En juin 2014, nous apprenions l'existence de l'opération Clemenza menée à bien par la GRC, la Gendarmerie Royale du Canada. Les autorités ont alors eu accès à plus d'un million de messages de type PIN-to-PIN envoyés depuis BlackBerry Messenger.
La semaine dernière, des documents ont révélé que les autorités ont eu accès à une clé maître capable de déchiffrer l'ensemble de ces messages. La GRC n'a pas souhaité communiquer sur la manière dont elle a obtenu cette clé et le procureur de la Justice, tout comme BlackBerry et son partenaire historique l'opérateur Rogers, n'ont pas partagé davantage d'informations sur le sujet.
Le PDG de Blackberry John Chen a toutefois pris le parti de s'expliquer sur l'un des blogs officiels de la société : « Nous sommes clairs depuis longtemps sur notre position selon laquelle les sociétés high tech, en tant que bons citoyens, doivent se soumettre de manière raisonnable aux requêtes légales ».
Il ajoute que la situation est plus opaque lorsque « les sociétés tiennent plus à leur réputation qu'à la cause commune ». Aurait-il indirectement lancé une pique à Apple dans l'affaire opposant la firme de Tim Cook au FBI ?
Quoi qu'il en soit, il affirme que les serveurs BES restent « impénétrables, sans accès de backdoor » et il ajoute que les contributions de BlackBerry ont permis de démanteler des crimes organisés. Pour rappel, l'opération Clemenza s'est traduite par l'arrestation de 33 personnes.
A l'heure actuelle, on ne sait toutefois pas la manière dont la GRC utilise cette clé maître ni la nature exacte de ses relations avec BlackBerry.