Stéphane Richard s'est également déclaré scandalisé par certains propos de Jean-Ludovic Silicani, le président de l'Arcep au sujet de la concurrence entre opérateurs sur le marché mobile français. Il explique : « Je dois dire que je suis assez scandalisé d'entendre un responsable public, en l'occurrence le président de l'Arcep, appeler ouvertement les opérateurs à tirer les conséquences de l'arrivée du nouvel entrant, en allégeant massivement leurs structures de coûts. Est-ce une invitation à procéder à des licenciements, au moment même où l'on cherche à sauver des emplois industriels partout sur le territoire ? »
Une position dont nous avait déjà fait part Sébastien Crozier, le président des syndicats CFE-CGC et Unsa d'Orange, SFR et Bouygues Telecom. Dans une interview, le responsable nous expliquait que, selon lui, le nœud de « l'affaire Free » réside dans l'emploi crée par le 4ème opérateur. « Outre la question de savoir si les mesures de l'Arcep sont fiables, les problématiques de la création d'emplois et du déploiement des réseaux sont à suivre de très près. A mon sens, il n'y a pas d'autre sujet que celui de l'emploi car si Free n'a pas investi, c'est l'ensemble de la structure des réseaux qui risque de s'écrouler », nous expliquait-t-il.
En attendant de savoir si l'arrivée de Free Mobile aura de réelles conséquences en terme d'emplois, Orange est resté discret sur la politique sociale qu'il compte mener. Toutefois, les opérateurs SFR et Bouygues ont d'ores été déjà annoncé que 2012 serait une année morose. Bouygues Télécom a même expliqué qu'il comptait mener un plan d'économies de l'ordre de 300 millions d'euros. Il n'a par contre, pas précisé s'il comptait procéder à des licenciements.