Xiaomi pourrait intégrer dès 2026 un portefeuille crypto dans ses smartphones, en partenariat avec Sei Labs. Des paiements en stablecoins comme l’USDC seraient à l’essai dans près de 20 000 boutiques, hors Chine et États-Unis, sous réserve des cadres réglementaires locaux.

Mise à jour du 15/12/2025 (12h06) : après publication de notre article, Xiaomi a souhaité démentir toute coopération avec l’entreprise mentionnée. Le constructeur indique : « Récemment, il a été porté à notre attention qu’une certaine entreprise a publié des informations suggérant l’existence d’un partenariat avec Xiaomi. Après vérification interne, nous pouvons confirmer qu’à ce jour, nous n’avons identifié aucune forme de coopération avec cette entreprise. »

Xiaomi se lance dans les crypto contre la volonté des utilisateurs ? ©Shutterstock
Xiaomi se lance dans les crypto contre la volonté des utilisateurs ? ©Shutterstock

Xiaomi a conclu un accord avec Sei Labs pour intégrer des applications liées aux cryptomonnaies sur ses smartphones. À partir de 2026, les nouveaux appareils de la marque seront livrés avec un portefeuille crypto et une application de découverte Web3 pré-installés. Ce déploiement concerne tous les marchés où Xiaomi commercialise ses appareils, à l'exception de la Chine continentale et des États-Unis.

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Comment fonctionne la blockchain Sei ?

L'application pré-installée repose sur Sei, une blockchain conçue pour l'échange d'actifs numériques. Elle combine deux fonctions principales : un portefeuille de cryptomonnaies et un portail d'accès aux services Web3.

Concrètement, l'application permet d'effectuer des paiements peer-to-peer, d'interagir avec des applications tierces et d'explorer des produits basés sur la blockchain. L'ensemble fonctionne sans téléchargement supplémentaire, l'infrastructure étant directement intégrée au système.

Le partenariat avec Sei ne semble pas être une idée pertinente. ©Sei Labs

Sei Labs prévoit également d'étendre ce partenariat au réseau de distribution physique de Xiaomi. Le projet inclut l'activation de paiements en stablecoins (notamment USDC) dans plus de 20 000 points de vente de la marque. Les premiers déploiements sont prévus à Hong Kong et dans certains pays de l'Union européenne. Les transactions seraient alors traitées et validées sur la blockchain Sei.

De la crypto même pour les novices

Pour Sei Labs, ce partenariat va permettre une certaine expansion de ses services. L'entreprise indique viser le lancement des technologies crypto auprès de novices et débutants avec ces outils. Ce, particulièrement dans les marchés émergents où Xiaomi domine.

  • Les performances
  • Grande autonomie
  • Recharge rapide
7 / 10

L'intégration native supprime l'étape complexe et rebutante liée au téléchargement et à la configuration initiale d'un portefeuille crypto. Un utilisateur peut théoriquement accéder à des services blockchain dès la première mise en route de son appareil.

Encore un bloatware dans un smartphone Xiaomi ?

On peut toutefois se poser quelques questions. D'abord, la question du bloatware : Xiaomi a historiquement fait l'objet de critiques concernant la quantité d'applications pré-installées sur ses appareils. La marque avait lancé des efforts de réduction ces dernières années. L'ajout d'applications crypto sans consentement explicite de l'utilisateur va totalement à contre-courant des efforts réalisés.

Vient ensuite la question de l'utilité de ce type d'application et de son usage réel par les possesseurs de smartphones. L'adoption des portefeuilles crypto reste marginale dans le grand public, et l'installation par défaut n'implique pas nécessairement une utilisation.

Enfin, les restrictions géographiques : exclusion des États-Unis et de la Chine, suggèrent des contraintes réglementaires. Ces deux marchés imposent des cadres stricts sur les services liés aux cryptomonnaies, limitant le périmètre d'application du partenariat. En somme, l'Europe serait encore le dindon de la farce.

Source : GizmoChina