Face à des solutions Qualcomm et MediaTek de plus en plus avancées… et de plus en plus coûteuses, le chinois Xiaomi travaille à la conception de ses propres SoC. On apprend cette semaine qu'une nouvelle division dédiée à ce projet aurait été créée, avec un ancien cadre de Qualcomm à sa tête.
À l'instar d'Oppo, Xiaomi développe depuis des années un SoC 3 nm « maison », censé lui permettre de s'émanciper (au moins un peu), de Qualcomm et MediaTek, les principaux fournisseurs actuels de puces vouées aux smartphones et tablettes Android.
Une nouvelle étape pour Xiaomi et son SoC « maison » ?
On apprenait à ce propos l'hiver dernier que le processeur conçu par Xiaomi serait vraisemblablement dépourvu de modem 5G intégré, ce qui le forcerait à garder un point de contact avec Qualcomm ou MediaTek… mais le projet avance néanmoins.
Cette semaine, une source du quotidien taïwanais ITHome indique en effet que Xiaomi disposerait à présent d'une division vouée toute entière à la conception de puces en interne. Une division dont le géant chinois aurait confié la direction à un ancien cadre… de Qualcomm. Eh oui, ça ne s'invente pas.
Dans le détail, Xiaomi aurait réussi à s'attacher les services de Qin Muyun, ancien Senior Director of Product Marketing chez Qualcomm. L'intéressé serait placé directement sous la supervision de Lei Jun, le CEO de Xiaomi en personne.
Un ancien cadre de Qualcomm embauché
Cet organigramme laisse entendre que la nouvelle division semi-conducteurs voulue par Xiaomi est un gros morceau dans la structure du groupe, et pas une simple subdivision perdue dans l'organisation interne de Xiaomi.
Par ailleurs, le fait que Qin Muyun rende compte directement à Lei Jun laisse aussi entendre que ce dernier a l'intention de suivre de près ce qu'il se passe au sein de cette nouvelle division. Cela pourrait en dire long sur l'ambition de la firme en la matière.
Pour rappel, la toute première incursion de Xiaomi sur le terrain des puces « maison » remonte à 2017 et l'introduction de la puce « Surge S1 ». On sait que la firme a redoublé d'efforts les années suivantes pour développer des SoC à partir de zéro. Aujourd'hui, elle travaillerait au lancement d'un processeur 3 nm dont la présentation se fait toujours attendre.
Il se murmure également que Xiaomi aurait dans les cartons un autre processeur, moins avancé, mais quasi prêt à être lancé. Pressenti sur le premier semestre 2025, et donc prochainement, ce dernier miserait sur une gravure en 4 nm, sur des coeurs ARM de génération actuelle, et sur un niveau de performances visiblement proche de l'ancien Qualcomm Snapdragon 8 Gen 1… ce qui ne serait, au fond, pas si mal pour une première génération de SoC conçue sans aide extérieure.
05 février 2025 à 11h08
