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À condition de disposer d'un accès physique au PC convoité, un hacker peut le dépouiller de ses données en quelques minutes.

En quelques mots :

  • Le port Thunderbolt vulnérable aux attaques : comme le montre une étude menée par Björn Ruytenberg, de l’Université de Technologie d’Eindhoven, les PC équipés du port Thunderbolt et antérieurs à 2019 (soit des millions d’appareils), sont vulnérables à un nouveau type d’attaque baptisé « Thunderspy ». Un individu malveillant, capable d’accéder physiquement à l’ordinateur, peut dérober la totalité de ses données, même si elles sont cryptées. Le tout ne laisse aucune trace et peut être accompli en quelques minutes. À noter que « Thunderspy » ne fonctionne pas sur les Mac.
  • Dois-je m’en inquiéter ? L’opération demande toutefois un minimum de préparation de la part du hacker, et ne peut pas être réalisée par n’importe qui, dans n’importe quelles circonstances. En plus d’un accès au PC, le pirate informatique doit disposer de son propre ordinateur, mais aussi de deux appareils dédiés au hacking et d’un tournevis pour ouvrir le boîtier. Ce type d’attaque a donc toutes les chances d’être mis à profit par des criminels organisés à l’encontre d'une grande entreprise ou d’un gouvernement, mais n’a que très peu de chance d’affecter le grand public.
  • Le spectre des « evil maid attacks » : Thunderspy constitue un nouveau venu parmi les attaques de type « evil maid », qui consistent à cibler un terminal informatique ayant été physiquement éteint et laissé sans surveillance. Il peut alors s’agir, par exemple, d’un ordinateur laissé dans une chambre d’hôtel ou sur un bureau pendant la pause déjeuner. Selon Ruytenberg, aucune mise à jour logiciel ne permet pour l’heure de résoudre cette vulnérabilité, la seule solution consistant à désactiver complètement le port Thunderbolt de son PC.