Histoire de sortir un peu des sentiers battus, Monolith nous offre sa vision du Quake Like. Une vision kitschissime qui fleure bon les Sixties... En plus d'offrir un chouette moment d'action, ce jeu se permet de nous détendre et de nous amuser grâce à la présence de tout les clichés que l'on peut avoir en pensant aux espions des années soixante. Des clichés qui ont pour nom John Steed, Emma Peel, Austin Powers ou, bien sûr, James Bond. L'ensemble est très réussi et je mets ma main au feu que jamais, après avoir joué à No One Lives Forever, vous ne regardez les Quake Like de la même manière... Plus jamais !
L'espionne que j'aimais...
La CRIME, une organisation secrète et terroriste qui n'a rien à envier au SMERSH, élimine un à un les agents de L'UNION, organisation secrète du gouvernement britannique. Vous interprétez le rôle de Cate Archer, sculpturale agent secrète aux services secrets de sa Majesté, dont les charmes n'ont rien à envier à ceux d'Emma Peel, et êtes tout d'abord chargé de protéger un ambassadeur sur le territoire marocain. Cette première mission, somme toute banale, se transformera rapidement en une dangereuse lutte pour déjouer un complot planétaire aussi diabolique que sournois ! Complot mêlant pêle-mêle, de drôles de petites marionnettes, un virus qui fait pêter ses victimes, un écossais franchement baraqué et une grosse allemande bien peu aimable !
Cette trame est à l'image de l'ensemble du jeu. No One Lives Forever reprenant une grande partie de ces éléments qui caractérisaient les films d'espionnage de série B des années 60. Les décors sont extrêmement kitschs, les espions ont tous leur imperméable et se reconnaissent par des phrases codes tout à fait ridicules ! De plus les répliques sont souvent pleines d'humour (un bon point pour les voix, en anglais, qui renforcent encore cet aspect) et les situations tout à fait rocambolesques. C'est là toute l'originalité du jeu car il faut bien reconnaître qu'en dehors de ça c'est un shoot en vue subjective on ne peut plus classique.
Le LithTech
No One Lives Forever est construit autour du moteur 3D baptisé LithTech. C'est celui-là même qui a servi en son temps à réaliser Shogo par exemple. No Jouets ajoutent une touche très agréable. Il sera ainsi possible de se servir d'une barrette capable de crocheter les serrures, d'une lotion désintégratrice de cadavres, de lunettes "photographiques" ou d'un briquet chalumeau par exemple...Cliquez sur les images pour agrandir
Dans le même esprit, Monolith a aussi essayé de varier un peu les situations. La première mission vous invite à jouer aux snipers en restant bien planqué dans un immeuble. Mais Cate aimant vivre dangereusement, votre aventure continuera dans un avion sans pilote, sur un bateau en plein naufrage, aux commandes d'une moto-neige ou, comme le monde ne suffit pas, carrément en orbite sur une station spatiale. Toute cette variété renouvelle sans cesse le plaisir du joueur qui ne s'ennuie vraiment que pendant les séquences de debriefing, trop longues et, bizarrement, dépourvues de cet humour qui caractérise la plupart des dialogues.
Il est maintenant temps de parler de ce qui fait l'âme d'un Quake Like : l'armement. Comme tout espion qui se respecte, Cate Archer a un permis de tuer et en profite pour utiliser un arsenal plutôt étoffé : plusieurs types de flingues, de mitraillettes sont disponibles et pour les puristes si précis que leur oeil et leur doigt valent de l'or, un bon petit sniper... sachez enfin qu'elle sait aussi manier les explosifs et peut utiliser son rouge à lèvre comme d'une bombe instantanée ou à retardement.
Une difficulté bien dosée
L'un des grands atouts de ce jeu est de pouvoir plaire à tous les niveaux de joueur. La plupart des Quake Like sont soit trop faciles (Heavy Metal), soit trop durs (Kingpin). L'équilibre n'est pour ainsi dire jamais atteint. Il m'a semblé que No One Lives Forever pouvait contenté tout le monde et ce pour une raison bien simple : le jeu étant découpé en missions, il est toujours possible, à la prochaine session de jeu, de changer le niveau de difficulté selon que Cate ait eu du mal à vivre ou se soit laissée mourir d'ennui face à des adversaires peu convaincants.
De plus, No One Lives Forever est un jeu très long. Les missions sont nombreuses et toutes sont découpées en trois, quatre ou cinq étapes. Après des titres comme Gunman Chronicles ou Heavy Metal, cela fait du bien de se dire qu'on aura un peu plus de 15 heures de jeu. Etant donné le prix actuel d'un soft, on est en droit d'exiger qu'il ait une durée de vie raisonnable. Parmis les titres les plus récents le seul qui m'a semblé égalé No One Lives Forever est Deus Ex.
Conclusion
Ne tournons pas autour du pot, le test parle de lui-même : j'ai beaucoup aimé ce jeu. Il est amusant, original, prenant et techniquement bien foutu. Cela fait beaucoup de compliments mais honnêtement ce jeu, quasiment royale le mérite.Cliquez sur les images pour les agrandir
Il n'y a vraiment aucune raison de ne pas craquer pour ce titre auquel on ne peut faire qu'un seul reproche : il y a une fin ! Mais, après tout, qui sait ? Peut-être aurons-nous droit à une suite ? Après tout Cate, autant que les diamants, pourrait bien être éternelle...
Graphismes : 17/20
Sons/Musiques : 18/20
Intérêt : 18/20
Durée de vie : 1 à 3 mois
Sons/Musiques : 18/20
Intérêt : 18/20
Durée de vie : 1 à 3 mois