Opera Software a récemment lancé la version stable de son navigateur Opera One R2. Au-delà d'une refonte de son interface, le navigateur entend se démarquer d'autres concurrents sur Chromium concernant la gestion des extensions.
Si autant de navigateurs reposent sur Chromium, c'est bien parce que Google a conçu un projet open source relativement efficace. Le code est mis à jour toutes les quatre semaines et les développeurs tiers n'ont qu'à peaufiner une interface utilisateur sans avoir à se soucier de corriger des failles ou des vulnérabilités ni de réviser l'adhérence du moteur aux standards du Web.
Mais cette solution clé-en-main est à double tranchant. Si Google entend pousser une technologie plus qu'une autre, les navigateurs Chromium, à la fois concurrents et partenaires, doivent soit s'y plier, soit entreprendre d'altérer le code open source. C'est ce qu'a décidé de faire Opera Software.
Opera et Brave : un pas d'écart avec Chromium
En annonçant la version finale de son navigateur Opera One R2, l'équipe de développement souligne qu'elle prendra toujours en charge les extensions de type Manifest V2. Cette plateforme autorise notamment les bloqueurs de publicité à filtrer les éléments d'une page web de manière plus précise. Or Google ne voit pas vraiment d'un bon œil ces adblockers. Pour cette raison, la firme californienne introduit plusieurs limitations au sein de Manifest V3.
Précédemment, Brave expliquait que son engagement sur la vie privée restait important et que le navigateur continuerait de prendre en charge Manifest V2. Dans un communiqué, Opera Software annonce une initiative similaire :
"Le framework sur lequel repose les extensions de navigateur dans Chromium passe de l'actuel Manifest V2 au Manifest V3. Cela signifie que de nombreuses extensions développées sur le cadre précédent devraient cesser de fonctionner. C'est déjà le cas pour plusieurs d'entre elles.
Opera est construit sur Chromium, le code open-source surlequel repose également Chrome. Cela signifie que les changements dans Chromium affectent généralement Opera aussi. Cela signifie en revanche que nous pouvons toujours apporter nos propres modifications en plus de cette base de code partagée.
Dans les jours et semaines à venir, nous contacterons certains développeurs d'extensions pour déterminer la meilleure et la plus sûre façon d'avancer.
Pour vous, cela signifie que vous pourrez continuer à utiliser des extensions telles que uBlock Origin sans interruption, au lieu de passer à la version plus basique d'uBlock Origin Lite."
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