Pentium 4 et i850

Nerces
Par Nerces, Spécialiste PC & Gaming.
Publié le 07 juin 2001 à 22h10
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Six mois après la sortie du premier Pentium 4, Intel annonce coup sur coup la disponibilité du modèle cadencé à 1.7GHz et une baisse de prix sans précédent afin de compenser les jusque-là très mauvaises ventes de son petit dernier. C'est surtout l'occasion pour nous de faire le point sur un processeur qui n'a pas fini de faire parler de lui !


Le Pentium 4 dans le détail

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Mettre au point un nouveau type de processeur n'est pas chose aisée. Cela demande d'importants investissements tant financiers, qu'humains et nécessite beaucoup de temps. Il n'est donc pas surprenant que les constructeurs veuillent rentabiliser leur mise de fonds en utilisant et réutilisant une même architecture pour plusieurs gammes de Processeurs. Le Pentium 4 constitue donc une petite révolution pour Intel dans la mesure où il marque justement le passage à une nouvelle architecture, chose qui ne s'était pas vue depuis 1996 et l'arrivée du Pentium Pro.

En effet depuis cette date les innovations apportées par les ingénieurs d'Intel aussi efficaces soient-elles ne sont jamais que du "bricolage" (sacrés bricoleurs quand même !) pour concurrencer la récente architecture K7 du concurrent AMD (qui date de 1999) et atteindre des fréquences toujours plus élevées. Rappelons tout de même la performances du fondeur texan qui est passé avec la même architecture de 150 MHz en 1996 à 1 GHz aujourd'hui ! Mais aussi performante soit-elle cette architecture qui a vu la finesse de gravure passée de 0.6 à 0.18 microns (avec de nombreuses étapes, 0.5, 0.35, 0.25...) avait grand besoin d'être dépoussiérée.

Dépoussiérée pour faire face au concurrent AMD bien sûr, mais surtout pour pouvoir atteindre des fréquences plus élevées. En effet à fréquence égale on sait que le Pentium III peut tenir tête au plus puissant de ses concurrents et qu'il est même plus puissant dans certains cas, mais au niveau des fréquences accessibles il est clair qu'il est limité, comme en a témoigné le retrait du modèle à 1.13 GHz en juillet 2000 pour cause d'instabilités.


L'architecture NetBurst

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Derrière ce nom qui fleure bon le marketing, se cache le cœur de la nouvelle architecture d'Intel. Cette appellation regroupe la plupart des innovations inhérentes au Pentium 4 et qui devraient donc se retrouver dans les prochains processeurs du fondeur. Il ne s'agit pas d'accélérer Internet comme Intel s'amuse à en parler dans ces publicités et l'accès à vos sites favoris sera toujours aussi lent si vous utilisez un modem 56k. En revanche cette "NetBurst" offre de nouvelles fonctions pour le moins intéressantes, que nous allons maintenant détailler :

- Bus système plus rapide (400 MHz)
- Gestion avancée de la mémoire cache interne
- Meilleure prédiction de branches
- 20 niveaux de Pipeline
- Amélioration de la FPU et des instruction multimédia (SSE2)

FSB "Quad Pumped" ?

Le Bus système atteint des niveaux sans précédent pour un processeur x86. En effet Intel a plus que triplé la bande passante des anciens Pentium III, qui grâce à leur FSB de 133 MHz offraient un maximum de 1064 Mb/s. De son côté AMD avec son architecture EV6 (depuis peu à 133 MHz également) et l'utilisation d'un système "Double Pumped" peut se prévaloir d'une bande passante de 2128 Mb/s.

La technologie NetBurst est quant à elle dite "Quad Pumped", le résultat est simple et si en réalité le bus ne fonctionne qu'à 100 MHz, il est capable de travailler sur 4 mots de 64 bits à la fois et permet donc de parler de "400 MHz". Le calcul est rapide, on obtient alors une bande passante de 3200 Mb/s !

Une mémoire cache supérieure

La mémoire cache a elle aussi subi d'importantes modifications, mais le gain est de prime abord plus difficile à percevoir. En effet Intel a choisi de diminuer la taille du cache dit L1 (premier niveau de mémoire cache intégrée au processeur), qui passe ainsi de 16 Ko pour le Pentium 3 à 8 Ko pour son successeur ! Ce qui ne représente plus que le 8ème de ce qu'offre un Athlon !

En fait c'est dans les caractéristiques techniques de ce cache qu'il faut chercher les améliorations. Alors qu'un Pentium III cadencé à 1 GHz ne disposait que d'une bande passante de 14.9 Gb/s, le Pentium 4 peut lui avancer des chiffres impressionnants : 48 Gb/s pour le modèle à 1.5 GHz ! La raison de cela est le temps de latence singulièrement réduit puisqu'il passe de 3ns à 1.4ns dans le cas de notre nouveau cobaye. Il en va de même pour la mémoire cache L2, qui dispose aussi d'un temps de latence nettement inférieur mais qui conserve cette fois la même taille que pour le Pentium III, à savoir 256 Ko.

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Hyper Pipeline ?

Encore une appellation anglo-saxonne pas forcément évidente pour nous francophones. Lorsqu'un processeur traite une information, il doit normalement la finir complètement avant de passer à une autre. Disposer de niveaux de pipeline lui permet de découper le traitement de données en plusieurs étapes et donc de commencer à s'occuper d'une nouvelle avant que le cycle de la première ne soit terminé. Cela fait bien évidement gagner du temps et permet de gérer un nombre beaucoup plus important d'informations à la fois. Les deux concurrents actuels sont très proches dans ce domaine, le Pentium 3 dispose en effet d'un Pipeline sur 10 niveaux et l'Athlon sur 11, en revanche le Pentium 4 fait là encore très fort dans la mesure où il n'offre pas moins de 20 niveaux de Pipeline.

On s'en doute ces 20 niveaux de pipeline vont permettre de traiter beaucoup plus d'infos en même temps. Mais il faut aussi savoir que de découper le traitement de cette manière permet d'atteindre des fréquences plus élevées et laisse donc à Intel une certaine marge de manœuvre pour le futur de son nouveau bébé.

Il existe en revanche un défaut pour le moins important à ces 20 niveaux de Pipeline. En effet le traitement s'y effectue par ce qu'on appelle la prédiction de branches, c'est à dire qu'en quelque sorte le processeur devine les instructions qu'on va lui demander en fonction de ce qu'il a déjà reçu. Le plus souvent il tombe juste (93% des cas pour un Pentium 4 contre 90% pour un Pentium 3), mais s'il devait se tromper il lui faudrait perdre beaucoup de temps pour reprendre son erreur. Il n'est effectivement pas possible de reprendre un traitement avant d'avoir "vidé" tout les niveaux de Pipeline et on se doute que vider 20 niveaux est plus long que d'en vider 10 !

De nouvelles instructions

Alors que pendant des années Intel n'avait pas rajouté d'instructions à ses processeurs, les choses se sont quelques peu bousculées ces derniers temps. Nous avons d'abord eu droit au MMX, ensuite coup sur coup les deux fondeurs ont sortis le 3D Now! et le SSE.

Aujourd'hui Intel offre encore de nouvelles instructions, 144 pour être précis, sous l'appellation de SSE2. De nouvelles instructions permettent normalement d'accélérer certaines tâches ou de faciliter le travail des programmeurs. Encore faut-il que ceux-ci y trouvent un intérêt ou veuillent bien les utiliser.

Intel compte bien que ces nouvelles instructions deviennent en quelque sorte un standard et si l'avenir est le seul à pouvoir nous le certifier, il semblerait qu'AMD aussi y croit puisqu'il a annoncé un support complet des ces nouvelles instructions dans sa prochaine gamme de processeurs (les Hammers).Difficile de parler d'un processeur sans mentionner son partenaire de tous les instants, le chipset. Le Pentium 4 vient tout naturellement accompagné d'un nouveau jeu de composants qu'Intel a prosaïquement baptisé i850. Pas très original mais plutôt clair ! Si le nom est nouveau il faut reconnaître que les innovations sont plutôt rares, tant ce composant est proche de l'ancien i840. Les deux parties ont bien entendu évolué et on est passé pour le Northbridge au 82850 et pour le Southbride au 82801BA également appelé ICH2.

Le MCH (Northbridge)

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Pour faire simple on dit généralement que cette puce est chargée des échanges entre la mémoire, l'AGP et le processeur. Il fait bien évidemment également le lien avec l'autre partie du chipset, le Southbridge.

La mémoire est évidemment la fameuse RAMBUS. Sur le papier cette mémoire dispose d'atouts tout à fait indéniables et si son prix est pour le moment encore prohibitif il faut avouer qu'elle semble avoir un certain potentiel... Encore faut-il que cela se ressente dans les performances. Le MCH est capable de gérer 4 connecteurs de mémoire RAMBUS pour un total maximum de 2 Go. Attention toutefois les barrettes fonctionnent par paire et tous les connecteurs doivent être remplis pour que la machine puisse démarrer (avec seulement 2 barrettes il faut utiliser deux "leurres", les C-RIMM fournis avec la carte mère).

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La gestion de la mémoire se fait via un accès à deux canaux simultanément, le résultat est simple, le MCH peut cumuler la bande-passante de deux RAMBUS pour un total plutôt impressionnant de 3.2 Gb/s avec un bus mémoire en 4x100 MHz. Pourquoi 4x100 MHz ? Intel préfère parler de 400 MHz afin de montrer sa supériorité, mais il ne s'agit "que" d'un bus classique à 100 MHz. Il présente toutefois l'intéressante particularité d'être "Quad Pumped", comme nous l'avons déjà vu précédemment.

Derrière cette appellation plutôt barbare se cache en fait une classique Bus 64 bits mais qui est tout simplement capable d'envoyer à chaque cycle 4 mots de 64 bits au lieu d'un seul. C'est cela qui permet de parler de 4x100 MHz et même de 400 MHz au service marketing d'Intel.

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Enfin c'est aussi ce MCH qui gère l'accès au bus AGP et dans ce domaine rien de nouveau. Le connecteur est toujours destiné à recevoir une carte graphique et offre une bande passante de 1024 Gb/s grâce à la compatibilité avec le mode "4X". Gageons que cette réserve de bande passante sera utilisé à l'avenir car pour le moment il faut avouer que l'intérêt sur le mode "2X" est des plus limité.


L'ICH2 (Southbridge)

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Encore moins innovant que son alter ego, l'ICH2 ne présente vraiment pas grand chose de nouveau. C'est en effet une "vieille" connaissance puisqu'il a été utilisé par Intel en association au i815. Il sert comme à l'accoutumé, à faire le lien entre le Northbridge (et donc le processeur) d'un côté et les unités de stockage (disques durs, CD-ROM...), les ports USB et les ports PCI de l'autre.

Dans le cas présent, cette gestion se fait de manière très conventionnelle. Les deux canaux IDE sont compatibles ATA100 et permettent de connecter 4 périphériques. Il est possible d'intégrer 2x2 ports USB 1.1 avec un taux de transfert standard de 2x12 Mb/s. Enfin, l'ICH2 peut gérer un composant audio AC'97 6 canaux et une interface réseau (10/100 Mb/s).


Notons pour finir la présentation originale de ce chipset, car si le Southbridge est classique (format EBGA pour Enhanced Ball Grid Array), le Northbridge quant à lui est au format OLGA (pour Organic Land Grid Array), ce qui lui permet de dégager moins de chaleur. Il reste pourtant nécessaire de le surmonter d'un petit refroidisseur, preuve de son intense activité ! Comme nous l'avons déjà dit, le i850 est à l'heure actuelle la seule et unique solution offerte aux constructeurs de cartes mère, les modèles disponibles ne sont donc pas très nombreux. Dans les pages suivantes nous présenterons les produits Abit, DFI et MSI, nous les comparerons et verrons si le Pentium 4 tient toutes ses promesses.
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Depuis quelques temps on avait un peu l'impression qu'Abit attendait toujours la deuxième génération de cartes mère produits pour sortir ses produits. Il compensait heureusement fort bien ce léger retard en implémentant des fonctions plus abouties et plus complètes que ses concurrents. Aujourd'hui toutefois, le taiwanais n'a pas vraiment de retard et sort son modèle Pentium 4 en même temps que la plupart des autres constructeurs, a-t-il pour autant dû faire des sacrifices sur les fonctions disponibles ?


Présentation

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De prime abord pas de grandes surprises, il faut dire qu'après avoir vu une ou deux cartes mère, on les a toutes vues. La conception même de nos PC ne permet pas aux constructeurs une très grande originalité et ce n'est de toute façon pas ce qu'on leur demande ! Tout ce qu'on souhaite c'est une carte bien foutue, performante, facile à mettre en place et pas trop chère !

On trouve donc les connecteurs d'extension placés sur la partie inférieure de la carte avec la combinaison suivante : 1 CNR, 5 PCI et 1 AGP. Abit ayant pour habitude d'équiper ses cartes d'un contrôleur RAID on trouve la puce HPT370A de Highpoint et les 2 ports IDE supplémentaires. Nous disposons de ce fait de 4 ports IDE pour un total de 8 périphériques qui peuvent tous être à la norme ATA100.

Normal pour une carte Pentium 4, on remarque aussi les trois connecteurs d'alimentation... Oui 3 ! Il y a le classique ATX, et deux autres "auxiliaires" pour le 12V et les 3.3V - 5V. Ces trois connecteurs sont indispensables pour assouvir les grands besoin électrique d'un système Pentium 4. Il faudra bien entendu utiliser une alimentation spéciale dite compatible Pentium 4 ou ATX 2.03. Mais même si vous achetez une telle alimentation faites bien attention : une des deux certifiées que j'avais sous la main ne disposait que de deux des trois connecteurs et parmi les 3 cartes mère de ce test seule la MSI a bien voulu démarrer sans les 3 connecteurs... Vous êtes prévenus !

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A côté de ce très classique tableau, on trouve quelques innovations vraiment très sympathiques de la part d'Abit. On a déjà vu que le i850 permettait la gestion d'un maximum de 4 ports USB (2x2) et bien le constructeur taiwanais a choisi de n'en exploiter que trois mais leur disposition est originale puisque les trois se trouvent ensemble sur le petit bloc près des autres connecteurs, là où la concurrence n'en met que deux. Les autres connecteurs justement sont plus conventionnels puisque nous avons 2 Ps/2, 1 parallèle, 2 série et la connectique audio. Moins agréable, le port joystick/midi est bien présent mais sur un module annexe.

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Abit est le spécialiste des réglages par le BIOS mais il offre toutefois un petit bloc de dip-switches pour régler certaines choses et condamner l'accès au Softmenu si besoin est. A côté de ces dip-switches, on trouve les petits plus qu'Abit étrenne avec cette TH7-RAID et que l'on espère vivement retrouver sur les futurs modèles de la marque. A la manière d'Epox un bloc de deux chiffres à cristaux liquides permet d'avoir un code d'erreur en cas de dysfonctionnement. Ce système très efficace offre une identification plus précise et plus rapide des éventuels problèmes de votre machine et facilite donc une intervention quelle qu'elle soit. A côté, on peut accéder à deux petits boutons très simples qui remplissent les fonctions de Reset et de Mise sous Tension du système sans avoir à passer par les commandes du boîtier. Très pratique lors du montage, ces interrupteurs sont une bénédiction pour les testeurs que nous sommes... Merci Abit !

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Pour finir cette présentation de la TH7-RAID nous allons nous attarder sur le Socket 423 qui trône fièrement au milieu de la partie supérieure de la carte, à côté des 4 slots mémoires RAMBUS. On remarque tout de suite que sur les flancs du ZIF deux emplacements noirs ont été fixés sur le PCB de la carte. Ils serviront à maintenir le système de refroidissement du processeur. Intel ayant vu grand et costaud il devrait être possible de fixer des radiateurs de taille impressionnante ! Le fonctionnement de cette fixation est très simple et plutôt pratique... Abit n'a en effet pas choisi le système standard et le résultat est à la hauteur : beaucoup plus simple à manipuler !

Remarques d'utilisation

Sur la papier il n'y a pas grand chose à reprocher à cette carte. Abit n'est pas l'un des constructeurs les plus réputés pour rien et son modèle Pentium 4 n'a rien à envier aux produits destinés au petit frère Pentium 3. A l'utilisation non plus, il n'y a pas grand chose à reprocher à cette carte. Tout s'étant parfaitement déroulé, sachant qu'il ne faut pas oublier, comme pour tout chipset postérieur au système d'exploitation utilisé, de bien installer les pilotes spécifiques fournis par le constructeur.

Que ce soit sous Windows 98 (ici SE) ou Windows 2000, aucun incident n'est à déplorer et la carte à fait preuve d'une stabilité remarquable. On peut dire qu'en général Intel est particulièrement efficace dans la conception de ses chipsets et mis à part l'écueil i820, la plupart des modèles jouissent d'une excellente réputation.

Une remarque tout de même pour tempérer notre enthousiasme. Elle concerne un problème qui devrait être corrigé avec les futures évolutions du Bios. Le Pentium 4 de test est un modèle à 1.7 GHz, or la carte mère, qui pourtant a les paramètres de ce processeur dans le Bios, se bloque après les tests mémoires et indique : "CPU unworkable". Cela ne pose aucun problème dans la mesure où une simple pression sur F1 permet à la machine de poursuivre le boot mais si l'on ne fait rien le PC reste bloqué... Plutôt frustrant.
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Après avoir vu le cas du modèle d'Abit il est bien difficile de présenter cette WT70-EC sans être redondant. Nous n'allons pas tout préciser dans le détail, mais surtout nous attacher aux points plus ou moins remarquables de la carte DFI.


Présentation

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La combinaisons des ports d'extension choisis par DFI est identique à celle de la TH7 (1 CNR, 5 PCI et 1 AGP), de même que le nombre de connecteurs mémoire (4 supports RAMBUS), ou que l'intégration d'une solution audio qui hélas ne satisfera toujours pas grand monde ! Cela dépannera cependant sans doute certains utilisateurs, en particulier les adeptes d'applications professionnelles.

Le support du Pentium 4, le socket 423 est bien entendu très proche de celui de la TH7, de même que le chipset i850, surmonté d'un radiateur absolument identique. Enfin pour en finir avec les similitudes, il faut mentionner le bloc de connecteurs ATX. Mise à part l'intégration du port joystick/midi et la suppression d'un port USB, tout est identique (2 Ps/2, 2 série, 1 paralèlle...). Une remarque toutefois à propos du Socket 423 dont le système de fixation est bien différent et surtout beaucoup moins pratique. Il s'agit en effet du système "officiel" certainement mis au point par Intel, qui se présente sous la forme de deux clips métalliques faciles à mettre en place mais un peu plus délicat à enlever. Ce n'est pas insurmontable mais on est loin de la simplicité de la TH7.

Venons-en maintenant à ce qui caractérise cette WT70-EC et autant le dire tout de suite, ça va être bref. Non que DFI soit un mauvais constructeur mais ses cartes se sont toujours montrées simples. Nous n'avons par exemple jamais eu droit à un contrôleur RAID, ou à des LEDs de diagnostiques. Mais reconnaissons que malgré le confort qu'apporte de telles fonctions, ce n'est absolument pas indispensable et on préférera une carte fiable et stable à une carte dotée d'une multitude de gadgets.

Il faut donc mettre en évidence la bonne conception générale de la WT70-EC, ce qui facilite un montage sans incident. Les différents composants sont bien espacés les uns des autres, la taille des condensateurs est raisonnable et ne vient pas gêner la mise en place du refroidisseur du processeur. Les connecteurs mémoire, n'entravent pas l'insertion de la carte graphique dans le port AGP et les connecteurs des LEDs du boîtier sont inclinés (comme sur la DFI CD70) pour en faciliter le branchement.

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Remarques d'utilisation

Nous l'avons dit DFI n'est pas un spécialiste des cartes haut de gamme et il ne faut pas s'attendre à des fonctions renversantes. En revanche il dispose d'une bonne réputation en ce qui concerne la stabilité et de la fiabilité. Ajoutons à cela la qualité de fabrication du dernier chipset d'Intel et il n'en faut pas plus pour avoir une carte plutôt bon marché et qui fonctionne au doigt et à l'œil.

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L'installation comme le montage n'ont posé aucun problème et tout s'est déroulé comme prévu. Mise à part la fixation du refroidisseur que nous avons déjà décrite, la seule chose qu'il est important de souligner concerne un problème déjà mis en évidence pour la TH7-RAID : faites bien attention à disposer d'une alimentation équipée des trois connecteurs propres à l'ATX 2.03. Il m'a en effet été impossible de démarrer cette carte sans que les trois ports d'alimentation ne soient occupés.

On notera aussi la configuration par cavaliers, qui bien qu'archaïque est encore employé sur ce modèle. Cela ne posera finalement guère de problème tant les réglages sont peu nombreux mais mérite tout de même d'être signalé.
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Il va encore une fois être difficile d'éviter les répétitions par rapport aux descriptions des modèles concurrents, d'autant que le modèle signé MSI vient en dernier. Alors comme pour la DFI, il ne va pas être question de faire un descriptif de la carte dans ses moindres détails mais plutôt de faire ressortir les points les plus intéressants.


Présentation

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Il n'est pas question de s'éterniser sur les éléments identiques aux deux autres cartes comme les slots d'extension (1 CNR, 5 PCI, 1 AGP), le nombre de supports mémoire (4), les connecteurs du bloc ATX (2 Ps/2, 2 série, 1 paralèlle, 2 USB et les connecteurs audio) ou les ports IDE (2 seulement, MSI ayant choisi de ne pas inclure de contrôleur RAID). De même la présentation du chipset ou du socket 423 ne présente pas d'intérêt particulier puisqu'elles sont exactement identiques à ce que l'on trouve sur la DFI.

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En revanche on peut mettre en avant les points spécifiques à cette MS-6339 comme la disposition des trois connecteurs d'alimentation. Beaucoup plus pratique que sur les modèles concurrents, ils sont ici regroupés en un seul et même point de la carte mère. On appréciera aussi la présence d'un connecteur AGP Pro qui ne doit pas coûter beaucoup plus cher qu'un standard tout en étant un petit plus. Le système de diagnostique propre à MSI (quatre LEDs disposées en colonne) est lui aussi de la partie.

On est en revanche plus surpris de l'absence d'extension USB pour rajouter deux ports supplémentaires, alors qu'MSI avait pris la bonne habitude de la fournir avec ses derniers modèles, d'autant que cette fois il a inclu une grande plaque de métal destinée à servir de réceptacle isolant pour la carte mère et à bien maintenir le refroidisseur du Pentium 4.

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Remarques d'utilisation

La MSI n'a pas posé d'avantage de problèmes que ses deux concurrentes, mais il semble que d'autres n'aient pas eu le même résultat. Des problèmes entre différentes versions de BIOS ont été rapportés mais il ne m'a pas été possible de vérifer ces allégations. La carte que nous avons reçu s'est très bien comportée et n'avait pour seul défaut de ne pas indiquer la fréquence réelle du processeur. Il me faisait croire que j'avais un Pentium 4 1.6 GHz. Mais malgré cela les benchs étaient tout à fait normaux et le processeur était bel et bien cadencé à 1.7 GHz. Ce genre de défaut ne dure de toute façon pas longtemps et une prochaine mise à jour du Bios règlera sans aucun doute ce léger problème.

En dehors de ce souci mineur, il n'y a vraiment rien à signaler. Toutes les installations et les différents benchmarks se sont déroulés sans qu'aucun incident regrettable ne vienne me perturber. Tout juste pourra-t-on regretter que MSI n'ait pas choisi d'inclure quelques logiciels sympathiques comme peut le faire Epox, mais après tout il n'est pas le seul dans ce cas !Que le Pentium 4 soit novateur dans son architecture ne fait aucun doute. Intel a clairement décidé de rajeunir quelque peu les vieillissants Processeurs x86. Maintenant il s'agit de voir si cette cure de jouvence est réellement perceptible dans les faits. Ce n'est pas tout de marteler que son nouveau processeur fera danser les pages web sur votre écran, encore faut-il que cela se traduise par de réels gains dans la pratique.

Evaluer un nouveau type de processeur n'est pas simple dans le mesure où il est difficile de le comparer à quelque chose d'existant, d'autres paramètres entrant alors en ligne de compte. La carte mère est-elle de qualité ? Le chipset est-il en adéquation avec ce nouveau composant ? Et surtout les applications ou benchmarks exploitent-ils correctement la nouvelle architecture ?

Les logiciels exploitants réellement ce Pentium 4 sont loin d'être légions, il conviendra donc de prendre les résultats obtenus avec de nombreuses précautions. Mais il ne faut pas non plus chercher à tout prix à tirer parti des innovations du Pentium 4 dans les tests, puisque lors de l'utilisation quotidienne vous aurez aussi à le faire travailler avec des programmes non-optimisés !

Les 3 plate-formes Pentium 4 de test ont été mesurées à 3 autres systèmes : une FIC AD11 équipée d'un Athlon 1.3 GHz, une Abit KT7A Raid pourvue d'un Athlon 1 GHz, et enfin une Abit SA6R et son Pentium 3 1 GHz. Pour plus de précisions voici le détail exact de ces 4 configurations différentes :

Pentium 4 1.7 GHz :
Abit TH7 Raid, DFI WT70-EC, MSI i850 Pro
2x256 Mo PC800 RAMBUS

Athlon 1.3 GHz :
FIC AD11
2x256 Mo PC2100 DDR

Athlon 1 GHz :
Abit KT7A Raid
2x256 Mo PC133 SDR CAS 2

Pentium 3 1 GHz :
Abit SA6R
2x256 Mo PC133 SDR CAS 2

Le reste des configurations était bien entendu identique et se composait d'une GeForce 2 Pro (200/183) avec 32 Mo de mémoire et les pilotes v7.58, d'une carte son Sound Blaster Live! tout ce qu'il y a de plus normale et d'un disque dur 30 Go en UDMA 100 à 7200 tours par minute. Enfin, il convient de préciser que les tests ci-dessous ont tous été effectués sous Windows 98 SE. Avec Windows 2000 les résultats étant à peu de choses près les mêmes il ne semblait pas judicieux de surcharger encore davantage ces pages.

Sandra 2001

SiSoft Sandra dispose d'un grand nombre de tests qui vont aussi bien fouiner du côté de votre disque dur, que de la mémoire ou du processeur. Ce sont bien sûr les deux derniers qui nous ont préoccupé pour évaluer le Pentium 4 1.7 GHz. L'évaluation du processeur se fait à l'aide de 4 indicateurs qui prennent en compte la puissance basique de calcul et les fonctions multimédia (MMX, 3DNow, SSE...).

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A ce petit jeu, il faut bien reconnaître que les rejetons d'AMD se sont montrés les plus efficaces. On savait déjà que l'Athlon était légèrement plus puissant que le Pentium 3. On sait maintenant qu'il n'a rien à envier au Pentium 4, bien au contraire ! Sur les 4 mesures, 3 ont confirmé la suprématie de l'Athlon 1.3 GHz, qui domine même très nettement dans les fonctions multimédias alors qu'il accuse un retard de 400 MHz dans la fréquence ! A la décharge d'Intel nous soulignerons toutefois que Sandra 2001 ne tient pas vraiment compte des instructions SSE2, susceptibles d'apporter un regain de puissance au Pentium 4.

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Le test de la mémoire donne des résultats pour le moins différents ! Ici le Pentium 4 prend une revanche éclatante et les écarts avec Athlons et Pentium 3 sont proprement saisissants ! Il faut dire qu'Intel a particulièrement soigné cette interface mémoire et que la RAMBUS et ses 2.98 Go/s n'est pas étrangère à ce très bon score.


Ziff Davis Benchmarks

Le laboratoire de tests Ziff Davis est certainement l'une des références mondiales, il publie chaque année des tests censés mettre en évidence de manière claire et précise les performances de telle ou telle plate-forme grâce à l'emploi de véritables applications. Nous avons fait subir à nos cobayes les Business 2001 et Content Creation 2001 dont voici les résultats.

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Ici il semble évident que le Pentium 4 ne doit son salut qu'à une fréquence de fonctionnement nettement supérieure. Les 400 MHz d'avance sur le modèle du concurrent AMD ne sont pas là pour rien et dans les deux tests, le processeur d'Intel sort vainqueur, mais d'une très courte tête. Il n'y pas vraiment de quoi pavoiser, même si nous le verrons tout de suite, une raison assez simple explique ce résultat.Mis à part le test mémoire sous Sandra 2001, on ne peut pas dire que les benchmarks employés pour le moment fassent vraiment reluire le blason du Pentium 4. Il aurait plutôt tendance à se couvrir d'une épaisse couche de ridicule comparé à l'Athlon 1.3 GHz qui ne coûte jamais que 50% moins cher que l'Intel 1.7 GHz. Remarquons tout de même que ces benchs très optimisés ne reflètent pas réellement le potentiel du dernier né de chez Santa Clara.

Il est généralement admis qu'ils reposent sur des "moteurs" assez anciens (en particulier Sandra) et surtout qu'il ne savent pas exploiter le mode de fonctionnement et l'énorme apport en bande passante de l'architecture NetBurst. Les Winstones sont pour leur part basés sur des applications Windows standards qui reflètent une utilisation ciblé de travail en entreprise. Ils regroupent en fait des séries "d'exercices" réalisés sur des logiciels bien connus (Access, Director, Excel, Soundforge, Word...), hélas rarement dans leurs dernières versions. C'est ainsi que Photoshop n'y est utilisé que dans sa version 5.5, alors que c'est la 6 a été optimisée pour le Pentium 4.

Nous avons donc choisi d'ajouter d'autres benchmarks afin de pousser un plus loin les tests de ce processeur. Le classique Quake 3 est bien sûr de la partie, mais nous avons aussi utilisé Gogo (un encodeur Mp3), FlaskMPEG (un encodeur DivX), Photoshop 6 (pour l'optimisation Pentium 4) et HD Tach, afin de vérifier la qualité du Southbridge ICH2.

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Quake 3 Arena est réputé pour sa gourmandise et surtout pour son besoin de bande passante. Il était à peu près certain qu'il profiterait de la nouvelle architecture "Quad Pumped" du Pentium 4. Le résultat ne s'est pas fait attendre et alors que le jeu était réglé en 640x480x16 afin que la carte graphique ne soit pas un frein, nous avons atteint les 190 images par seconde sur la TH7 ! Plus de 50 images de plus que sur la plate-forme Athlon 1.3 GHz ! Les trois configurations Pentium 4 sont plus généralement sorties largement vainqueurs de cette opposition, montrant qu'il y a tout de même moyen de profiter de ce processeur !

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Les résultats sont ici exprimés en images par second pour FlaskMpeg et rapporté à la lecture d'un CD-ROM simple vitesse pour Gogo (20x, 25x...).

Avec les encodeurs Mp3 et DivX le résultat est là aussi frappant. Il n'y a rien à redire et on voit bien que ce genre de benchmark doit davantage faire plaisir à Intel que les Ziff Davis. Gogo ou FlaskMpeg montrent tout deux une nette suprématie du Pentium 4. Nous n'avons cependant pas pu déterminer si l'accroissement de la fréquence était le seul responsable de ces performances. Ici contrairement à Quake 3 les gains ne sont pas suffisants pour indiquer de manière certaine que c'est la nouvelle architecture NetBurst qui est à l'œuvre.

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Le logiciel phare d'Adobe est l'un des premiers à avoir été optimisé pour le petit dernier d'Intel. Il suffit de remplacer quelques fichiers pour que cette optimisation soit effective mais les résultats ne sont pas pour autant éclatants. Afin d'y voir plus clair il est nécessaire d'expliquer notre méthode, on ne peut plus simple !

Nous avons pris une image en 600x600 comme base et lui avons appliqué successivement deux opérations chronométrées. La première visait à la redimensionner en 9600 par 9600 et la seconde à ajouter un effet de lumière : un "spotlight" unidirectionnel. Les résultats ont ensuite été reportés, et sont ici exprimées en secondes (le plus petit est donc le meilleur).

Ces valeurs ne sont toutefois peut-être pas des plus rigoureuses, et sont donc à prendre avec précautions. Il ressort que le Pentium 4, s'il domine ses concurrents, ne le fait que grâce à sa fréquence de fonctionnement nettement plus élevée et encore le gain n'est pas franchement significatif. Comme nous venons de le dire, Photoshop 6 est l'un des premiers logiciels a avoir été optimisé, il se peut donc qu'il soit possible de faire mieux et nous attendrons donc d'avoir d'autres éléments pour porter un jugement définitif, mais en l'état actuel des choses, on ne peut qu'être déçus.

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Enfin le dernier test avait surtout pour but de vérifier la bonne tenue de l'association MCH / ICH2. Ce dernier a déjà été associé au i815 et avait donc toutes les chances de réussir de bonnes performances. Sans que les résultats sous HD Tach ne soient exceptionnels, ils sont plus que corrects et montrent bien le savoir-faire d'Intel en la matière... Rien à redire de ce côté-là.

Overclocking

Ce n'est pas une nouveauté, Intel n'est pas très intéressé par l'overclocking, l'américain aurait même plutôt tendance à mettre des bâtons dans les roues des overclockeurs en prétextant (ce qui n'est évidemment pas faux) le danger du remarquage des Processeurs dont il a, hélas, souvent été la victime.

Si cette pratique existe et se fait aux dépends des utilisateurs, Intel en a peut-être un peu exagéré les dimensions et s'en doute afin de justifier la suppression du changement du coefficient multiplicateur de ses processeurs. Il faut dire que la qualité de fabrication des processeurs Intel leur permet très souvent d'atteindre des fréquences largement supérieures à celles pour lesquelles ils sont prévus, évitant ainsi de débourser dans l'onéreux haut de gamme synonyme de gros profits pour les fondeurs.

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Depuis que le coefficient multiplicateur est bloqué la seule solution pour les usagers désireux de pousser leur processeur, est de changer la fréquence de la carte mère avec toutes les précautions que cela nécessite. Ce changement de fréquence dépend beaucoup du chipset et de la fabrication de la carte mère. A ce petit jeu la qualité des composants Intel a souvent été un atout face aux jeux de composants VIA par exemple.

Des trois cartes mère passées en revue, seul le modèle signé Abit présente des fonctions d'overclocking. oui, la seule, que ce soit le modèle de DFI ou celui de MSI rien n'est offert ! Grâce au fameux Softmenu, il est possible de régler à partir du BIOS le FSB et le voltage du processeur. Il est en revanche regrettable de voir que les limitations sont finalement importantes même avec cette TH7. Les fréquences disponibles sont assez nombreuses mais pas réglables par pas de 1 MHz. Le voltage du processeur est limité à 1.825V (alors que le Pentium 4 ne chauffe que très peu) et surtout celui des entrées/sorties n'est pas modifiable.

De plus le i850 ne semble pas avoir de grandes potentialités. La faute n'en revient bien sûr pas à Abit mais cela risque de fortement gréver les possibilités du Pentium 4. Bien qu'il parraisse bien supporter l'augmentation du FSB (nous n'avons toutefois pas pu dépasser le 110 MHz, faute de ventilateur assez costaud), le fait d'augmenter paralèllement les autres composants du système (mémoire, AGP, PCI) risque bien de poser quelques problèmes. Il suffit déjà de voir la chaleur dégagée par la RAMBUS à fréquence normale ! Il est alors possible d'en réduire la vitesse (300 ou par défaut 400 MHz) mais c'est une bonne partie de l'intérêt de la RAMBUS qui s'envole alors.


Conclusion

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Le Pentium 4 n'est assurément pas la révolution qu'Intel nous a présenté. En tout cas pour nos applications actuelles il ne faudra pas s'attendre à des miracles. Le bénéfices sont là (encore que, pas toujours) mais proviennent vraisemblablement plus de l'augmentation de la fréquence (1.7 GHz tout de même !) que d'une architecture bouleversante et à fréquence égale nul doute que les résultats seraient encore plus discutables.

Mais après tout cette architecture du Pentium 4 n'est pas seulement là pour introduire de nouvelles technologies, elle est aussi là afin de remplacer la précédente qui datant de 1995, n'était plus en mesure de soutenir la cadence du concurrent AMD. De ce côté-ci aucun problème et on peut logiquement espérer de très hautes fréquences dans un proche avenir tant la marge semble importante (le 2 GHz est déjà annoncé sur les roadmaps d'Intel).

Maintenant il est également clair que ce NetBurst a certainement besoin d'un peu de temps pour que les développeurs sachent en tirer partie. Pour le moment les benchs utilisés ne l'exploitent pas du tout et l'on se retrouve un peu dans la situation charnière du passage des 486 aux Pentiums... Il faut laisser le temps au temps !

Il n'en reste pas moins qu'en l'état actuel des choses, conseiller l'achat d'une telle solution à un particulier est impossible. Non que les Cartes mères testées soient décevantes (elles se tiennent en définitive dans un mouchoir et reflètent bien les 3 parties du marché : haut (Abit), moyen (MSI) et entrée (DFI) de gamme), mais plutôt que le surcoût est énorme (il ne faut pas oublier la carte mère et la mémoire), le gain en terme de performances mitigé et surtout l'évolutivité est très restreinte.

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Intel a effectivement de nombreux projets pévus d'ici la fin de l'année. Il prévoit déjà la sortie pour cet été d'un chipset i845 qui permettra de combiner Pentium 4 et SDR. Plus tard le Socket 423 devrait être abandonné au profit d'un 478. Enfin le Pentium 4 devrait lui être progressivement remplacé par le Northwood (c'est un nom de code) et sa gravure en 0.13 micron.

Si ces arguments ne sont pas pour vous effrayer alors vous ne regretterer vraisemblablement pas votre achat. La stabilité et la convivialité d'utilisation sont simplement remarquables et on voit que VIA a encore du pain sur la planche pour arriver au niveau d'Intel (cf. les problèmes des Southbridge 686B ou des KT133A), lorsque celui-ci s'en donne la peine.
Nerces
Par Nerces
Spécialiste PC & Gaming
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