Le géant chinois souhaite pouvoir se doter à l'avenir de ses propres puces, pour équiper ses smartphones. Et ça pourrait très vite devenir une réalité.
Quand on pense aux efforts dans les semi-conducteurs effectués en Chine ces dernières années, c'est évidemment Huawei qui vient à l'esprit. Mais son concurrent national Xiaomi n'est pas en reste dans ce domaine, comme le montrait encore il y a peu une nouvelle selon laquelle le géant chinois aurait réussi à développer une puce gravée à 3 nanomètres. Et le groupe ne s'arrêterait pas là, et aurait des ambitions bien plus grandes encore.
Xiaomi veut s'émanciper de ses fournisseurs
Le processeur, c'est le cœur vital d'un smartphone, qui assure sa performance. Et dans ce domaine, il y a peu de constructeurs qui peuvent se targuer d'avoir leur propre processeur, à l'image d'Apple ou de Google. Xiaomi espère pouvoir rejoindre ce club très fermé, selon une information de Bloomberg.
Le constructeur chinois lancerait ainsi dès 2025 la production de masse de ces puces, qui prendraient alors place dans ses appareils. Avec ces puces, Xiaomi souhaiterait ne plus dépendre autant qu'auparavant de Mediatek et de Qualcomm, qui produit la puce la plus puissante actuellement dans l'écosystème Android avec le Snapdragon 8 Elite.
La Chine, toujours plus loin dans l'indépendance ?
Il faut dire, comme le rappelle Bloomberg, que la Chine, dans le cadre de sa rivalité grandissante avec les États-Unis, pousse ses entreprises de la tech à dépendre le moins possible de sociétés étrangères dans le développement de leurs produits. Washington continue en effet d'accumuler les sanctions contre la Chine dans ce domaine.
Encore en début du mois, TSMC a ainsi dû suspendre ses exportations de puces gravées à 7 nanomètres ou moins vers la Chine du fait d'une nouvelle directive des États-Unis. Une décision prise après la découverte d'une puce TSMC dans un processeur Ascend 910B développé par Huawei. Et avec Donald Trump qui revient à la Maison-Blanche, on peut s'attendre à vite voir arriver de nouvelles restrictions. De quoi pousser les entreprises chinoises comme Xiaomi à chercher à être le plus rapidement possible indépendantes ?