Alors que le monde entier se penche sur la question depuis plusieurs mois, le Premier ministre britannique vient d'annoncer l'organisation d'un grand sommet international sur le sujet.
Mais pour le Royaume-Uni, « international » signifie-t-il aussi… mondial ?
Mutualiser les efforts entre les pays
Alors que les gouvernements du monde entier s'interrogent sur le sort à réserver à l'intelligence artificielle à la suite des récents développements des programmes d'IA générative, les principaux acteurs du secteur appellent à une réglementation mondiale. Une bonne idée, selon le Premier ministre britannique Rishi Sunak. Ce dernier a ainsi affirmé : « L'IA possède un potentiel incroyable pour améliorer nos vies. Mais nous devons nous assurer qu'elle sera développée et utilisée en toute sécurité. »
Par conséquent, en pleine visite aux États-Unis pour promouvoir sa nation en tant que centre mondial de la technologie, l'homme politique a invité le monde entier à participer à un grand sommet sur le sujet. Enfin presque, puisqu'il s'agit surtout d'obtenir la participation de Joe Biden, le président américain. Et pour cause, selon Sunak : « Il serait difficile de trouver dans le monde occidental un autre pays que les États-Unis qui possède plus d'expertise et de talent en matière d'IA. »
Pour les Britanniques, il s'agit de poursuivre les discussions entamées lors du dernier sommet du G7, qui s'est tenu au Japon en mai dernier. Il est surtout question de mettre en commun les efforts législatifs de plusieurs pays, dont ceux des États-Unis et de l'Union européenne. Mais si la tâche est louable, il est un acteur majeur que Rishi Sunak peine à mentionner : la Chine.
La difficile tâche de dresser la liste des invités
La deuxième puissance mondiale n'est pourtant pas à la traîne en matière d'intelligence artificielle. Déjà à l'œuvre depuis plusieurs semaines sur sa propre réglementation made in China, on pourrait penser que sa participation à un tel projet international serait logique.
Pas tant que ça, comme le souligne à demi-mot le porte-parole du Premier ministre britannique, qui indique que ce sommet s'adresse à des « pays ayant une approche similaire » à celle du Royaume-Uni. Difficile alors d'y inclure la Chine. D'autant plus dans un contexte géopolitique compliqué, où le secteur de la tech est au centre de tensions économiques et géopolitiques depuis plusieurs années.
Une participation sérieuse des États-Unis et de l'Union européenne n'est pas non plus garantie, du moins sur le papier. Si les relations entre cette dernière et le Royaume-Uni ne sont pas au beau fixe, les prochaines élections américaines, où Joe Biden et Donald Trump sont candidats pour un deuxième round, pourraient laisser le pays de l'Oncle Sam froid vis-à-vis de son allié.
Faudra-t-il alors un scénario hollywoodien pour que le monde entier s'unisse pour lutter contre une hypothétique intelligence artificielle qui menacerait de mettre fin au monde ?
Source : BFMTV