LinkedIn est accusé par certains membres premium d'avoir transmis leurs données personnelles et conversations à des prestataires pour entrainer ses modèles d'intelligence artificielle.
LinkedIn dans la tourmente. Le réseau social est aujourd'hui une plateforme indispensable pour les professionnels. Ces derniers partagent leurs anecdotes et réflexions, font de la veille en consultant les posts de leurs relations, mais surtout s'en servent pour se constituer un réseau et discuter avec leurs contacts. Ces données peuvent être sensibles et confidentielles, mais cela n'aurait pas empêché le réseau social de les utiliser à son profit.
LinkedIn modifie ses CGU pour utiliser les données personnelles de ses utilisateurs pour entrainer ses IA
LinkedIn, qui appartient depuis 2016 à Microsoft, est accusé par plusieurs membres Premium d'avoir utilisé leurs informations personnelles. Ces derniers expliquent que leurs informations, ainsi que le contenu de leurs messages privés, auraient été partagés avec des sociétés tierces par la plateforme.
Toujours selon leur eux, LinkedIn aurait fourni ses données pour entrainer ses modèles d'intelligence artificielle. En août 2014, l'entreprise a modifié ses conditions générales d'utilisation une première fois en introduisant un nouveau réglage dans les paramètres permettant d'autoriser ou non le partage de ses données personnelles avec des sociétés tierces.
Seulement, LinkedIn fait machine arrière un mois plus tard et change à nouveau ces conditions générales pour indiquer à ses utilisateurs que certaines données pourront être collectées pour entrainer des modèles d'intelligence artificielle que l'entreprise met sur pied. De plus, LinkedIn précisait que ces données utilisées ne pouvaient plus être supprimées.
Une plainte déposée et des millions de dollars d'indemnisation réclamés par les plaignants
Ce collectif d'utilisateurs mécontents a déposé plainte devant un tribunal de San José, en Californie, et représente les millions d'abonnés LinkedIn Premium impactés par cette décision. Ils estiment que le réseau social a trahi la confiance de ses utilisateurs Premium en partageant leurs informations privées sans autorisation.
Ils réclament une indemnisation de 1 000 dollars par personne, ce qui pourrait représenter une somme considérable pour la filiale de Microsoft si un juge donnait raison aux plaignants.
De son côté, LinkedIn réfute ces accusations dans une déclaration lapidaire envoyée à l'agence Reuters : « Ce sont des allégations fausses et sans fondement ». Un procès pourrait se tenir dans les prochains mois, à moins que les deux parties ne s'entendent et scellent un accord à l'amiable.
Source : Neowin
23 janvier 2025 à 17h28