Après la massive fuite de données contenant les informations de millions d'abonnés Free, l'opérateur a réagi en mettant en place un numéro vert gratuit.
Free est évidemment embarrassé par la cyberattaque et la vente de la base de données qui contenait de millions de données, dont des IBANs d'abonnés actuels et anciens. Mais l'opérateur a fait en sorte de déployer un dispositif d'assistance complet. Un numéro vert accessible 7 jours sur 7 a par exemple été mis en place. Il permet aux personnes touchées d'obtenir plus de conseils et recommandations.
Free propose un numéro vert gratuit
Face à l'ampleur de la situation, Free a réagi. L'opérateur propose un numéro vert gratuit (0 805 921 100) accessible tous les jours, donc du lundi au dimanche inclus, de 9h à 18h. Ce service permet aux clients concernés d'obtenir des informations personnalisées sur leur situation et des conseils pratiques pour sécuriser leurs données. Une initiative qui s'inscrit dans une démarche plus large de protection des abonnés victimes de cette cyberattaque.
En parallèle, on sait que la Brigade de lutte contre la cybercriminalité de Paris a ouvert une enquête préliminaire. Les investigations portent sur plusieurs infractions : atteintes aux systèmes de traitement automatisé de données, collecte frauduleuse de données personnelles et recel. La CNIL suit également l'affaire de près, tandis que Free poursuit son enquête interne en collaboration avec l'ANSSI et différents experts en cybersécurité.
Pour faciliter les démarches des victimes, sachez qu'une procédure simplifiée de dépôt de plainte va être mise en place sur la plateforme cybermalveillance.gouv.fr. Cette solution permettra aux abonnés concernés d'éviter les déplacements en commissariat ou en gendarmerie. Ce processus dématérialisé devrait accélérer le traitement des plaintes et faciliter le suivi des dossiers par les autorités compétentes.
Des mesures de protection essentielles à mettre en place
En ce qui concerne l'aide aux victimes, les experts recommandent aux abonnés Free de faire preuve d'une extrême vigilance face aux tentatives d'hameçonnage, qui arriveront tôt ou tard. Les pirates, qui ont fait l'acquisition des données pour 160 000 euros, pourraient exploiter ces informations volées pour envoyer des messages (SMS ou e-mail) très crédibles, en se faisant passer pour l'opérateur ou pour un conseiller bancaire. Il est donc crucial de ne jamais communiquer ses codes confidentiels et de vérifier l'authenticité de tout interlocuteur, en rappelant les numéros officiels.
La surveillance des comptes bancaires devient aussi primordiale, particulièrement pour les clients dont l'IBAN a été dérobé. Ce que l'on peut vous conseiller, c'est d'informer votre banque de la situation pour qu'elle puisse mettre en place une surveillance renforcée, comme la limitation d'un ordre de virement qui proviendrait de l'étranger, par exemple. En cas de prélèvement suspect, les victimes peuvent invoquer l'article L133-24 du Code monétaire et financier pour obtenir un remboursement de l'établissement bancaire, dans les 13 mois suivant ce prélèvement frauduleux.
Une attention particulière doit enfin être portée aux lignes mobiles, pour prévenir le « SIM swapping », une technique permettant aux pirates de prendre le contrôle d'un numéro de téléphone. Free conseille de contacter immédiatement le service client en cas de perte prolongée de réseau. Une précaution indispensable, car les pirates pourraient intercepter les codes de sécurité envoyés par SMS.
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Sources : Clubic, Cybermalveillance.gouv.fr