Le scénario
Vous incarnez un honnête rapineur du nom de Garret (le même que dans le premier volet) évoluant dans une société constituée essentiellement de 3 ordres : les Gardiens qui détiennent le savoir et le consigne, les Mécanistes experts en technologie et les Païens, sorte de mouvement dissident qui lutte contre la technologie en général et les Mécanistes en particulier. Un nouveau shérif (qui fait peur) est arrivé en ville et en veut à votre peau. En tant qu'ancien Gardien, vous devez effectuer quinzaine de missions définies par plusieurs objectifs afin de péter la gueule aux Technos qui se la joue avec leur bidules à ressorts et de renvoyer Rosco à Hazzard. Ces missions sont diversifiées : vous devez par exemple libérer une charmante dame comme dans la première mission ou tout simplement se lester quelque peu les poches comme dans la deuxième.De même, ce butin vous sera utile pour compléter l'équipement que l'on vous fourni en début de mission. Ainsi, vous pouvez acheter plus de potions de vie, de potions qui ralentissent, de chutes, de flèches de différentes sortes (normales, à eau pour étendre les torches à distance, des qui font du bruit, etc...). Pour arriver à ces fins (et non la vôtre), vous devez devenir une fouinasse de la pire espèce. Mais, en fait c'est très facile, il suffit de laisser parler ses bas instincts... Que c'est jouissif de se plaquer contre un mur, dans l'ombre, d'attendre un garde, de passer discrètement derrière lui et de lui asséner sadiquement un coup de matraque sur la nuque. AAAAhhhh! ouiiiiiii! c'est bon!!!
Moteur 3D et ambiance sonore
Hein, quoi, ah oui, le jeu. Et bien, les graphismes sont très beaux, peut-être même un peu trop pour le moteur 3D qui peine quelques fois, tel ma grand-mère pour monter les escaliers. Heureusement que l'action se déroule pour la majeure partie dans l'obscurité, cela fait moins d'objets à afficher. De même, dès que la profondeur de champ devient importante, ça rame grave (le cas se produit dans le deuxième niveau dès que le galion devient visible (ça rame tellement qu'il pourrait avancer tout seul (!)), et ce même en descendant la résolution en 640*480). Les textures sont très détaillées, les objets nombreux et bien modélisés, cependant, le tout reste très carré (enfin cubique, 3D oblige).L'immersion du joueur est bien réalisée au moyen de sons bien spacialisés. Il est très facile de localiser un garde rien qu'en l'entendant discuter ou marcher. Ce qui facilite le matraquage. Aussi, il n'y a pas de musique pendant le jeu, ce qui accroit l'impression de furtivité. On se surprend à redouter le moindre bruit de pas que l'on peut émettre. C'est ainsi que l'on se déplace, l'oreille dressée, la peur au ventre, le danger pouvant surgir n'importe où, n'importe quand.
Le gameplay
Mais nous n'allons pas en rester à quelques détails purement graphique car mis à part cela, "The Dark Project II : L'age de métal" est génial. Pour accomplir vos missions, il faut vraiment la jouer fine. Pas question de rentrer dans le tas comme n'importe quel joueur Quakien de base (ou Unrealien, pas de jaloux!). En effet, le niveau de réalisme est poussé assez loin. Par exemple, les flèches ont une portée assez limitée et décrivent une jolie parabole. Ceci vous obligera donc à faire rentrer en ligne de compte la distance pour ne pas manquer votre cible. C'est pourquoi le viseur n'est pas une bête croix mais un rectangle dans lequel il faudra faire rentrer la cible mais pas forcément en entier...De même, il ne faut trop attendre pour décocher la flèche car votre bras fatigue. Au bout d'un moment, vous vous mettez à trembler de la même façon que notre pauvre pape. Aussi, si vous faites un peu trop de bruits ou que vous ne vous cachez pas assez bien, vous aurez tôt fait de vous faire repérer et de vous prendre quelques méchants coups d'épées sur la tête (ou ailleurs, cela dépend où l'on vous touche) et de défunter lamentablement dans d'horribles souffrances (qui caractérisent le défuntage lamentable). Mais, vous pouvez aussi vous défendre , vous n'êtes pas un voleur débutant que diable. Pour cela, vous avez une fidèle épée, un arc, des flèches et une matraque. Vous disposez toujours du moyen infaillible de vous en sortir, la fuite. Cependant, il vaut mieux toujours éviter un combat, on sait toujours à combien de combattants on commence, jamais à combien on finit. Et à ce moment là, vous risquez de défunter lamentablement...
Il y a néanmoins un bémol ; les gardes sont quelques fois sourds comme des pots (peut-être sont-ils célibataires?) et aveugles. Voire même débiles. En effet, deux gardes l'un à côté de l'autre, un coup de matraque sur le premier (par derrière, cela va sans dire) et le second ne moufte pas. Pour lui, la vie est belle, la lune est claire et les oiseaux chantent (euuhh, les chauve-souris je veux dire). De même, il est trop facile de s'approcher d'un garde discrètement, même en pleine lumière (enfin, en moins grande obscurité) et de lui faire scier du bois avec un coup bien placé.ZZZZzzzzzz. Maman, les petits bateaux...