Piratage du cabinet d'avocats Grubman Shire Meiselas & Sacks : la suite. Après des tentatives d'intimidation contre des stars de la chanson ou du cinéma, les hackers à l'origine de la cyberattaque ont choisi de viser plus haut. Ils menacent désormais le président américain de révéler des informations compromettantes et demandent une somme record contre leur silence.
La semaine dernière, le prestigieux cabinet d'avocats américain Grubman Shire Meiselas & Sacks était victime d'une attaque informatique majeure. Les auteurs, appartenant au groupe REvil, affirmaient alors être en possession de 756 Go de données confidentielles qu'ils menaçaient de publier ou de revendre.
Une rançon doublée en quelques jours
Si on ignorait, à l'origine, le montant de la rançon exigée, celui-ci a finalement été fixé à 21 millions de dollars (environ 19,35 millions d'euros), dans un premier temps. Afin de prouver le sérieux de la requête, les pirates ont publié des extraits des documents dérobés, concernant deux artistes célèbres : d'abord Madonna, puis Lady Gaga.
Le cabinet d'avocats a alors demandé l'aide du FBI, qui a conseillé à l'entreprise de ne pas payer la somme réclamée. Les services de police considéraient en effet que le versement de l'argent ne garantissait pas la suppression des données volées. Par ailleurs, ils auraient qualifié la cyberattaque d'acte de terrorisme. Des termes qui n'auraient pas plu au groupe REvil, qui a décidé de doubler le montant demandé, atteignant alors un nouveau record dans ce type d'affaires : 42 millions de dollars (environ 38,7 millions d'euros).
Le « linge sale » de Donald Trump
Et les pirates en ont également profité pour faire monter la pression. Ils ont ainsi affirmé avoir recueilli « une tonne de linge sale » au sujet de Donald Trump et menacé le président américain de procéder à des révélations embarrassantes. Cependant, d'après le cabinet d'avocats, le chef d'État ne figure pas parmi ses clients…
Estimant ne pas être pris au sérieux, les hackers ont alors commencé à mettre leur menace à exécution, en publiant 169 mails mentionnant le nom du président des États-Unis. Des communications qui ne contiennent toutefois rien de compromettant ou de véritablement confidentiel… Mais les auteurs de la révélation avaient prévenu : il ne s'agissait là que des « informations les plus inoffensives ».
Sont-ils vraiment en possession d'informations pouvant mettre en péril la réélection de Donald Trump ? Impossible d'en être certain. La réponse pourrait néanmoins intervenir rapidement, les cybercriminels indiquant vouloir mettre progressivement aux enchères les données subtilisées, dans les prochaines semaines.
Source : Forbes