Le réseau des Centres Européens des Consommateurs est victime d'une usurpation d'identité massive. Des fraudeurs sophistiqués ciblent des victimes de fraudes financières, en utilisant des techniques psychologiques redoutables.

Les personnes déjà victimes d'une fraude à l'investissement attirent les escrocs © Potashev Aleksandr / Shuttrstock
Les personnes déjà victimes d'une fraude à l'investissement attirent les escrocs © Potashev Aleksandr / Shuttrstock

Le cybercrime évolue constamment, et révèle hélas des stratégies de plus en plus complexes et cyniques. Une nouvelle vague d'escroquerie émerge, exploitant la vulnérabilité de personnes déjà fragilisées par des fraudes à l'investissement. Les cybercriminels utilisent avec une précision chirurgicale l'usurpation d'identité d'organismes de protection des consommateurs, de sorte de créer un piège psychologique redoutablement efficace. Voyons ce qu'il en est plus exactement.

Le mécanisme d'une arnaque qui vise les victimes de précédentes fraudes à l'investissement

Les cybercriminels ont développé un stratagème particulièrement perfide. Usurpant l'identité du réseau des Centres Européens des Consommateurs (ECC-Net), ils contactent par e-mail des personnes ayant déjà subi une première fraude financière. Leur technique est rodée : ils se présentent comme des inspecteurs officiels et font preuve d'une crédibilité apparente, en usant de références institutionnelles mensongères comme Interpol ou la Banque centrale européenne.

Ces escrocs construisent un récit élaboré, vous allez le voir. Ils prétendent en effet avoir récupéré les fonds volés lors d'une précédente fraude et proposent un soi-disant service de remboursement. Leur histoire est ficelée avec soin, puisqu'on y retrouve à chaque fois un compte ouvert dans une banque suisse à Londres et une somme mystérieusement disponible, qui nécessite au préalable la transmission de données personnelles avant une date butoir.

L'objectif est clair. Les malfrats visent à obtenir des informations confidentielles en jouant sur la vulnérabilité psychologique de victimes ayant déjà subi une première escroquerie. Leur discours, qui mêle habilement des éléments officiels et des promesses alléchantes de remboursement, fait malheureusement régulièrement mouche.

Comment déjouer ces pièges numériques

La Direction générale de la concurrence, de la concurrence et de la répression des fraudes (DGCCRF), lance l'alerte. Aucun Centre Européen des Consommateurs ne propose de service de recouvrement de fonds. Bercy résume d'ailleurs les indices de supercherie, qui peuvent être multiples.

On peut citer par exemple des e-mails suspects, des adresses non officielles ou ressemblantes, des logos en signature de message qui n'ont aucun rapport avec l'entité usurpée, ou des postes inexistants comme « Chief Inspector », qui n'ont aucune réalité administrative.

Le conseil principal reste la prudence absolue, en ne communiquant jamais d'informations personnelles sans vérification préalable. Contactez directement les organismes officiels, comme le Centre Européen des Consommateurs France, dont l'identité fut déjà usurpée il y a quelques semaines, si vous avez un doute. La vigilance est le meilleur rempart contre ces nouvelles formes de cybercriminalité qui ciblent les plus vulnérables.

Au moindre contact suspect, la marche à suivre est précise : ne pas répondre, ne rien télécharger, et signaler immédiatement la fraude auprès des autorités compétentes, notamment via la plateforme cybermalveillance.gouv.fr. La protection commence ici, par l'information et la connaissance des mécanismes de ces escroqueries.

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