Introduction
Après les Tablet S et Tablet P, Sony récidive en proposant l'Xperia Tablet S. Au menu : Android 4.0, Tegra 3, coque en aluminium et télécommande infrarouge intégrée. Faut-il craquer ? La réponse à l'issue de ce test !Sony Tablet Xperia S | |
Caractéristiques principales | |
Système d'exploitation | Android 4.0.3 |
Processeur / Fréquence | Modèle Wi-Fi : NVIDIA Tegra 3 quad core @1.3 Ghz |
Mémoire / Stockage | -Mémoire interne :16, 32 ou 64 Go -Slot SD |
Technologie d'écran et définition | Ecran LCD TFT capacitif 9.4 pouces HD (1280 x 800) |
Appareil photo | 8 mégapixels au dos / 1 mégapixels en façade |
GPS | Oui |
Radio FM | Non |
Batterie | Li-Ion 6000mAH |
Dimensions | 174,4 mm x 239,8 mm x 8,8 mm |
Poids | de 570 - 585 g selon des modèles |
Design et composants [/anchor]
La tablette Xperia S est annoncée comme étanche, mais nous verrons que cette affirmation nécessite quelques précisions. Dans les grandes lignes, Sony conserve le design de sa précédente Tablet S. La surface noire avant donne l'impression d'avoir été rabattue sur le dos de la tablette. En revanche, la surépaisseur qui en découle est nettement moins importante que sur Tablet S. L'avantage consiste à proposer un appareil plus compact. En revanche, on perd l'inclinaison qui s'avérait pratique lorsque la tablette est posée à plat.L'affichage est assuré par un écran capacitif multipoint IPS 9,4'' « TruBlack » d'une résolution de 1200 x 800 pixels. Pas de Full HD, mais un rendu qui reste globalement agréable. Les couleurs sont chaudes, et les noirs sont intenses.
Autre changement par rapport au précédent modèle : le dos tout plastique de la Tablet S cède sa place à une surface aluminium du plus bel effet. Dans l'ensemble, Sony a fait un excellent travail ! La tablette met en œuvre des matériaux nobles et la finition est presque irréprochable.
Du côté des spécifications, Sony suit la tendance. L'Xperia Tablet S est équipé d'un processeur quadri cœur de type Tegra 3. En revanche, la fréquence du SoC de NVIDIA passe à 1.3 GHz, contre 1.5 à 1.6 GHz pour la majorité des concurrents. Un moyen d'optimiser l'autonomie ? C'est ce que nous verrons lors des tests. La mémoire vive reste plafonnée à 1 Go. Le stockage est assuré par 16, 32 ou 64 Go de mémoire flash extensibles via carte SD (et non micro SD).
Concernant les interfaces filaires, Sony se limite à un connecteur propriétaire. Au passage, ce dernier peut être masqué par un capuchon qui se désolidarise totalement de la tablette lorsqu'on le retire. On aurait préféré qu'il soit retenu par une languette plastique. D'autre part, Sony fait l'impasse sur la sortie HDMI native. Pour raccorder un câble de ce type, il faut impérativement passer par un adaptateur optionnel (référence SGPHC1).
La Sony Xperia Tablet S est équipé d'un circuit Wi-Fi 802.11a/b/g/n. Ce dernier est complété par une puce Bluetooth ainsi qu'un circuit GPS.
Pour le multimédia, Sony dote sa tablette d'un APN de 8 mégapixels. À l'avant, une Webcam de 1 mégapixel permet de s'adonner à la visioconférence.
Internet [/anchor]
Avec le navigateur Web par défaut d'Android, le chargement d'un site ainsi que les défilements rapides sont marqués par un phénomène de « Clipping » plutôt gênant (même lorsque Flash est désactivé). Après quelques minutes d'utilisation, on comprend mieux pourquoi Sony préinstalle « Chrome ».Ce navigateur règle le problème d'affichage des pages par blocs. Chrome apporte une expérience de surf globalement plus fluide, mais en contrepartie, le navigateur de Google fait l'impasse sur le format Flash d'Adobe.
Multimédia[/anchor]
Sony équipe sa tablette d'un lecteur vidéo dédié. Par rapport à la Galerie d'Android, cette application ajoute le support du standard DLNA (fonction Throw). Cela permet de diffuser les contenus multimédias de la tablette vers un lecteur compatible (TV HD, Box, Divx Box, etc.). En revanche, le programme de Sony conserve le principal inconvénient du lecteur de Google à savoir, l'absence de support complet des formats Divx et MKV. Pour profiter des vidéos de ce type, il faut installer un lecteur tiers tel que BSPlayer.Côté musique, le lecteur Walkman apporte également son lot d'améliorations. Sony intègre pas moins de 8 profils audio distincts complétés par un mode manuel permettant d'agir finement sur 6 courbes de tonalité. Autre bonne idée : les mélomanes en herbe peuvent enregistrer deux profils personnalisés. En revanche, la fonction complémentaire nommée AudioClair+ qui ne peut être combinée aux autres effets se montre peu convaincante. Ce bémol mis à part, Sony maitrise parfaitement son sujet. La qualité d'écoute est au rendez-vous... à condition d'utiliser un casque de bonne facture. Le constructeur n'a pas jugé utile d'accompagner la tablette d'un casque, dommage.
Les options mentionnées plus haut se destinent aux utilisateurs de casques. Trois profils supplémentaires sont uniquement dédiés aux hauts parleurs externes. xLoud augmente le volume général tandis que S-Force Surround 3D simule un champ sonore spatial.
Enfin, la tablette propose toujours un accès aux kiosques Music Unlimited et Vidéo Unlimited. Pour la musique, Sony propose deux formules mensuelles. L'offre découverte 4 €/mois (catalogue restreint) est complétée par un abonnement premium à 10 €/mois donnant accès à 15 millions de titres. Les 1500 films sont uniquement disponibles en location ou à l'achat.
Capture photo et vidéo [/anchor]
Sony dote sa tablette d'un capteur de 8 mégapixels (photos en 3 264 x 2 448 pixels). Lorsqu'on observe une photo, le résultat est plutôt convaincant.En revanche, une fois qu'on l'affiche en résolution native, on s'aperçoit que l'image n'est pas exempte de défauts. Même à 100 ISO, on note l'apparition d'un bruit de luminance plus ou moins prononcé selon la zone de l'image. Pour maitriser ce défaut, il semble que Sony applique un algorithme qui lisse l'image. L'effet de bords qui en résulte entraine l'apparition de contours qui cisaillent.
Il convient tout de même de relativiser ces imperfections. Certes, l'Xperia Tablet S ne rivalise pas avec les S3, Note 2, iPhone 5 et iPhone 4S. En revanche, la tablette de Sony tient ses concurrents directs en respect, Asus Transformer Pad TF700 comprise.
Côté options, l'Xperia tablet S intègre un mode de géolocalisation, un réglage manuel de l'exposition ainsi que 4 balances des blancs correspondantes à différents types de sources lumineuses. Le tout est complété par un mode panorama offrant une qualité de capture nettement inférieure à celle du mode photo classique. Pour sa part, l'autofocus se montre réactif en photo comme en vidéo.
Jeux vidéo et certification PlayStation [/anchor]
La fameuse compatibilité « PlayStation » de l'Xperia Tablet S mérite quelques explicitations. Cette fois, les jeux PSX proposés sur la première Tablet S passent purement et simplement à la trappe. Inutile de pleurer cette disparition : les portages officiels de Sony ne nous avaient pas laissé un souvenir impérissable.En fait, ce kiosque arborant abusivement le logo du « PlayStation Store » n'est autre qu'un portage de la boutique « PlayStation Mobile » qui accompagne la PS Vita. Alors que le PlayStation Store est connu pour proposer des licences phares issus PSP ou PSX, cette boutique se limite à une vingtaine de titres casuals type Angry Birds. Cette démarche se justifie sur PS Vita mais face au Play Store, Sony risque d'avoir quelques difficultés à s'imposer.
Il ne reste plus qu'à savoir ce que donne la tablette avec les « gros » jeux 3D disponibles sur le Play Store. Sony utilise un SoC Tegra 3 T30L cadencé à 1.3 GHz, contre 1.6 GHz pour le Tegra 3 T33 de l'Asus TF 700. Par rapport à la tablette d'Asus, la fréquence du GPU de l'Xperia Tablet S perd également 104 MHz. Heureusement, l'exécution d'un jeu en 1280 x 800 demande moins de ressources que sur l'écran full HD de l'Asus TF 700. En résumé, sur Xperia Tablet S, la résolution inférieure compense la fréquence moindre du couple CPU/GPU. Il ne semble pas y avoir d'impact tangible lors de l'exécution des jeux.
Un télécommande infrarouge intégrée[/anchor]
Autres améliorations logicielles [/anchor]
Sony intègre un clavier virtuel amélioré. Par rapport au mode de saisie original sous Android, on apprécie la présence d'un pavé numérique virtuel.De plus, le mode « Invité » apporte enfin un début de gestion multi-utilisateur sur Android ce qui s'avère pertinent dans le cadre familial. Contrairement à l'iTunes Store, le Play Store ne demande aucun mot de passe lors de la validation d'un achat, ce qui pose un vrai problème lorsque la tablette est utilisée par un enfant. Le mode invité permet de restreindre l'accès aux applications de son choix, dont le Play Store. De quoi éviter les dépenses non sollicitées, par exemple.
Autonomie vidéo[/anchor]
Pour mesurer l'autonomie de l'Xperia Tablet S, nous utilisons une vidéo SD (résolution vidéo) que nous lisons en boucle, jusqu'à épuisement de la batterie. La luminosité et le son sont réglés à 50%, le Wi-Fi est activé et le Bluetooth désactivé. Dans ces conditions, la batterie s'épuise totalement au bout de 9h42 (582 minutes).Sur son site, Sony indique une autonomie pouvant aller jusqu'à 12 heures en utilisation mixte (lecture vidéo, Web, musique).
Tests de performances[/anchor]
Que donne cette tablette face à ses concurrents ? Quelles sont ses performances sur des tests théoriques ou en situation pratique ? Vous trouverez des résultats chiffrés et comparés en consultant la page suivante :Défaut d'étanchéité : le point [/anchor]
Conclusion [/anchor]
Cette Sony Xperia Tablet S constitue une agréable surprise. Dos aluminium, finition au top... Sony distingue clairement des appareils « tout plastique » qui peuplent les étalages.La finition et le choix des matériaux ne constituent pas les seuls arguments qui font pencher la balance du bon côté. Par rapport à la concurrence, Sony apporte la fonction télécommande universelle, le support complet du DLNA, un lecteur musical abouti ainsi qu'un APN offrant des prestations photo et vidéo un cran au-dessus de la moyenne (sur tablette). Autre amélioration logicielle et non des moindres : l'Xperia S pose les bases de la gestion multi-utilisateurs sur tablette. Idéal pour restreindre l'accès à ses données personnelles lorsqu'on prête sa tablette à un ami, ou pour empêcher ses enfants de valider des achats sur le Play Store.
On regrette aussi l'absence de Jelly Bean (mise à jour prévue pour novembre) ainsi que les piètres performances du navigateur par défaut. D'autre part, la fameuse stratégie PlayStation est un échec sur tablette. Sony ne parvient toujours pas à proposer une expérience de jeu ayant un quelconque rapport avec sa marque phare.
Venons-en au prix. L'Xperia Tablet S se négocie aux alentours de 399 euros en version 16 Go. Sony se place sur une fourchette supérieure à ses concurrents Android, mais inférieure de 90 euros au nouvel iPad. Sony révise donc ses ambitions à la baisse (499 pour le précédent modèle), mais ce « geste » nécessite quelques concessions.
Puce Tegra 3 de faible fréquence, absence d'écran Full HD : sur cette génération, Sony se laisse distancer par les hauts de gamme concurrents (nouvel iPad, Asus Transformer Pad TF700, Acer Iconia A700). Malgré cela, l'Xperia Tablet S, n'en demeure pas moins une excellente tablette Android. Les fonctionnalités annexes apportent de vrais plus, et la conception matérielle se situe à un très bon niveau.