Gift

Gift est un hit en puissance.
Oui, je casse le suspense en vous donnant la conclusion d’entrée de jeu mais inutile de tourner autour du pot pendant deux ou trois pages.
Cryo a compris que pour réaliser un bon jeu il ne suffit pas de mettre des millions à l’instar des super productions américaines, mais simplement de prendre des gens de talents.
Ainsi aux commandes on trouve Philippe ULRICH qui a débuté par les deux hits qu’ont été Captain Blood et Dune, c’est lui qui est à l’origine de Gift, projet qu’il a en tête depuis plus de dix ans. Pour donner vie à ce projet, Philippe Loisel, auteur de BD bien connu des lecteurs de Pilote et Metal Hurlant, mais surtout connu pour sa BD en cinq tomes « La quête de l’Oiseau du temps » mais aussi « Peter Pan ».

Le scénario

A première vue, le scénario peut paraître des plus banals. En effet, Gift doit délivrer la belle et pulpeuse princesse Lolita Globo retenue par le méchant Ombre Noire. Mais c’est la mise en scène qui donne tout le charme du jeu. L’humour toujours présent tout au long du jeu avec des petites scènes cinématiques très drôles animant votre périple au cours des 10 niveaux durant lesquels vous devrez récupérez 7 nains de jardin pour offrir à votre belle. 7 nains ?
Ca vous rappelle quelque chose ?
Bien sûr il s’agit d’un clin d’œil parodique à Blanche Neige et c’est loin d’être le seul puisque quelques clin d’œil à Indiana Jones, Lara Croft voir même son concurrent direct de chez Ubi Soft, Rayman sont présent dans le jeu. Les niveaux du jeu également parodient des œuvres du cinéma (Star Stress, Tipanic, etc…)
Ensuite toute l’intrigue et les différents puzzle qu’il vous faudra résoudre seront basés sur le thème de la lumière avec des ennemis, les petits blancs, qui craignent la lumière et les petits noirs qui craignent l’obscurité.

Le jeu

Gift est le héros du jeu, il pourrait à première vue ressembler à un petit diable, mais seulement ses facéties peuvent le qualifier d’un tel nom. En effet, ce petit personnage rondouillard ne ressemble à rien de ce qui peut exister. Il est drôle, peureux, maladroit, bref, l’anti-héros par excellence.
Gift est armé (oula !) d’un bâton qui lui sert à asséner des coups à ses ennemis mais qui sera doté au fur et à mesure de son périple, de pouvoirs magiques comme le pouvoir de feu, d’ombre, noir, jaune et bleu. Mais, ça va plus loin, car dans certaines occasions, il pourra même s’en servir comme une perche pour sauter au dessus des obstacles. Une autre arme impressionnante mais non moins inoffensive, le tire-ombre. Cette arme servira à notre héros à immobiliser ses ennemis pendant un court instant en tirant simplement sur leur ombre (quand on vous dit que le jeu est basé sur la lumière).
Tour à tour vous allez rencontrer des ennemis plus ou moins dangereux pour votre intégrité et chacun devra être éliminer ou neutraliser d’une certaine manière. Ainsi les albinos petits blancs seront tués par la lumière, les bronzés petits noirs par l’ombre, les patrouilleurs au regard foudroyant, les gardes clairs et sombres eux ne pourront être qu’immobilisés par votre super tire-ombre.



La difficulté des niveaux est progressive, ainsi si les premiers puzzles sont un jeu d’enfant, dans les derniers niveaux il vous faudra vous creuser les méninges. Les niveaux sont variés et l’action n’est jamais linéaire et omniprésente ce qui maintient toute l’attention et ne lasse jamais le joueur, les petites scènes cinématiques humoristiques permettent de souffler mais aussi de rire dans le feu de l’action.

Mais attention, il ne faudra pas vous laisser distraire par la beauté des décors et des personnages…

Que c’est bôôô !!!

Pour un jeu basé sur la lumière, il faut un moteur 3D d’exception. Ce moteur 3D faisant partie de la plate forme de développement Kipik et nommé Cactus, est l’œuvre d’EKO une société française ayant déjà travaillé sur Rayman, Pod ou Ronaldo V Football.
Cactus comprend un module de dynamique pour gérer les objets physiques et propose un rendu environnemental pour simuler les surfaces réfléchissantes. Il gère les ombres et les éclairages de manière dynamique (en temps réel) et également les systèmes de particules ainsi que les étendues liquides. Vous aurez compris, vive le Transform & Lighting !
Qu’est ce que cela donne à l’écran ?
Je vous laisse admirer les screenshots pris sur une machine équipée d’une GeForce 2 GTS pour la gestion du T&L de façon matérielle.
Reste un inconvénient tout de même, le jeu est gourmand et nécessite une machine relativement puissante pour bénéficier du plein potentiel de ce moteur. Un Pentium III 500 MHz épaulé de 64 Mo de RAM et d’une carte gérant le T&L ne sera pas de trop sinon vous pourrez vous contenter d’un simple Pentium II 350 MHz mais au prix de gros sacrifices sur la beauté du jeu.

Enfin…

Comme je l’ai donc dit, Gift est un hit en puissance et donne un coup de vieux à tout ses prédécesseurs du même genre. C’est beau, drôle, pas trop facile ni trop dur, bref, de quoi passer un bon moment pour les plus jeunes ou les moins jeunes. Reste tout de même que le système de sauvegarde n’est pas la meilleure idée qu’ait eu les développeurs car elle vous fera recommencer au début de votre niveau à chaque fois ce qui est énervant mais qui donne un peu plus de piment il faut l’avouer, on est moins tenté à se laisser mourir. Reste aussi que le durée de vie n’est pas des plus longues et il faudra moins d’une semaine pour en venir à bout pour la plupart d’entre nous, les novices eux en profiteront pendant un mois environ. Mais bon on va pas trop en demander tout de même.