Des espions nord-coréens infiltrent des entreprises européennes sous de fausses identités d'informaticiens. Selon Google Threat Intelligence, c'est ainsi qu'ils parviennent à contourner les restrictions américaines et à générer des revenus pour le régime. Ils pratiquent également l'extorsion d'employeurs en les menaçant de divulguer des données sensibles.

Google Threat Intelligence se fâche et prévient d'une augmentation des infiltrations d'espions nord-coréens dans des entreprises européennes. Ils se font passer pour des informaticiens qualifiés et accèdent à des systèmes sensibles, en s'engouffrant dans des failles des processus de recrutement à distance.
L'alerte prend tout son sens lorsque l'on sait qu'ils se rabattent sur l'Europe après que les États-Unis ont bétonné leurs contrôles et leur ait ainsi barré l'accès à ses plus grandes entreprises. En plus de l'espionnage, ces agents pratiquent l'extorsion en menaçant de divulguer des informations confidentielles lorsqu'ils sont démasqués ou licenciés. Les entreprises ciblées recrutent souvent ces faux professionnels via des plateformes en ligne et procèdent à des paiements en cryptomonnaie pour compliquer leur identification. L'utilisation d'environnements virtualisés et de politiques BYOD (Bring Your Own Device) facilite encore leur activité.
Des espions nord-coréens se font recruter comme informaticiens en Europe pour contourner les sanctions et extorquer des entreprises
Depuis plusieurs mois, des agents nord-coréens parviennent à infiltrer des entreprises européennes en se faisant passer pour des informaticiens. Google Threat Intelligence alerte sur la recrudescence de ces recrutements frauduleux, qui leur permettent d’accéder à des systèmes sensibles tout en contournant les restrictions imposées par les États-Unis. Les entreprises concernées embauchent ces faux experts via des plateformes de travail en ligne et effectuent les paiements en cryptomonnaies, ce qui rend leur traçabilité plus complexe. Certains de ces individus ne se contentent pas de collecter des informations : lorsqu’ils sont démasqués ou licenciés, ils menacent de divulguer des données confidentielles pour obtenir des paiements supplémentaires.
« That escalated quickly », comme dirait Ron Burgundy, en voyant les proportions importantes que le phénomène a pris dès la fin 2024. Une période marquée par un renforcement des contrôles aux États-Unis sur les travailleurs indépendants en lien avec la Corée du Nord. Sentant le vent du boulet, les espions ont déplacé leurs activités vers l’Europe, où les vérifications d’identité sont moins systématiques dans certains secteurs. Google Threat Intelligence a identifié plusieurs cas de travailleurs utilisant de fausses identités pour décrocher des contrats dans des domaines sensibles comme la cybersécurité, le développement logiciel et la blockchain. Certains d’entre eux gèrent simultanément plusieurs profils sous des noms différents. Un informaticien en particulier aurait utilisé douze identités distinctes, réparties entre l’Europe et les États-Unis, pour multiplier les contrats et brouiller les pistes.
Les pays les plus touchés par ces infiltrations incluent l’Allemagne, le Portugal et le Royaume-Uni. Dans plusieurs cas, ces faux informaticiens ont participé à des projets impliquant des technologies avancées comme Next.js, React, Golang et la blockchain. Ils parviennent à intégrer des entreprises en postulant sur des plateformes de travail à distance comme Upwork, Telegram et Freelancer. Le paiement en cryptomonnaie, via des services comme Payoneer, complique encore leur détection, car ces transactions n’ont pas toujours d’empreinte bancaire exploitable.
Des documents récupérés montrent que ces travailleurs utilisent parfois des intermédiaires pour contourner les procédures de vérification d’identité. Certains disposent de faux papiers établis en Serbie ou en Slovaquie. D’autres vont encore plus loin en simulant une présence physique dans un pays occidental. Un cas documenté révèle qu’un ordinateur censé être utilisé à New York était en réalité actif à Londres. Clairement, on n'a pas affaire à des lapins de six semaines.
Des espions qui ne se contentent plus de voler des données mais menacent directement les entreprises qui les emploient
L’infiltration de ces agents nord-coréens ne se limite pas à l’accès aux infrastructures informatiques des entreprises qui les recrutent. Certains d’entre eux ont recours au chantage lorsqu’ils soupçonnent que leur couverture est compromise ou lorsqu’ils sont sur le point d’être licenciés. Ils menacent alors de publier des données sensibles si une compensation financière ne leur est pas versée.
Google Threat Intelligence signale que ces pratiques se sont intensifiées depuis octobre 2024, période qui coïncide avec le durcissement des sanctions américaines contre les travailleurs informatiques liés à la Corée du Nord. Sous pression pour maintenir leurs sources de revenus, ces agents exploitent les failles de leurs anciens employeurs pour les contraindre à leur verser des sommes d’argent. Certains n’hésitent pas à usurper de nouvelles identités et à postuler à nouveau dans les mêmes entreprises, en utilisant des références falsifiées. D’autres misent sur les informations qu’ils ont déjà collectées pour exiger un paiement en échange du silence.
Ces extorsions concernent aussi bien des start-ups que de grandes entreprises technologiques. Les données menacées de divulgation peuvent inclure du code source, des fichiers confidentiels ou des documents internes liés à des stratégies commerciales. Dans certains cas, les entreprises ciblées choisissent de verser la somme demandée pour éviter une fuite qui pourrait leur porter préjudice.
La difficulté pour identifier ces travailleurs avant qu’un incident ne survienne est amplifiée par l’utilisation d’environnements virtualisés et de politiques BYOD (Bring Your Own Device). De nombreuses entreprises autorisent désormais leurs employés à utiliser leur propre matériel pour le travail, ce qui complique la surveillance des activités. Contrairement aux ordinateurs fournis par l’entreprise, ces appareils personnels échappent souvent aux contrôles de sécurité classiques. Lorsqu’un espion nord-coréen est identifié, il est parfois déjà trop tard : les données ont été exfiltrées et l’entreprise se retrouve face à un risque de divulgation ou de cyberattaque.
Loin de se limiter aux entreprises du secteur privé, ces infiltrations touchent également des institutions publiques et des entreprises du secteur de la défense en Europe. On comprend mieux l'affolement de Google.
11 février 2025 à 08h41
Source : Google
Lol , tout le monde demande à tout le monde de freiner le développement des IA alors qu’ils sont tous entrain d augmenter la cadence dans les labos !
Que des faux c*ls
La blague… Les USA ne voudront jamais laisser le champ libre autres pays, notamment hostiles… Il faut voir cela comme le marché de l’armement… Si ce n’est pas eux, ce seront les autres qui s’empareront du marché.
Et Elon Musk couine pour avoir des volontaires pour son neural link… Mais quel…
Oui et aussi musk et d’autres ont peur d’être doublé, je crois c’est pour ça aussi
C’est exactement la réflexion que je me suis fait. C’est pas pour la bonne cause qu’il signe, c’est pour gagner du temps…
Un des problèmes est l’éducation des gens. L’esprit critique se perd, on croit tout ce qu’on lit ou voit sans réfléchir.
On ne cherche pas d’autres sources, on ne remet pas en doute, aucun scepticisme, les gens deviennent idiots.
Le film idiocraty est un film d’anticipation en fait. On y va tout droit.
Skynet est là les gars.
Si on automatise tous les emplois qui ne sont pas « gratifiants » (aux yeux de qui d’ailleurs ?), ça va en faire des chômeurs hein…
Ce qui est dangereux ce sont les émissions de dingue de CO2 qui transforme cette planète en four.
Ce ne sont pas des experts qui veulent stopper le développement.
Les experts savent très bien que les craintes ne sont pas justifiées, que l’IA n’en est qu’au tout début. Les avancées se font par palier, ChatGPT nous en a fais grimper un au niveau du grand public, mais c’est pas pour demain le prochain palier. Faudrait déjà exploiter/améliorer celui-ci correctement et ça on en a déjà pour quelques années.
Actuellement, c’est plus du bricolage qu’autre chose pour améliorer les résultats le plus vite possible.
et quand demain tout le monde sera au chômage, et donc sans salaire, qui va pouvoir consommer et rendre encore plus riches les gafam ?
c’est un peu la mort de leur business la, c’est bien d’avoir des usines 100% robotisé pour fabriquer des voitures mais si y’a personne pour les acheter…
Et pendant ce temps Meta abandonne son metaverse pour se concentrer pleinement sur le développement de leur IA
Vos commentaires sont effrayants. Vous vous prenez tous pour des experts croyants tout savoir mieux que de réels experts.
Ah bah si vous dites qu’il n’y a pas de risque, tout va bien alors !!
Et pourtant, de vrais experts, c’est à dire des docteurs en mathématique, informatique, éthiques de l’IA et d’autres, ont réellement peur de ce qu’il se passe. Et je n’ai aucun doute sur le fait qu’ils sont biens au courant de ce qu’il se passe.
Avant de dire que tout va bien parce que tonton Microsoft et tata Google le disent, il est important de voir ce que les experts disent.
Oui les craintes sont justifiées.
Non ils ne disent pas ça par peur d’être doublés.
C’est Musk qui a co-creer la société openai, donc qu’on le critique sur le développement qu’il veut freiner et qu’il est jaloux, c’est complètement débile.
Idiocraty, on y baigne. Et comme aurait dit Coluche, pas juste jusqu’aux « genouilles ».
« Un des problèmes est l’éducation des gens. L’esprit critique se perd, on croit tout ce qu’on lit ou voit sans réfléchir. »
Attention au mythe de l’âge d’or. Pas sur que nos aïeux archi idéologisés (et c’est démontré comme le pire biais cognitif qui soit) aient été beaucoup mieux équipé pour critiquer .
Critiquer le système en place quand on était de gauche éventuellement, et l’inverse pour ceux de droite, mais sur le fond, bof.
Et sur la quantité, on avait aussi tout un monde ouvrier + agricole, très largement déscolarisé après 14 ans et qui donc n’avait pas non plus reçu la moindre formation leur permettant de développer une autonomie critique bien poussée…
Je serais sacrément surpris de voir des industries américaines développer une conscience et de l’éthique tout à coup … pouf pouf ?!
Donc, c’est à cause de nos grand parents déscolarisés à 14 ans qu’on doit toute cette génération idiocratique ?!
Le pragmatisme et l’humanisme ne sont pas des valeurs enseignées à l’école mais par la vie … merci de remettre l’église au milieu du village (sans utiliser de voiture électrique).
Bonjour,
interdire un excrément est pourtant la bonne solution. Je n’ai pas écrit meilleure.
Jouer au petit coq avec le progrès dix mille générations l’ont fait mais là c’est le serpent qui se mord avec son propre venin devenu toxique.
La bêtise est sans limite.