En début de semaine, le Wall Street Journal dénonçait certaines pratiques de Google et accusait la société californienne d'établir plusieurs partenariats avec les principaux câblo-opérateurs américains mettant en péril la neutralité du net. Le quotidien expliquait alors que Google tentait d'obtenir un traitement privilégié pour ses services Internet.
Quelques jours plus tard Google tente de s'expliquer et la firme de Mountain View, à son tour, accuse le Wall Street Journal d'avoir confondu une demande d'accès prioritaire menaçant de plein fouet la neutralité du net et la mise en place de serveurs cache partagés.
Aussi, Richard Whitt, conseiller média & Telecom, explique que la mise en cache des données est une pratique courante utilisées par les fournisseurs d'accès à internet ou les éditeurs de contenu afin d'améliorer l'expérience utilisateur. M. Whitt précise que d'autres sociétés telles que Akamai ou Amazon Cloudfront font usage de cette technique.
Ainsi, le déploiement de serveurs cache pour un site Internet qui nécessite une forte bande passante - tel que YouTube - permet à l'utilisateur d'améliorer le confort de lecture des clips tout en optimisant le trafic Internet des câblo-opérateurs. En effet, ce sont précisément les sites de streaming tels que YouTube - jugés gros consommateurs de bande passante - qui sont pointés du doigt par les FAI américains.
Google précise aussi que la mise en place de ces serveurs est régulée par le programme intitulé Google Global Cache et que cela n'entraine aucune exclusivité auprès des fournisseurs d'accès à Internet.
Richard Whitt conclut : « Google reste fortement engagé dans les principes de la neutralité du net et continuera de travailler avec les autorités dans les années à venir pour conserver un Internet gratuit et ouvert ».
Si finalement la neutralité du net ne semble pas être en péril, ce malentendu révèle néanmoins la puissance de Google et la crainte qu'il puisse un jour profiter de sa popularité à ses propres fins.