Suite à une enquête de Trend Micro, Google a supprimé du Play Store huit fausses applications de minage de crypto-monnaies, qui faisaient payer à leurs utilisateurs un service inexistant. Si ces applications frauduleuses ne sont plus accessibles, 120 autres seraient toujours disponibles sur le magasin d'application du géant.
En plus d’abonnements mensuels d’une moyenne de 15 dollars, les applications frauduleuses proposaient à leurs utilisateurs de payer des frais supplémentaires pour accéder à des « capacités de minage accrues », également fausses.
Les fausses applications de Cloud-mining : une arnaque répandue
L'opération intervient après la publication d’un rapport de l’entreprise Trend Micro, qui a permis d'identifier les huit applications frauduleuses en question. Dans la majorité des cas, la fausse activité de minage observée au sein de l’application n’est que le fruit d’une simulation : une simple fonction présente dans le code de l’application se charge de faire évoluer le compteur, pour tromper l’utilisateur.
Parmi les huit applications ciblées et désormais bannies du Play Store, certaines ont été téléchargées plus de 100 000 fois, ce qui atteste de l’ampleur de l’arnaque. Trend Micro estime que plus de 120 fausses applications de minage de crypto-monnaies seraient toujours disponibles au téléchargement sur le Play Store. Selon l'éditeur, « ces applications […] ont affecté plus de 4 500 utilisateurs dans le monde de juillet 2020 à juillet 2021 ».
La publication de ce rapport intervient moins d’un mois après que Google a pris la décision d’autoriser à nouveau les fournisseurs de services de crypto-monnaies à faire de la publicité auprès des utilisateurs. Pour limiter les arnaques, les annonceurs doivent être enregistrés auprès de la FinCEN (Financial Crimes Enforcement Network) ou d’une entité bancaire. Pourtant, en dépit de ces mesures et de la politique d’approbation du géant californien, de nombreuses applications frauduleuses arrivent à se glisser sur le Play Store. Utilisateurs de telles applications, la prudence est donc de mise.
Source : CoinTelegraph, Trend Micro, Cryptoast