Au mois d'avril, nous apprenions qu'une clé maître permettait aux autorités canadiennes de déchiffrer l'ensemble des messages de type PIN-to-PIN envoyés entre smartphones BlackBerry. La société s'était expliquée en taclant directement Apple. Le PDG John Chen affirmait alors : « Nous sommes clairs depuis longtemps sur notre position, les sociétés high tech, en tant que bons citoyens, doivent se soumettre de manière raisonnable aux requêtes légales ». Il ajoutait que la situation était plus opaque lorsque « les sociétés tiennent plus à leur réputation qu'à la cause commune ».
John Chen a déploré en effet l'attitude d'Apple dans l'affaire contre le FBI, en refusant de concevoir un logiciel qui permettrait aux agences de renseignement de déchiffrer les iPhone dans le cadre d'une enquête.
A l'occasion de son sommet dédié à la sécurité, l'homme a réitéré ses propos en affirmant cette fois : « un de nos concurrents, que nous appelons l'autre "société fruitée", a une attitude désinvolte pouvant heurter la société (...) en tant que citoyen je trouve cela dérangeant. Je pense que BlackBerry, comme n'importe quelle autre société, doit avoir un minimum de responsabilité civile ».
Si BlackBerry met en avant ses solutions de sécurité auprès des entreprises, la firme se positionne donc du côté des autorités américaines avec lesquelles elle souhaite entretenir de bons rapports. Il est d'ailleurs intéressant de noter que le constructeur vient tout juste de signer un accord de plusieurs millions de dollars avec le gouvernement américain...