Sous le feu de cyberattaques répétées depuis plusieurs jours, la start-up chinoise DeepSeek connait actuellement de forts ralentissements. Elle a partiellement dû fermer les inscriptions pour protéger son service.

Victime de nombreuses cyberattaques, DeepSeek restreint les inscriptions à sa plateforme © Alexandre Boero / Clubic
Victime de nombreuses cyberattaques, DeepSeek restreint les inscriptions à sa plateforme © Alexandre Boero / Clubic

DeepSeek est-il victime de son succès ? La start-up chinoise est devenue, depuis début janvier, une cible privilégiée des pirates. Le service a été frappé d'une série de cyberattaques qui se sont intensifiées cette semaine, en même temps que l'explosion du service auprès du grand public et de l'émergence de son modèle de génération d'images. L'entreprise de l'empire du Milieu a d'ailleurs bien confirmé subir des « activités malveillantes » intensives.

Des attaques régulières et de plus en plus sophistiquées frappent DeepSeek

Les attaques répétées subies par DeepSeek ne datent en réalité pas de cette semaine. Elles se répètent inlassablement depuis le début du mois de janvier, et ont gagné en intensité et en sophistication ces derniers jours.

Le robot conversationnel, qui exploite le modèle DeepThink (R1), est notamment victime d'attaques dites DDoS, donc des attaques par déni de service initié. Ces cyberattaques mobilisent un grand nombre d'appareils qui ont pour but d'inonder un site ou un service, ici DeepSeek, pour le « faire tomber » pourrait-on dire, ou à tout le moins le ralentir.

Ces attaques DDoS, qui semblent d'une redoutable efficacité au vu des signalements relayés par DeepSeek directement, sont combinés depuis deux jours à des attaques par force brute. Elles visent, ici, les mots de passe des utilisateurs, avec l'idée d'accéder aux comptes déjà créés sur le service. Autant donc dire que le robot conversationnel n'est pas épargné par ses détracteurs.

Des motivations politiques ?

Quelle a donc été la réaction de DeepSeek ? L'entreprise chinoise a indiqué avoir restreint les inscriptions à sa plateforme et connaît encore aujourd'hui des bugs et autres ralentissements. Nous en avons fait l'expérience : il nous est impossible, ou quasi impossible, d'obtenir quelconque réponse du modèle DeepThink R1. Une tentative a bien fonctionné, lorsque nous nous adressions à lui en… espagnol !

DeepSeek, plus efficace en espagnol ? © Clubic
DeepSeek, plus efficace en espagnol ? © Clubic

Qui pourrait bien en vouloir à DeepSeek ? Le cabinet chinois XLab explique que le pic d'attaque du 28 janvier, qui s'est matérialisé par des attaques DDoS et des assauts par force brute, impliquerait des adresses IP provenant des États-Unis.

Une information qui pourrait coïncider avec les récentes déclarations de la Maison-Blanche, qui voit en DeepSeek un « avertissement » envers les start-up américaines, comme OpenAI, Anthropic et d'autres.

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