Les bases de Linux

Jerry
Par Jerry
Publié le 29 décembre 1999 à 10h58
Continuons notre découverte du monde (très vaste) Linux…

La dernière fois nous avons appris à installer la RedHat 5.2. Nous avons eu pas mal de retour de votre part concernant le manque de base sur le système Linux en général. Nous allons donc commencer par aborder (rapidement) les bases (indispensables) des systèmes Unix (Linux en particulier).

Les utilisateurs
Linux est un système multi-utilisateurs (un peu comme Zindoz NT en mieux), cela signifie que lorque l'on se connecte (logue) sur une machine Linux, il faut s'identifier par un identifiant (login) et par un mot de passe (password). Chaque utilisateur à des droits d'accès en lecture, écriture et exécution au différents fichiers du système. Cela signifie que l'utilisateur lambda1 ne peut pas (normalement) détruire les fichiers de l'autre utilisateur lambda2, ni les fichiers système.
La seule personne qui puisse tout se permettre est l'utilisateur "root" qui a accès a tous les fichiers et qui peut changer les droits de ceux-ci. L'utilisateur "root" est le super utilisateur.
Pour vous connecter en root, il suffit de taper "root" comme "login" ainsi que le password que vous avez donné lors de l'installation.
Seul le "root" permet de créer des nouveaux utilisateurs. Il est conseillé (même si peu respecte cette consigne) de ne travailler en "root" que lorsque cela est nécessaire.
Lorsque l'on vient juste d'installer Linux, on passe généralement son temps connecté en "root" pour avoir accès à tous le système par la suite, cela n'est plus nécessaire.
Nous verrons plus tard comment créer des nouveaux utilisateurs. Pour le moment connectez vous tout le temps en "root".

Le système de fichiers
Oubliez vos habitudes Zindoz à ce niveau là, en effet, sous Linux il n'y a pas de notion de disque telle qu'on la retrouve sous Zindoz (C:, D:,G:…). Ici, tous les Disques durs, partitions, lecteurs de CD-Rom, lecteurs de disquettes, réseau sont considérés comme partie intégrante du système de fichier. Je m'explique:
Lorsque vous vous connectez sous Linux, votre partition Linux (voir première partie) est "montée" à la racine de votre système de fichier ("/").

Le terme monter un disque désigne en fait la possibilité sous Linux de connecter/déconnecter un disque ou un lecteur au système de fichier.

Il est ainsi possible de monter d'autres partition que votre partition Linux:


  • votre partition Windows par exemple (ce qui permet d'échanger des données en Windows et Linux)
  • un lecteur de disquette
  • un lecteur de CD-Rom
  • un lecteur de bande


Cette faculté du système de fichier permet de monter uniquement les disques utiles et donc de ne pas surcharger votre système avec des disques dont vous ne vous servez pas.

Analysons la commande qui permet de monter un disque (mount, attention sous Linux les majuscules ont une importance):

mount –t file_syst élément_a_monter moint_de_montage

  • file_syst représente le système de fichier que vous souhaitez monter (ext2 pour Linux, msdos pour …devinez, vfat pour windows 95/98, et iso9660 pour les lecteurs de CD-Rom).
  • Elément_a_monter représente un lien vers l'élément physique que vous souhaitez monter (/dev/hda1 pour la première partition de votre premier disque dur IDE, /dev/hda2 pour la deuxième partition de votre premier disque dur IDE, /dev/hdb1 pour la première partition de votre deuxième disque dur, /dev/cdrom pour le lecteur de cdrom, /dev/fd0 pour le premier lecteur de disquette). Comme vous pouvez le remarquer, on accède à un périphérique par un répertoire de l'arborescence du système de fichier (ex:/dev/cua0 pour le COM1). Nous aborderons plus en détail la gestion des périphériques une prochaine fois.
  • Point_de_montage indique l'endroit ou vous voulez monter votre disque. En général on monte les disque dans /mnt/système ou système est un nom choisi par vous qui désigne le système que vous avec monté. Ex: après avoir tapé: "mount –t vfat /dev/hda1 /mnt/win98" vous pourrez accéder à votre partition windows en allant dans le répertoire /mnt/win98 (encore faut-il que celle ci soit bien sur la première partition de votre premier disque dur (hda1). Pour vous en assurer tapez "cd /mnt/win98 ", vous devez voir apparaître vos fichiers windoz.

On peut démonter un disque par la commande umount point_de_montage : Ex "umount /mnt/win98" (dans l'exemple précédant).

Attention pour démonter un disque vous ne devez pas vous situer dans le répertoire ou un des sous-répertoires que vous démontez (Logique!!).

Un peu ardue cette partie, mais cela constitue vraiment la base!!!Les commandes de base

Maintenant que vous avez oublié les C:, A: et autes G:, voyons quelques commandes Linux (et UNIX) de base:

  • cd (Ex: "cd document", "cd /", "cd /home/jeanpaul", cd .. permettent respectivement d'aller dans le répertoire document, d'aller à la racine du système de fichier, d'aller directement dans le repertoire jeanpaul (sous-répertoire de home) et de remonter d'un cran dans l'arborescence). Remarque: contrairement à MSDOS, vous ne pouvez pas taper "cd.." pour remonter dans l'arborecence, il faut taper "cd ..".
  • ls est l'équivalent du "dir" MSDOS il permet de lister un répertoire (Ex: "ls", "ls –la")
  • mkdir permet de créer un répertoire (Ex: mkdir toto)
  • rm permet d'effacer un fichier (ATTENTION: Impossible de le récupérer ensuite).
  • rmdir permet de détruire un répertoire vide
  • mv permet de renommer ou de déplacer un fichier (Ex: "mv toto titi", "mv toto /home/jeanpaul/document).
  • df permet de connaître la place restante sur vos disques.
  • man : LA commande indispensable qui permet d'avoir de l'aide sur une autre commande (Ex: "man ls", "man rm", "man mv"…), malheureusement en anglais.

La gestion des RPM
Nous avions dit lors de la première partie que le gros avantage de la RedHat était la gestion des packages RPM.

RPM est un système qui facilitent grandement l'installation d'un logiciel. En effet dans un fichier RPM il y a toutes les informations qui indiquent ou installer les différents fichiers du logiciel, quels sont les fichiers de documentation, quels sont les fichiers de configuration…

Ceci permet donc d'installer, de mettre a jour, de désinstaller, de vérifier un logiciel par un simple commande. Ainsi votre système Linux est toujours propre: pas de fichiers inutiles provenant d'un logiciel que vous n'utilisez plus, vous mettez a jour un logiciel sans vous soucier de vos fichier des fichiers à conserver et de ceux à supprimer…

Les principales fonctions RPM:

  • rpm – ivh soft.rpm permet d'installer le logiciel contenu dans le fichier "soft.rpm"
  • rpm –uvh soft-version2.rpm permet de mettre à jour le logiciel soft grâce à la version 2 contenue dans le fichier "soft-version2.rpm ". Cette commande permet également d'installer un logiciel qui n'est pas encore installé. C'est pourquoi nous vous recommendons d'utiliser aussi souvent que possible "rpm –u" pour installer un logiciel.
  • rpm –e soft permet de désinstaller le logiciel soft.
  • rpm –q soft permet d'avoir des information sur le logiciel "soft" (Ex: "rpm –q kernel" vous donne la version de votre noyau Linux"
  • rpm –qlp soft.rpm vous donne la liste des fichiers contenus dans le package "soft.rpm".

Pour avoir la liste complète des commandes rpm, tapez man rpm

L'énorme avantage de RPM est la gestion des dépendances: Si pour installer netscape.rpm, vous avez besoin de la librairie netscape-common.rpm qui n'est pas encore installé, vous devrez d'abord installez netscape-common.rpm avant de pouvoir installer netscape.rpm. (le système vous indique les dépendances par: "failed dependencies: nescape-common is needed by netscape").

Lorsque vous téléchargez un logiciel au format "RPM", son nom vous indique tout un tas d'information sur ce logiciel: (Ex: netscape-4.5.3-i386.rpm) signifie que le package s'appelle netscape, que c'est la version 4.5.3 et que cette version est compilée pour tourner sur des architectures intel (AMD,Cyrix également). Parfois il est même indiqué le nom de la distribution pour laquelle le package a été compilé (Ex: "netscape-4.5.3-redhat5.2-i386.rpm").

Sachez qu'a partir du moment ou vous téléchargez un fichier rpm qui se termine par i386, il y a de grandes chances pour qu'il s'installe sans problèmes sur votre PC mais il vaut mieux (si c'est possible) télécharger le package qui correspond le mieux à votre distribution).

Sachez également que tous les packages contenant le mot "devel" sont destinés aux développeurs (vous sont donc inutiles pour le moment).

Installation de Gnome
Même s'il est peut être un peu tôt pour faire cette installation (avec les notions que vous connaissez), nous allons voir comment installer rapidement gnome (mon desktop manager préféré). Nous verrons plus tard comment installer également KDE et comment faire cohabiter ces deux "desktop manager".

Pour installer gnome il vous faut d'abord vous procurer les derniers fichiers rpm indispensables (par internet, sur un CD-Rom de magazine…).

Vous devez installer (ou mettre à jour) les fichiers rpm dans l'ordre ci-dessous si vous ne voulez pas avoir de problème de dépendances. Les versions que vous possédez peuvent différer de celle qui figurent dans les commande rpm, cela n'a aucune importance, plus vos versions sont récentes plus votre système sera stable et fonctionnel.

Installez les composants suivant en utilisant rpm –Uvh pour tous sauf pour "glib" et "gtk" ou vous utiliserez rpm –ivh. Sachez (à toutes fins utiles) que vous pouvez completer automatiquement une un nom de fichier grâce à la touche TAB (Ex: rpm –Uvh xsc"TAB" complètera automatiquement "rpm –Uvh xscreensaver-2.34-1.i386.rpm" si ce fichier est disponible dans le repértoire courant.

gsl
umb-scheme
guile
xscreensaver
freetype
libaudiofile
esound
glib (rpm –ivh glib…)
gtk (rpm –ivh gtk…)
imlib
gtk-engines
fnlib
ORBit
gnome-audio
gnome-libs
libgtop
libxml
libghttp
gnome-objc
control-center
enlightenment-conf
gnome-core
enlightenment
gnome-users-guide
mc
mcserv
gmc


Les packages suivants ne sont pas indispensable au fonctionnement mais apportent des utilitaires supplémentaires

gnome-utils
gnome-pim
gnome-media
gnome-audio-extra
gnome-network
gnome-games
gnome-linuxconf
ee
gedit
GXedit
gnotepad+
gftp
gqview
gnumeric
gtop
gdm
gnorpm
xchat


Quand vous en serez là, vous n'en pourrez plus d'avoir tapé une trentaine de rpm –Uv. Mais l'énorme avantage c'est que pour mettre à jour gnome (si seules les librairies audio ont évoluées par exemple (gnome-audio)) il ne vous en coutera que quelques minutes de téléchargement et un seul "rpm –Uvh gnome-audio….", vous n'aurez pas à télécharger l'intégralité de la nouvelle version de gnome, à tous désinstaller et à tout réinstaller (comme sous Windows).

Pour lancer gnome, il vous faut aller modifier votre fichier /etc/Xclients (cd /etc).

Faites une sauvegarde de votre fichier Xclients actuel (cp Xclients Xclients.old).

Editez ensuite le fichier Xclient et modifiez le de façon a ce qu'il ressemble à :



#!/bin/bash
gnome-session
##




Utilisez la commande joe Xclients pour éditer le fichier. Pour sortir en sauvegardant: pressez Ctrl simultanément avec K et X.

Normalement vous pouvez lancer gnome en tapant startx

Profitez en bien jusqu'à la prochaine fois. N'oubliez pas qu'il faut absolument se déconnecter correctement avant d'éteindre votre machine:

Sortir de gnome (quitter la session ou Ctrl+Alt+Supp).

Taper "halt" et attendre l'affichage de "système halted"
Jerry
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