On savait le groupe PPR (anciennement Pinault-Printemps-Redoute) désireux de se désengager de ses activités dans la distribution, notamment en se séparant des deux principales enseignes que détient encore aujourd'hui le groupe, à savoir la Fnac et Conforama. Les choses pourraient finalement aller plus vite que prévu si l'on en croit François-Henri Pinault, directeur exécutif de PPR. Dans un entretien accordé au Wall Street Journal, l'homme d'affaires confirme en effet son intention de vendre et va plus loin, en ajoutant « Le plus tôt sera le mieux ».
Aucun délai n'est encore arrêté, précise François-Henri Pinault, dont la famille détient à 41% le groupe PPR. « Nous avons une grande faiblesse, la distribution. Ce n'est pas un secteur qui peut être facilement développé à l'étranger », explique l'intéressé pour justifier cette décision. La vente de ces deux entités pourrait rapporter environ 4 milliards d'euros, qui seraient alors utilisés pour renforcer le groupe dans le domaine des accessoires de luxe.
Aucune date n'est avancée, même si François-Henri Pinault affirme que de nombreux repreneurs potentiels se sont déjà manifestés. Quoi qu'il en soit, l'homme semble parti pour poursuivre les efforts de restructuration engagés depuis 2005 et son arrivée à la tête du groupe. Cession du Printemps en 2006, achat de Puma en 2007, abandon en cours de la marque Surcouf aux soins de Mulliez et introduction en bourse de sa filiale CFAO (distribution automobile et pharmaceutique en Afrique) début novembre : la distribution ne fait plus partie des priorités de PPR. Le pari n'est toutefois pas sans risque : aujourd'hui, elle représente près de 40% du chiffre d'affaires global du groupe.