Samsung Galaxy Tab 2 10.1 : du neuf avec du vieux ?

Introduction

En attendant la Galaxy Note 10.1 prévue pour juillet, Samsung revisite sa tablette 10 pouces. La Galaxy Tab 2 10.1 entend bien séduire les amateurs en reprenant la recette du modèle précédent. Pari réussi ? C'est ce que nous verrons à l'issue de ce test !

Design et composants [/anchor]

Côté design, le moins que l'on puisse dire est que cette Galaxy Tab 2 ne révolutionne pas vraiment le genre. En dehors des cerclages latéraux métallisés un peu plus larges intégrant deux haut-parleurs, la tablette reprend les lignes du modèle précédent. Après tout, Apple qui reste leader dans le domaine des tablettes (avec l'iPad) se montre encore plus timide lors des renouvellements de gamme. Pour en revenir à la Galaxy Tab 2, l'apparence et la prise en mains restent agréables. La finition reste à un bon niveau, même si d'aucuns reprocheront le côté « tout plastique » qui se dégage immanquablement de la tablette.



Si l'absence de réels changements sur le plan esthétique ne pose pas vraiment de problème, on ne pourra pas forcément au dire autant concernant des caractéristiques techniques qui flirtent avec le statu quo. Entrons dans le vif du sujet : cette Galaxy Tab 2 se contente plus ou moins de reprendre la fiche technique du modèle précédent sorti... en octobre 2011. Processeur double cœur cadencé à 1 GHz, 1Go de RAM, résolution de 1280 x 800. Seule grande différence sur le plan matériel : Samsung abandonne le processeur Tegra 2 au profit d'un SoC double coeur maison de fréquence identique. Le circuit graphique est assuré par un Power VR SGX 540.

La Galaxy Tab 2 10.1 est disponible en version 16 ou 32 Go, mais à l'heure où nous écrivons ces lignes, seul le modèle 16 Go semble être disponible. À l'instar de l'iPad, un modèle Wi-Fi et un modèle 3G/Wi-Fi sont proposés.

On prend les mêmes et on recommence : le design n'évolue pas depuis la Galaxy Tab 10.1.

Un dos arrondi tout plastique. La finition reste à un bon niveau.

Deux petits haut-parleurs externes en façade : nous touchons là la principale différence de conception physique avec la première mouture.

Webcam VGA et capteur de luminosité.

Il est possible d'utiliser un slot micro SD pour étendre la capacité interne.

Touche unique de volume et touche Power.

Au dos, une typographique qui rappelle un certain iPad.

Connecteur propriétaire pour charge et synchronisation.

Petite nouveauté appréciable par rapport à la version précédente : un slot Micro SD fait son apparition. Son absence était un des oublis de la Galaxy Tab 10.1 par rapport aux autres tablettes Android.

Pour ce qui est du multimédia, Samsung dote sa tablette d'un capteur photo dorsal de 3 mégapixels. Le tout est complété par une Webcam VGA en façade.

Côté logiciel cette fois, comme on pouvait s'en douter, HoneyComb (Android 3.0) cède sa place à Ice Cream Sandwich. Cela n'a pas empêché Samsung d'ajouter sa surcouche TouchWiz.

TouchWiz : l'ergonomie sauce Samsung [/anchor]

La surcouche TouchWiz ne révolutionne pas l'ergonomie d'Ice Cream Sandwich. Les mécanismes de fonctionnement du système restent inchangés : on retrouve les bureaux virtuels accompagnés d'un menu annexe listant l'ensemble des applications et Widgets installés sur la machine. Seul un dock un poil mal intégré fait son apparition. Franchement, on aurait fort bien pu se dispenser de cette verrue. Certains de ces outils sont déjà présents dans les applications ou les Widgets, les autres auraient pu y être intégrés.



En revanche, l'interface déçoit par son manque de peps. En faisant défiler énergiquement les écrans d'accueil, on constate un manque de fluidité flagrant. Pourtant, sur les tablettes Android concurrentes, l'accélération matérielle d'Ice Cream Sandwich fait des merveilles... Faut-il incriminer la surcouche, ou le processeur ? Difficile de le savoir. En tout état de cause, on s'attendait clairement à mieux.

Internet [/anchor]

Dans ce domaine, la Galaxy Tab se montre particulièrement décevante. Le navigateur Web embarqué nous offre une compilation de défauts plus ou moins gênants. Lorsqu'on fait défiler la page rapidement, les éléments s'affichent par blocs, laissant parfois apparaitre le thème d'arrière-plan de certains sites Web.




De plus, même si le défilement est rapide, il manque de fluidité. Côté multimédia, avec le plug-in Flash, l'expérience demeure aléatoire. Heureusement, dans la majorité des cas, le format d'Adobe reste tout de même exploitable.

Multimédia[/anchor]

Comme à son habitude, Samsung fait des efforts pour élargir la compatibilité vidéo native d'Android qui se montre encore limitée, même avec Ice Cream Sandwich. Certification Divx oblige, la Galaxy Tab 2 supporte ainsi la quasi-totalité des formats vidéos existants. Du MP4 H264 au MKV HD 1080p en passant bien sur par les Divx et autres Xvid, tout est lu avec une fluidité impeccable.



Côté audio, Samsung propose un lecteur particulièrement complet doté de 12 profils d'écoute (pop, rock, jazz, etc.), ainsi que d'un égaliseur manuel. On pourra simplement critiquer le rendu audio peu flatteur des écouteurs intra auriculaires inclus dans le pack. Ce dernier s'avère tout de même suffisant pour les usages VoIP.



Enfin, notez également que les contenus multimédias (photo, musique, vidéo) pourront être lus sur n'importe quel appareil compatible avec la norme DLNA grâce à l'application AllShare. Un effort supplémentaire appréciable pour faciliter le visionnage de contenus dans le salon !

Capture photo et vidéo [/anchor]

La Galaxy Tab 2 10.1 est équipé d'un appareil photo dorsal dépourvu d'autofocus, avec capteur de 3 mégapixels. Même si la photo ne constitue pas vraiment l'activité principale d'un utilisateur de tablette, on aurait apprécié que Samsung place la barre un peu plus haut.

Avec éclairage naturel, le résultat est suffisant pour faire de la photo souvenir. En revanche, compte tenu de sa résolution limitée, le capteur ne peut pas amasser quantité de détails. Il ne faudra pas compter zoomer ou recarder ses photos. Autre petit inconvénient, les aplats unis et sombres exhibent du bruit.

Du côté des options, Samsung propose un détecteur de sourire, un retardateur, la géolocalisation des photos, ainsi qu'un mode panorama. Les options donnent accès à certains réglages manuels comme l'exposition, la balance des blancs ou le mode de mesure.



Côté capture vidéo, la Galaxy Tab 2 10.1 parvient à réaliser des séquences fluides en 720p (maximum). Cette fois encore, on observe un phénomène de bruit sur les teintes unies sombres ainsi qu'une absence de détails. Il faudra également faire sans autofocus. Dans l'ensemble le résultat demeure tout de même acceptable.

Performances[/anchor]

Conclusion [/anchor]

Cette conclusion peut s'articuler selon deux angles bien distincts. Si l'on considère uniquement les aspects techniques, cette Galaxy Tab 2 est une franche déception. Fiche technique qui nous replonge 9 mois en arrière à l'époque de la Galaxy Tab 10.1, performances en berne et ralentissements... Rendons-nous à l'évidence : Samsung fait du neuf avec du vieux.

En revanche, les caractéristiques ne font pas tout. À l'heure du bilan, il est important de faire entrer les considérations d'ordre tarifaire en ligne de compte. Cette règle valable en temps normal l'est d'autant plus dans le cas de la Galaxy Tab 2, car c'est bien sur ce terrain que Samsung semble vouloir jouer sa carte (après avoir perdu la bataille des performances sur la génération précédente ?). Disponible à 350 euros en version 16 Go, une Galaxy Tab 2 est facturée en moyenne 150 euros de moins qu'un iPad de capacité identique, ou 50 euros de moins qu'un équivalent Android mu par Tegra 3.

L'économie est-elle judicieuse ? Dans un cas comme dans l'autre, nous aurions plutôt tendance à répondre à la négative. Côté Apple, l'iPad jusitife son prix en apportant une résolution d'écran qui n'a pas d'équivalent sur tablette, ainsi qu'un écosystème d'applications particulièrement fourni. Enfin, pour une cinquantaine d'euros de plus, les tablettes Tegra 3 (Transformer TF300T 32 Go, au hasard) apportent le double de mémoire de stockage, ainsi qu'un réel gain de performances, ce qui devrait également se traduire par une pérennité plus importante. Enfin, même s'il s'agit d'une tablette 7 pouces, n'oublions pas la Nexus 7 de Google, qui ne devrait pas tarder à pointer le bout de ses pixels pour un prix plancher.

Au final, dans tous les cas de figure, la balance ne penche pas vraiment du côté de la Galaxy Tab 2. Même si la tablette reste praticable, il est vivement conseillé de lorgner du côté de la concurrence.

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