu’il n’y a pas de gâchette pour les appels de phare : il faut basculer un bouton d’avant en arrière. En mode plein phare, le bloc LED renforce la visibilité vers l’avant avec un faisceau plutôt puissant, ainsi que sur les côtés avec deux éclairages un peu plus diffus, mais qui amélioreront légèrement la visibilité sur les côtés. Quant à votre visibilité, celle-ci devrait être impeccable aussi.

D. Nogueira pour Clubic

Mentionnons rapidement les catadioptres situés sur les blancs, mais aussi le bloc optique arrière. Non seulement celui-ci est joliment dessiné, mais les feux de stop sont vraiment très bien visibles. Rien à signaler quant aux clignotants à LED qui, s’ils ne profitent pas d’une commande à retour automatique en position centrale, sont couplés à une commande de feux de détresse. Toujours pratique pour être sûr d’être bien identifié sur la route lorsque vous vous faufilez au milieu d’une circulation dense.

Autonomie, recharge : les trucs qu’on aime… et qu’on n’aime pas

Nous avons déjà évoqué plus haut l’autonomie de cette TS Street Hunter. Nous estimons à environ 40/45 km par batterie, mais en y allant sans réelle retenue et en mode 3. Dès lors, l’autonomie de 55 km avec un seul accu promise par le constructeur ne semble pas inaccessible, a fortiori avec un utilisateur d’environ 70/75 kg.

D. Nogueira pour Clubic

Ensuite, il faudra patienter environ 3h30 pour refaire le plein via le chargeur 60V-10A. Il s’agit par ailleurs d’un gros chargeur qui, bonne nouvelle, trouve sa place dans son compartiment de rangement.

Vous pourrez ainsi l’avoir toujours avec vous, mais attention : il n’est absolument pas sécurisé. Comprenez que la prise de charge est accessible à tous et que bloc de charge est relié au secteur par des câbles amovibles.

D. Nogueira pour Clubic

Et comme Super Soco n’a pas prévu le moindre système de passage de câble permettant de laisser le chargeur dans son compartiment (on aurait en effet pu craindre un phénomène de chauffe), mais de n’en sortir que le câble secteur et le connecteur de charge, vous serez un peu coincé.

D’expérience, on sait que ce choix est regrettable au quotidien - car si les bornes de recharge publiques sont de plus en plus nombreuses dans les villes, il vous faudra rester à côté de votre moto pendant que celle-ci charge pour être sûr que personne ne vous vole le chargeur. Un défaut qui tient à pas grand-chose !

Enfin, deux dernières choses qu’on connaît bien chez le constructeur, mais qui mérite d’être signalées. La première concerne le démarrage sans clé, toujours aussi pratique et rapide. La seconde porte sur l’alarme, qui se déclenche sitôt qu’un petit impact un peu franc ou qu’un mouvement de la moto est détecté. Celle-ci n’est pas très puissante, mais elle est aussi couplée à un blocage du moteur qui empêchera le voleur de faire rouler la moto. Vous pourrez en plus bloquer la direction par une manoeuvre de la clé dans la serrure prévue à cet effet au niveau de la colonne de direction. Trois sécurités très simples à mettre en œuvre, et appréciables !