Le maritime est un secteur stratégique, qui est l'objet de nombreuses cyberattaques. Heureusement, des mesures commencent à arriver.
Avec le développement toujours plus intense de l'activité numérique, le nombre d'attaques subies par les secteurs stratégiques augmente toujours plus. Et parmi ces domaines importants, le maritime, qui s'est mis assez tard à la cybersécurité.
Le secteur maritime, cible privilégiée
Quand on pense à la cybercriminalité, on pense souvent aux institutions gouvernementales, aux mondes financiers ou même, à l'image de ce qui peut se passer durant la guerre russo-ukrainienne, aux infrastructures critiques. Mais un autre secteur est lui aussi l'objet d'une attention récurrente des pirates : le maritime. Un point important et pourtant méconnu de nos sociétés, alors qu'il concentre à lui seul pour plus de 80 % du volume du commerce international.
Et malheureusement, le nombre de cyberattaques a connu une certaine recrudescence ces dernières années. « En 2022, nous avons recensé 90 incidents dans le monde, soit une hausse de 235 % en deux ans », indique Xavier Rebour, le directeur de France Cyber Maritime. Un chiffre qu'il faut prendre avec des pincettes, car seulement 10 % des incidents font l'objet d'une déclaration.
Les premières mesures sont prises
Et le monde maritime n'est pas le mieux équipé pour faire face à ces problèmes, n'ayant intégré le numérique à ses activités que très tardivement.
« Il y a 10 ou 15 ans, certains ports n’avaient même pas vraiment de système informatique », explique ainsi Xavier Rebour. Mais le problème est maintenant présent à l'esprit de tous, avec notamment la publication par France Cyber Maritime et OWN du « premier panorama complet dédié au sujet ».
Du côté des pouvoirs politiques, de nouvelles mesures sont prises pour inciter les entreprises à mieux se défendre. En 2024, la directive européenne Nis 2 devrait ainsi être traduite en droit français, et prévoir des sanctions financières destinées aux entreprises stratégiques ne prenant pas les mesures de cyberdéfense adéquates.
Source : Ouest France