Signalé par le Telegraph, le raisonnement qui préside au dépôt de cette demande part du principe que les dommages occasionnés par un baladeur sont proportionnels à la durée de l'écoute aussi bien qu'au volume sonore restitué par l'appareil. Apple souhaiterait donc élaborer un dispositif permettant de calculer le temps d'écoute et le volume nominal, de façon à graduellement diminuer ce dernier en fonction des risques auxquels s'expose l'utilisateur. Ainsi équipé, un iPod ou un iPhone pourraient également calculer le laps de temps séparant deux périodes d'écoute pour déterminer s'il est sain de restituer à nouveau le volume sonore maximal.
En Grande Bretagne, une étude de l'Institut national de la surdité indique que plus de quatre millions de jeunes s'exposent à des lésions de l'appareil auditif du fait de l'usage intensif de baladeurs. D'après cette étude, 20% des adolescents écouteraient de la musique au casque plus de 21 heures par semaine, soit plus de trois heures par jour, à un volume parfois élevé. Un appel a d'ores et déjà été lancé aux fabricants de baladeurs pour qu'ils limitent le volume délivré par leurs produits.
En France, le Code de la santé publique précise que les « baladeurs musicaux vendus sur le marché français ne peuvent excéder une puissance sonore maximale de sortie correspondant à une pression acoustique de 100 décibels », mais de nombreux spécialistes estiment que des dommages sérieux peuvent survenir dès que l'on s'expose pendant quelques heures à un volume supérieur à 85 décibels. Outre-Atlantique, les baladeurs iPod délivrent une puissance sonore de 115 dB, soit à peu de choses près le niveau de bruit d'un marteau-piqueur pneumatique.