Xiaomi a effectué une percée dans les semi-conducteurs. Le groupe aurait en effet réussi à concevoir une puce gravée en 3 nm.
La question des semi-conducteurs est marquée par la rivalité entre les États-Unis et la Chine. Washington essaye en effet de réduire le plus possible la capacité de Pékin d'avancer dans ce domaine, afin d'entraver son développement dans des technologies de pointe comme l'intelligence artificielle. Résultat, pour le moment, l'empire du Milieu n'a pas dépassé le stade des semi-conducteurs gravés en 7 nm, qu'on peut retrouver dans le dernier Huawei Mate 60 Pro. Mais cette situation pourrait bien changer grâce à Xiaomi.
Une première en Chine
L'économiste en chef du Bureau d'Économie et des Technologies de l'Information de la municipalité de Pékin, Tang Jiangguo, pourrait bien avoir communiqué une news importante pour la Chine. En effet, d'après ce dernier, Xiaomi aurait réussi à concevoir une puce gravée en 3 nm. Plus précisément, Xiaomi aurait réussi la phase dite du « tape-out », qui est la dernière phase de conception avant la mise en production.
Peu de détails ont pour le moment été fournis avec cette nouvelle. On ne sait par exemple pas avec quelle fonderie elle a réalisé cette éventuelle prouesse - Samsung ou TSMC maîtrisent tous deux ce procédé. Mais une chose est sûre, ce pourrait être à la fois une belle victoire chinoise, et une source d'ennuis pour Xiaomi.
Xiaomi pourrait-il à l'avenir être sanctionné par les États-Unis ?
En effet, les États-Unis ont imposé de lourdes sanctions depuis plusieurs années sur Huawei, qui ne peut notamment commercer avec Samsung ou TSMC afin de s'adjoindre les services d'un fondeur capable de lui produire les puces les plus avancées.
Or si Xiaomi a bien réussi à concevoir une puce 3 nm, et qu'elle est en mesure de la faire produire par l'un d'eux, cette situation signifierait que l'ensemble des autres entreprises chinoises pourraient, en se fournissant chez Xiaomi, obtenir ces puces très avancées.
On peut donc se demander, au cas où l'information venait à se confirmer, et que Xiaomi lançait l'an prochain la production de puces 3 nm, si les États-Unis ne vont pas se mettre à réfléchir à de nouvelles sanctions commerciales, mais cette fois contre Xiaomi.
Source : Wccftech