Le site web du journal satirique a été victime d'une intrusion. La DGSI a été saisie de l'enquête.
Huit ans presque jour pour jour après l'attentat qui a décimé la rédaction historique de l'hebdomadaire, Charlie Hebdo est une nouvelle fois la cible d'une nouvelle attaque.
Les données des abonnés seraient dans la nature
Selon les informations d'Europe 1, le site web et la boutique en ligne du journal ont été visés par un piratage informatique. Si la page d'accueil est rapidement redevenue accessible, le magasin en ligne reste toujours hors ligne à cette heure.
Pire encore : les listings des ventes de novembre et décembre 2022 de Charlie Hebdo auraient été mis en ligne et vendus sur le dark web. Les données personnelles de milliers d'abonnés seraient en outre dans la nature.
Le journal a déposé plainte pour altération d’un système de traitement automatisé des données et l'enquête a été confiée à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), qui est chargée de mener les investigations avec l’office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication
Des caricatures du Guide suprême Khamenei qui passent très mal en Iran
Charlie Hebdo est revenu au cœur de l'actualité ces derniers jours en publiant un concours de caricatures sur le régime iranien. Le journal a publié des dizaines de dessins plus féroces les uns que les autres, avec comme objectif assumé de réaliser « la caricature la plus drôle et méchante d'Ali Khamenei, Guide suprême de la République islamique d'Iran ».
Le pouvoir iranien, secoué depuis plusieurs mois par des manifestations de grande ampleur, n'a pas du tout goûté à cette publication et a averti la France qu'il ne laisserait pas passer ces caricatures, jugées « insultantes ». Les premiers effets ne sont pas faits attendre et l'Iran a fermé l'Institut français de recherche en Iran (IFRI), situé dans la capitale Téhéran.
Le régime iranien a expliqué que cette décision était une « première étape » de la réponse à la publication de Charlie Hebdo. Il est bien entendu trop tôt pour tirer des conclusions, mais les investigations devront probablement se pencher sur un lien éventuel entre ce piratage et ces dernières caricatures.
Source : Europe 1