Assassin's Creed : le Director's Cut en test

Nerces
Par Nerces, Spécialiste PC & Gaming.
Publié le 16 avril 2008 à 10h00
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Best-seller des fêtes de fin d'année 2007 sur Playstation 3 comme sur Xbox 360, Assassin's Creed n'a pas seulement fait couler de l'hémoglobine au rythme des missions de son héros. Il a également fait couler beaucoup d'encre. Ainsi, entre les joueurs complètement emballés par le dernier titre des studios d'Ubisoft Montréal et ses détracteurs le débat a été vif. Aujourd'hui, Altaïr revient donc sur le devant de la scène vidéoludique pour une adaptation PC qu'Ubisoft a sous-titré Director's Cut. L'éditeur français n'a-t-il trouvé que cette « technique » pour attirer le chaland ou s'agit-il véritablement de compenser les semaines / mois de retard d'une version pourtant annoncée en même temps que ses consœurs ?

L'assassin crie et la caravane passe...

Sans doute un peu fainéant, mais aussi par respect pour le travail réalisé par mon collègue Jean-Marc, je ne vais pas reprendre tous les éléments qu'il a déjà avancé dans son test d'Assassin's Creed sur console next gen en novembre dernier. Je vous renvoie donc d'abord vers son très bon article et vous invite à revenir ici cette formalité accomplie... C'est bon ? Vous connaissez maintenant tout d'Assassin's Creed ? Vous savez que l'on contrôle un assassin un peu trop présomptueux du temps de la Troisième Croisade ? Vous savez que celui-ci a été rétrogradé au rang de simple novice et qu'il doit plus ou moins refaire ses preuves en accomplissant une mission un peu particulière pour le maître de son ordre ? Nous pouvons donc avancer.


Sur PC, aucune réelle surprise : le jeu est très proche des versions consoles avec une interface en apparence très similaire, même si maîtrisable au clavier en plus du joypad, et une réalisation quasiment identique. Sur ce dernier point, il est déjà important de préciser que le jeu n'est pas aussi lourd que nous pouvions le craindre. Il faudra bien sûr compter avec une machine puissante, mais pas le monstre envisagé. Ainsi, nous avons joué de manière très acceptable en 1280x1024 avec un « simple » processeur double-cœur 3 GHz et une 7800GT. En revanche, pas de mystère, pour aller plus haut en résolution, conserver un niveau maximum de détails et même tenter les options d'anticrénelage, il faut viser plus costaud : Core 2 Duo à 2,6 GHz et 8800GT semblent indispensables.

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En tout état de cause, Assassin's Creed n'est pas un modèle d'optimisation, mais alors que les problèmes d'Ubisoft en la matière étaient particulièrement gênants il y a un an, l'évolution du marché PC rend aujourd'hui les choses un peu moins dramatiques. Mais venons-en au jeu à proprement parler qui reprend à l'identique les mécanismes consoles. Du coup, les possesseurs de joypad auront presque l'impression de jouer sur Xbox 360 alors que les amateurs du couple clavier / souris seront agréablement surpris du résultat. Dans un cas comme dans l'autre, Altaïr se voit toujours confier une mission qu'il devra accomplir en menant une (rapide) enquête. Ici, trois méthodes existent : l'espionnage, les informateurs et l'interrogation parfois musclée.

Ces méthodes, quoiqu'un peu répétitives à la longue, sont applicables avec une très grande liberté puisqu'en réalité et c'est là l'un des points forts du jeu, Altaïr est lâché dans les villes du jeu sans réelles balises. Bien sûr, il dispose d'outils très précis pour le guider au travers de Jérusalem ou de Damas notamment, mais ses missions, il les exécute un peu comme il l'entend. Il doit d'abord identifier sa cible et, selon le cas, choisir entre une posture « passive » ou « active ». Le premier groupe réunit des attitudes permettant de se faufiler dans la foule sans éveiller l'attention des gardes, voire carrément de se camoufler au milieu de religieux en soutane. Niveau postures « actives » là, c'est le grand spectacle.

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Compte tenu de l'agilité d'Altaïr, la phase de didacticiel n'est pas du luxe !

Altaïr est un véritable acrobate et c'est avec les « actives » que l'on s'en rend compte d'autant que pour garantir le plaisir du joueur, Ubisoft s'est arrangé pour que les commandes restent très simples... presque trop en fait. C'est ainsi que le plus souvent, une « bête » pression sur le bouton droit de la souris sera suffisante pour voir Altaïr courir dans tous les sens, atteindre les plus hautes corniches, jouer les funambules, enfin tout le nécessaire pour fuir des gardes qui ont d'ailleurs tendance à nous perdre un peu rapidement, là encore c'est un bémol que nous mettons, car pour un titre aussi porté sur le réalisme des situations, les troupes adverses ne sont guère perspicaces.

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Notons à ce sujet un petit avantage à s'amuser sur PC car la souris permet de jouer beaucoup plus rapidement avec les caméras et ainsi orienter la vue avec plus de précision. Ce n'est pas fondamental, mais apporte un petit confort supplémentaire, confort que l'on perd en revanche avec les touches du clavier, moins directement accessibles que les boutons d'un joypad... Match nul, balle au centre donc ! La version PC se distingue également par l'apparition de quatre nouveaux types de missions (course sur les toits, assassinats d'archers, mode escorte et destruction d'étalage). Si ces nouvelles actions sont assez sympas, elles tournent cependant très vite au gadget et ne changent finalement pas grand-chose à l'aventure que l'on suit heureusement toujours avec autant de plaisir.

Jouer les pickpockets, tabasser un type un peu récalcitrant, croiser le fer avec les gardes, exécuter diverses cibles en temps limité sont autant d'actions qu'il faudra réaliser pour parvenir à ses fins et trouver les noms figurant sur notre précieuse liste. Nous ne déflorerons rien du scénario, mais disons simplement qu'il réserve quelques surprises plutôt bienvenues, même s'il reste tout de même très sage... Nous sommes dans un jeu vidéo après tout et pas dans un film de David Mamet ! Infiltration, assassinat, utilisation de l'environnement tout autant que des capacités exceptionnelles d'Altaïr donnent au jeu une dimension toute particulière qui nous permet de le comparer à une sorte de Splinter Of Persia... Un mélange très bien étudié que l'on dévore sans retenue et qui n'a donc pas à rougir de son passage sur PC.



Conclusion

En bon joueur PC, j'avoue avoir eu quelques doutes face à l'engouement qui a entouré la sortie d'Assassin's Creed sur les consoles « nequestegène ». De ce fait, je m'étais juré de prendre le recul nécessaire avant de tester la version PC du titre d'Ubisoft Montréal et je ne voulais surtout omettre aucun des défauts susceptibles de faire chuter le brave Altaïr. Il nous faut par exemple parler des problèmes d'intelligence artificielle difficiles à éviter sur un jeu aussi ambitieux, mais bien réels. N'oublions pas non plus le concept en lui-même qui reste un modèle de répétitivité et le relatif manque d'ouverture sur un monde que l'on aurait aimé avoir plus d'intérêt à visiter. Critiquons également les « apports » de la version PC qui tiennent plus du gadget que d'autre chose... Seulement, voilà, même en ayant fait un tour aussi exhaustif que possible de ses points négatifs, la bête est une franche réussite. La splendide réalisation n'est pas seulement là pour épater la galerie, elle soutient parfaitement l'immersion dans ce monde remarquablement rendu. Plus que la liberté d'action (finalement limitée), c'est la liberté de mouvement et le naturel des attitudes d'Altaïr qui impressionnent et permettent de se prendre complètement au jeu au point d'en perdre tout repère temporel... Quoi ? Il est déjà 4h du matin ?! ... Le propre des grands jeux en somme.

Assassin's Creed

8

Les plus

  • Scénario et ambiance très immersifs
  • Un monde vivant et cohérent
  • Des contrôles très (trop ?) intuitifs
  • Une grande liberté de mouvement
  • Héros charismatique superbement animé

Les moins

  • Intelligence artificielle parfois étonnante
  • Mécanismes un peu répétitifs
  • Peu d'ajouts pour une Director's Cut

0

Réalisation9

Prise en main8

Durée de vie9



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Nerces
Par Nerces
Spécialiste PC & Gaming

Tombé dans le jeu vidéo à une époque où il fallait une belle imagination pour voir ici un match de foot, là un combat de tanks dans ces quelques barres représentées à l'écran, j'ai suivi toutes les évolutions depuis quarante ans. Fidèle du PC, mais adepte de tous les genres, je n'ai du mal qu'avec les JRPG. Sinon, de la stratégie tour par tour la plus aride au FPS le plus spectaculaire en passant par les simulations sportives ou les jeux musicaux, je me fais à tout... avec une préférence pour la gestion et les jeux combinant plusieurs styles. Mon panthéon du jeu vidéo se composerait de trois séries : Elite, Civilization et Max Payne.

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