Avant de commencer l'article un special thank à Gros Bill Micro qui a pu nous fournir les (et vous comprendrez dans les pages suivantes pourquoi j'utilise les) exemplaires de test.
Une carte mère Asus ?
Pour être honnête, je ne sais pas si j'aurais dû titrer l'article sous le nom de K7M plutôt qu'Asus K7M. En effet, la première chose qui m'a surpris est la boîte de la carte : aucune trace de la marque Asus. A l'intérieur, le même scénario : la carte mère est dépourvue de toute indication de marque, juste l'inscription "K7M". Seul le CD Rom fourni avec la carte montre le logo Asus. Interrogée à ce sujet, Asialand, grossiste qui distribue Asus en France, avoue volontiers que tout ceci est fait pour ne pas fâcher Intel. Aucune promotion des Cartes mères Slot A n'est donc faite : pas de trace sur le site web, pas de logo sur les boîtes... D'ailleurs, la carte mère K7M est aussi commercialisée par Asus sous la marque (orientée bas de gamme) Freeway. Enfin, une version "bien identifiée" Asus sortira normalement en décembre avec pour seuls changements l'inscription Asus sur la carte.
Présentation de la carte
Asus a choisi d'utiliser 2 marques différentes concernant le jeu de chipset sur la carte. La partie Northbridge (s'occupant globalement des entrées / sorties Processeurs, des bus PCI et AGP ainsi que de la mémoire) est confiée à l'AMD 751. Pour le Southbridge, c'est VIA qui s'en occupe avec le VIA 686A, et c'est tant mieux car il gère entre autre l'UDMA66. Sur la carte, 3 emplacements DIMM sont disponibles pouvant accueillir chacun au maximum une barrette de 256 Mo soit un total de 768 Mo de Ram. Il y aura plusieurs versions de la carte, une en configuration 4 PCI/2 ISA/1 AGP, une autre en 5 PCI/1 ISA/1 AGP et une dernière en 6 PCI/0 ISA/1 AGP. Un slot AMR (Audio Modem Riser) est également présent. Ce dernier sert à acceuillir des cartes modems/audio bas de gamme.C'est un peu paradoxal quand on sait que l'Athlon n'entre pas (encore) dans cette catégorie. Un CODEC audio sera directement intégrée sur certains modèles. La qualité du son est assez satisfaisante, sans plus. Des utilitaires sonores Yamaha sont d'ailleurs présents sur le CD fourni (midi...). Néanmoins, la gestion du son est gérée de manière soft, c'est à dire que cela prendra du temps processeur.
Rien de catastrophique sur un Athlon mais c'est toujours bon à savoir. A ce propos, les différentes entrées et sorties sonores ainsi que le port joystick/MIDI sont directement intégrés à la carte : il vous faudra donc un boîtier ATX à la norme pour encastrer la carte. De taille classique, elle n'a d'ailleurs posé aucun problème lors de l'installation dans le boîtier.
La carte dispose de 2 ports série, d'1 port parallèle (coloriés respectivement en jaune et rose suivant la norme PC99) et de 4 ports USB. Deux sont directement soudés sur la carte, et les deux autres se placent à la manière des ports séries et parallèles sur les anciennes cartes mères AT. Enfin, pour faire complet, signalons que la carte est compatible Wake-on-LAN et Wake-on-Ring et que 3 connecteurs pour ventilateurs sont disponibles.
Système de test
Voici le système sur lequel nous avons éffectué les tests :AMD Athlon 500
MSI6167 et Asus K7M
128 Mo de Ram
Disque dur 13.5 Go
Carte graphique Absolute Ultra TNT2
Windows 98
Performances
Deux mesures rapides avec les benchs de Ziff Davis qui nous apprennent que ...... les performances entre les différents modèles de Cartes mères Athlon ne sont pas suffisantes pour être le facteur principal de choix.
Overclocking
La principale innovation de cette carte mère réside dans l'overclocking. Elle propose de pouvoir régler la fréquence de bus du processeur avec des FSB de : 90, 95, 100, 100 à 125(pas de 1 Mhz), 133, 140 et 150 MHz ! Le réglage des fréquences s'effectue dans le BIOS AMI fourni de manière très simple. Ca s'appelle le Jumperfree chez Asus, tient ça ressemble étrangement à Jumperless ;). On peut au choix configurer la fréquence par des switchs présents sur la carte. Le voltage est, quant à lui, aussi paramétrable de 1.3 à 2 Volts (manuellement cette fois-ci) au lieu des 1.6 V de défaut par pas de 0.1. Le coefficient multiplicateur n'est pas paramétrable, selon la notice de la carte mère celui-ci est bloqué, ce qui est faux de tout ce qu'on a pu entendre (certaines manipulations "extrêmes" permettent de le changer mais il faut passer par le fer à souder...).
Dernier point, on peut configurer le voltage attribué à la mémoire, chipset, au bus AGP, PCI de 3.31 V à 3.56 V en passant par 3.4 V. L'intérêt de la manipulation ? Comme avec les Processeurs, il semblerait qu'augmenter le voltage mémoire l'aide sensiblement à tenir dans les hautes fréquences.
Avec la P3B-F, un voltage de 3.4 V était appliqué et c'est sans doute pourquoi la carte arrivait toujours première dans les tests de stabilité de mémoire. A ce propos, certains overclockeurs ont déjà commencé à placer des systèmes de ventilations sur leur mémoire afin d'en augmenter la stabilité, jusqu'où iront-ils ?
BIOS
La K7M est équipée, comme la FIC SD11, d'un bios AMI assez complet. Facile d'utilisation, il permet un monitoring avancé : vitesse de rotation de 3 FAN, température système, processeur. Mais la fonction qui m'a semblé la plus originale est l'optimisation mémoire. On peut absolument tout régler pour optimiser les accès à la SDRam.Une carte mère à problèmes
Le moins que l'on puisse dire, c'est que cette carte m'a posé pas mal de problèmes ...J'emprunte une carte en magasin, arrivé chez moi elle plante au milieu du test mémoire ou dès l'affichage du nom du fabricant de la carte graphique. Plus étrange encore, si je branche uniquement mon clavier, la carte refuse de booter. Mais si par contre je branche mon clavier plus ma souris, ça démarre mais ça plante comme je vous l'avais dit dès le début. Je ramène la carte, échange standard. Arrivé chez moi, j'allume le PC... rien mais une odeur de grillé étrange. J'enrage, troisième aller-retour, cette-fois-ci la carte fonctionne, ça fait beaucoup vous ne trouvez pas ?
D'ailleurs, quelques jours après sa sortie aux Etats-Unis, de nombreux utilisateurs ont signalé des problèmes d'alimentation. Asus recommande au minimum 200 Watts (c'est d'ailleurs indiqué sous forme d'autocollant sur la boîte) mais 230 Watts semble être la valeur la plus raisonnable. Testé sur une alimentation Aopen et Morex 250 Watts, aucun problème n'a été à signaler.
Stabilité et compatibilité
Après installation des Cartes Graphiques (dont une GeForce 256 et une TNT2 Ultra à 175 MHz), la carte n'a pas montré de signes de faiblesses dans l'alimentation électrique. Avec 4 cartes PCI installées simultanément (1 carte graphique PCI S3 Trio, une carte son MX300, une carte IWill SCSI 2 et un modem Olitec 56K), aucun problème d'IRQ ou d'adresse DMA n'a été à signaler. Dernier point, j'ai utilisé les 3 emplacements SDRam à la fois et ceci n'a en rien perturbé la stabilité du système.
