La relève haut débit

Rémi Benoît (Palmtops)
Publié le 09 juillet 2001 à 11h59
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L'implantation actuellement sporadique du câble et de l'ADSL ne s'étendra certainement jamais sur la France entière ! Des recherches et des expérimentations localisées sont néanmoins en cours à des stades plus ou moins avancés, des dérivés de l'ADSL jusqu'à la solution satellite, en passant par l'utilisation du réseau électrique comme conduit de données ou la boucle locale radio. Examinons donc ce que nous réserve l'avenir en matière de connexions haut débit.

L'ADSL et le câble sont deux technologies limitées par des infrastructures coûteuses et des problèmes techniques (distance du local technique pour l'ADSL et nombre de connectés simultanés pour le câble) expliquant ainsi leur impossibilité à toutes deux de conquérir le pays de manière moins éparpillée. De nouvelles technologies de connexion actuellement en test ou en début de phase de commercialisation permettraient de passer outre ces limitations et d'offrir ainsi aux usagers n'ayant aucun espoir de voir un jour l'ADSL ou le câble l'opportunité de profiter des joies d'une connexion à haut débit. Les trois plus prometteuses sont la connexion par satellite, la boucle locale radio et la connexion par le courant électrique. Egalement à l'ordre du jour, un aperçu du VDSL, dérivé de l'ADSL.

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Vos données en orbite

La connexion par satellite est d'ores et déjà commercialisée mais aucun standard n'avait été jusque-là mis en place et en circulant sur les forums de discussion en rapport avec ce type de connexion, le constat s'avère plutôt négatif (débits pouvant descendre en dessous des 64 kbps par exemple). Il fallait donc une norme. Ce standard (UDLR : UniDirectional Link Routing) a été retenu par l'IETF (Internet Engineering Task Force, le consortium international qui détermine les protocoles Internet) il y a peu afin d'harmoniser et autoriser une bonne expansion du protocole de connexion par satellite. Le principe exploité aujourd'hui et qui le sera encore tant que le coût d'un lien montant ne se trouvera pas à la portée du particulier (c'est pour bientôt !) nécessite une connexion classique chez le client (modem RTC classique, adaptateur Numéris) qui octroie la faculté de faire transiter les requêtes du client jusqu'au fournisseur d'accès. Celui-ci envoie ensuite les informations au satellite et enfin le satellite renvoie les résultats de la requête sur la parabole du client.

Comment ça marche ?

Dans l'état actuel des choses, la connexion par satellite est intéressante d'un point de vue éditorial et multimédia. Le principe d'Internet et de tout système interactif étant le va-et-vient de données, la connexion doit être effectuée avec le satellite afin de recevoir les données. En raison de la nécessité d'une connexion plus basique pour les données sortantes (upload), la navigation s'avère aussi coûteuse que si l'abonné avait souscrit une connexion chez un fournisseur classique.
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Une carte satellite dans le PC reliée à une antenne parabolique réglée au dixième de degré près et un modem : voilà ce dont a besoin la connexion par satellite. Le modem effectue la requête au serveur qui transmet à un réémetteur qui envoie le tout a 36000 Km d'altitude (précisément l'altitude à laquelle les satellites géostationnaires sont en orbite) pour les faire redescendre jusqu'à la parabole. En ce qui concerne la parabole justement, une de 60 cm de diamètre se montre plus que suffisante pour une bonne réception mais l'installation doit être effectuée par un professionnel disposant des appareils nécessaires à une excellente disposition de l'antenne. Un récepteur est branché sur la tête de réception pour calculer et obtenir la puissance maximale disponible en réception. La carte de réception satellite qui figure dans le PC, peut être soit fournie par le fournisseur d'accès par satellite, soit achetée d'avance mais elle doit bien sûr être à la norme européenne DVB-MPE. Europeonline (www.europeonline.com) propose une liste de cartes testées et approuvées pour leur connexion. Dans la liste des cartes, on retrouve celles de constructeurs bien connus comme Hauppauge avec leur WinTV DVB-s. Evidemment avec une telle solution, les jeux en ligne sont proscrits, 72000 km (même à la vitesse de la lumière), ça fait un bout de chemin. La connexion s'effectue à la façon d'une connexion à un proxy et interdit donc toute utilisation de logiciel de peer to peer (Napster et consorts) car une connexion directe entre utilisateurs est impossible. En résumé, tout logiciel pouvant se voir employé avec un proxy fonctionne en excluant les autres.
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Etat des lieux

Le débit théorique annoncé est de 2Mbits/s soit un potentiel maximum de 256 ko/s. Or en pratique, les débits sont souvent loin d'être aussi alléchants. Et cela s'explique simplement : Tout d'abord, la vitesse de connexion terrestre dont on dispose va déterminer le plafond maximum que l'on sera en mesure d'atteindre en téléchargement : avec un modem RTC à 56 Kbps qui a la capacité d'envoyer des données jusqu'à 3.6ko/s maximum, on ne dépassera jamais les 50 ko/s en téléchargement car le protocole TCP/IP veut que pour chaque paquet reçu, une information de contrôle doit se trouver renvoyée au serveur, et donc si on télécharge à plus de 50 ko/s, le modem n'arrivera plus à suivre la cadence et le serveur qui attend les information de contrôle ralentira automatiquement et même souvent ne va plus rien envoyer à la parabole tant qu'il n'aura pas eu l'information confirmant l'arrivée du paquet. En second lieu, l'état et la qualité du transpondeur (pour faire simple : le serveur du provider) par lequel l'on passe influera également sur la vitesse, car s'il est engorgé ou en maintenance, les débits peuvent parfois descendre jusqu'à 1ko/s. Certains serveurs limitent aussi leur bande passante en envoie de données, en ne vous laissant télécharger par exemple que cinq fichiers à 5 ko/s ou 25 ko/s pour un seul fichier. Enfin et ce pour quoi Europeonline a revu sa politique commerciale, le nombre croissant d'utilisateurs nécessitait un trop grand nombre d'interventions sur leurs matériels, ce qui rendait souvent leur service totalement indisponible.


En France et ailleurs

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Outre Europeonline qui propose plus qu'un service de contenu multimédia, France Télécom a réalisé plusieurs tests pour son offre Wanadoosat mais aucun déploiement pour le particulier ne se trouve pour le moment envisagé. Il existe aux Etats-Unis une offre intéressante de connexion en liaison montante et descendante (tout passe par satellite) disponible grâce à une société créée, entre autres par Microsoft, : Starband Communications.
Cette solution coûte la modique somme de 400 dollars pour le matériel nécessaire et 70 dollars par mois pour la connexion. Ce qui fait tout de même la somme rondelette de 3400 francs lors de l'installation.
Les débits proposés par cette offre sont multipliés jusqu'à dix comparé à un modem classique, soit l'équivalent d'une connexion ADSL netissimo 1. L'avenir en France de la connexion par satellite ne tient plus, à présent, qu'au développement de technologies du même type par d'autres fournisseurs. De plus, Europeonline vient de recentrer son offre et se veut désormais un fournisseur de contenu multimédia. Heureusement, il est encore possible de télécharger des fichiers sur des serveurs FTP gratuits. Aucun accès à des sites de stockage en ligne n'est disponible, et on observe des temps de latence de trois à quatre heures entre la demande de téléchargement et le téléchargement en lui-même. Le satellite tel qu'il existe aujourd'hui en France constitue donc une solution intéressante pour les gros consommateurs de vidéo et de distributions Linux.

Internet et le courant électrique

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Chaque appareil électrique dispose d'une prise de courant et donc d'un fil qui court de l'appareil jusqu'à la prise électrique. Imaginons que tous les appareils électriques requièrent un accès à Internet ou à un réseau local. Combien cela fait-il de câble pour une seule maison ? La solution réside dans le transport de données par le courant électrique. Cette technologie en test discret en France (pour des raisons simples liées au fait qu'EDF n'est pas un opérateur téléphonique) est en passe d'être commercialisée en Allemagne.


Comment ça marche ?

Le principe de fonctionnement du PLC (PowerLine Communication) ou communication sur courant porteur repose sur les mêmes principes qui régissent la domotique. Il s'agit de superposer des ondes radio codant les données (fréquences comprises entre 1 et 30 mégahertz) à l'onde du courant alternatif (50 hertz) et ainsi de faire passer en même temps électricité et transfert de données par le seul réseau électrique. Les données arrivent par fibre optique ou boucle locale jusqu'au transformateur basse tension et sont ensuite renvoyées aux abonnés par l'intermédiaire du réseau électrique.
La domotique ne nécessitant pas d'avoir un débit conséquent, personne ne s'était penché jusqu'alors sur cette technologie, jusqu'au jour où des fabricants ont décidé de développer des interfaces autorisant le transfert de débits élevés sur les lignes électriques basses tensions.
De là est née l'idée de faire transiter des données multimédia sur le réseau électrique comme des données provenant d'Internet ou bien d'un réseau local.
Or de nos jours presque 100 % des foyers jouissent d'un raccordement au réseau électrique, en clair, à côté du téléphone et de l'antenne, il existe donc, du moins en termes de raccordement physique, une alternative pour le transport des données.


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En France et ailleurs

Les tests effectués par EDF en France portent sur la partie réseau ethernet. Ces tests sont réalisés dans un collège pour permettre un partage de la connexion à Internet à tous les professeurs de l'école qui auront ainsi l'opportunité de faire des démonstrations à leurs élèves. Un boîtier se branche sur le courant électrique afin de séparer les données du courant à proprement parler. L'enseignant a alors le moyen de transporter l'ordinateur dans n'importe quelle salle de classe ainsi que de le brancher pour accéder à la connexion RNIS disponible sur le serveur du collège. France Télécom R&D (Recherche et Développement) expérimente également une solution de ce type. Certains problèmes persistent néanmoins telles que les interférences liées aux appareils ménagers qui perturbent les données et les corrompent. Au-delà des tests, EDF utilise déjà ce type de technologie pour relever leurs compteurs à distance ou bien pour changer automatiquement leurs tarifs sur ces mêmes compteurs. L'offre PLC prend place sur un marché où la demande en connexions haut débit est de plus en plus forte. Le coût d'une connexion PLC sera de l'ordre de 200 francs et donnera la faculté d'atteindre des débits pouvant aller jusqu'à 2 Mbit/s qui à l'instar du câble seront partagés entre les différents utilisateurs. En Allemagne, la société RWE, premier producteur d'électricité, a récemment annoncé le lancement pour le mois de juillet d'un service d'accès à Internet par le courant électrique.
Disponible d'abord à Essen (centre-ouest) et Mülheim (sud-ouest), le réseau sera ensuite étendu à la région de la Ruhr, ainsi qu'en Suisse, grâce à un partenariat avec la société helvétique Ascom Powerline Communication AG.
Côté débit, la technologie offrira la capacité à cent cinquante clients de se partager 2 Mbit/s. Soit une capacité de 13 Kbit/seconde par foyer, ce qui est inférieur à une connexion RTC (réseau téléphonique commuté) classique (58 kbit/s). Il est vrai que la probabilité que les cent cinquante foyers se connectent au même moment est faible, et que les tests grandeur nature ne font que commencer. Et pour ceux qui ont eu la chance de se rendre au CEBIT fin mars, RWE proposait une démonstration de leur technologie.

Les freins au développement du PLC

En dehors des problèmes liés aux interférences entre les différents réseaux de transfert de données (les câbles électriques n'étant pas protégés comme peuvent l'être un câble en fibre optique ou le câble d'une antenne TV) ou encore du transport des données sans déperdition sur longue distance qui semblent voir arriver leurs solutions, des problèmes d'ordre moins technique se posent.
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Les débits fournis promis par la PLC pourrait être cent fois meilleur d'après nombre de tests. Malheureusement, les bandes de fréquences utilisées sont régulées et doivent faire l'objet d'une demande auprès des services compétents pour obtenir le droit d'employer telle ou telle bande de fréquences. Et en ce qui concerne ce type de demande, il est presque certain que les acteurs de la PLC devront être appuyés par d'autres acteurs de poids comme cela fut le cas pour le Bluetooth qui a récemment reçu l'autorisation d'exploiter une bande de fréquences généralement utilisée par l'armée de terre française.
Un autre débat risque de s'ouvrir quant à la légitimité d'un fournisseur d'électricité de devenir par là même le fournisseur exclusif d'une nouvelle boucle locale et opérateur télécom. Et en France, l'ART y verra sûrement une entrave à la concurrence.
De plus, cette technologie toute jeune apporte un refrain bien connu des informaticiens, il n'existe aucun standard ni normalisation. Et sans cette normalisation, la technologie reste au stade des tests.


Les technologies actuelles face à la PLC

La PLC semble promettre un avenir radieux aux utilisateurs de connexions haut débit. Elle permettra à plus de 99 % de la population d'avoir un accès permanent et rapide à Internet sans surcoût. Malheureusement, le stade de développement s'avère trop peu avancé pour voir quelque chose poindre à l'horizon avant longtemps mais sait-on jamais, tout peut arriver dans ce domaine.
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La boucle locale radio

Face à la technologie satellite encore chère et restreinte et à la PLC qui tarde à arriver en France, voici venir la boucle locale radio (communément appelée BLR ou en anglais WLL (Wireless Local Loop).
Cette technologie consiste à éliminer un des paramètres les plus onéreux des solutions DSL, c'est-à-dire le gros oeuvre. Pour installer une ligne de téléphone, France Télécom a dû creuser des trous, et faire des trous dans le bitume ça coûte énormément d'argent. Les opérateurs concurrents auront bientôt la possibilité de fournir de l'ADSL par la voie des airs. La boucle locale radio octroie la capacité de se passer du dernier fil de cuivre allant du particulier au central téléphonique. Les ondes hertziennes les remplacent. Du côté de l'utilisateur, une simple antenne sur le toit (en direction ou non du central du fournisseur)et un adaptateur pour brancher le téléphone suffisent pour établir une connexion. Concernant l'opérateur, une station de base centrale est nécessaire. Celle-ci peut opérer en mode point à multipoint (aspect très intéressant de cette technologie) pour desservir plusieurs abonnés ou en point à point pour les clients gourmands en débit. Cette souplesse se concrétise par de courts délais de livraison, ce qui se révèle un des premiers avantages de la BLR face au réseau filaire.

Comment ça marche ?

La BLR utilisera 2 bandes de fréquences 3,5 GHz (pour les zones assez étendues et peu peuplées) et 26 GHz (pour les zones de forte densité), qui seront employées toutes deux au niveau national. Pour les licences régionales, seule la bande de fréquence de 26 Ghz sera exploitée principalement par souci d'une harmonisation européenne.
C'est de ces bandes de fréquences que dépendra l'orientation de l'antenne. Des tests en France sont effectués à La Roche sur Yon, Lyon, Nantes, Antibes, Toulouse, Yssingeaux, Grenoble et Monaco par divers opérateurs tels que Tele2, Cegetel ou encore 9Telecom. Une commercialisation a débuté il y a déjà quelques mois dans certaines zones comme le nord de la France et la région parisienne par exemple.

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Une technologie avantageuse pour les opérateurs

La boucle locale radio est intéressante pour les opérateurs de réseaux publics pour trois raisons principales. Tout d'abord, elle permet de couvrir des zones non atteintes par la paire de cuivre ou le câble et cela sans faire augmenter le coût des services. Ensuite, la boucle radio laisse une très grande liberté de couverture à l'opérateur. Celui-ci pourra à sa guise dimensionner à moindre coût ses antennes selon son besoin de couvrir une petite zone rurale à faible densité ou bien une grande région fortement peuplée (une station de base radio de type LMDS assure la connexion de 4000 personnes dans un rayon de 3 km et cela grâce à une antenne mesurant à peine 25 cm de diamètre). Et c'est en cela que la BLR se garantira une clientèle ! Le câble atteint les immeubles situés dans une rue où il passe et l'ADSL, plus accessible puisque le téléphone est déjà répandu, se voit également restreint par la frilosité de quant au déploiement de ses centraux ADSL en province. Les zones industrielles périphériques, par exemple, auraient enfin l'occasion de trouver une porte vers l'Internet à haut débit. Enfin, la boucle locale radio s'adresse aussi bien aux particuliers qu'aux PME ou encore aux grands comptes. En effet, les systèmes radio supportent une large gamme de bandes de fréquences. Une telle diversité se traduit donc par une offre de débits variée et un potentiel de plus en plus important d'utilisateurs simultanés.
Même France Télécom se montrerait intéressé par ce projet pour réussir à s'implanter dans les régions où la modernisation de son réseau filaire se révèlerait bien trop coûteux. C'est pour ces raisons que les opérateurs sautent sur l'occasion et se sont empressés de faire les tests nécessaires à l'obtention de leur licence. La course a d'ailleurs pris fin l'été dernier et les premiers noms des heureux élus ont été alors rendus publics.
N'oublions pas cependant le principal bémol de cette technologie. Pluie, neige et grosses intempéries en tout genre risquent d'interférer sur la fréquence et en particulier si cette dernière est haute. Rien ne doit s'interposer entre l'émetteur et l'antenne de réception. Dommage que les interférences n'interviennent pas plutôt quand le temps est au beau fixe ! Cet inconvénient n'est pas négligeable car aucune entreprise ne souhaiterait voir ralentir son activité au gré des caprices de la météo.

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Les offres

La BLR offrira aux internautes le droit de choisir son opérateur téléphonique et donc son fournisseur d'accès à Internet par le haut débit.
Malheureusement, les demande de licences ont été passées par de grands groupes ayant déjà un pied dans la téléphonie ou le câble. Ce qui dans les grandes viles ne donnera pas vraiment la possibilité de choisir entre untel qui fournit le câble et le même avec sa solution BLR.
Une limitation liée à la distance sera encore d'actualité à l'instar de l'ADSL, mais celle-ci sera de 10 Km pour un débit ayant la capacité d'atteindre 8 Mbit/s.
Des offres vont sûrement fleurir à des prix très intéressants, Skyline devrait proposer pour les PME une offre comprenant deux lignes téléphoniques et une connexion permanente à 128 Kbit/s pour environ 100 francs par mois, ce qui fait tout de même 100 fois moins que pour une ligne spécialisée au même débit.
En ce qui concerne le consommateur, voilà les seuls points qui sont à prendre en considération. Cette technologie très intéressante pour l'internaute comme pour le fournisseur (semble-t-il) est pourtant très peu médiatisée et très peu connue bien que les offres de commercialisation aient commencé depuis fin janvier pour certains opérateurs.
Les solutions techniques s'avèrent nombreuses en fonction des différents constructeurs. C'est pour cela que le choix de l'une d'entre elles semble difficile car bien trop prématuré à cause de la nouveauté même du produit qui empêche d'avoir suffisamment de recul pour se faire une opinion objective.

Le VDSL

Egalement en test au laboratoire du CNET, la technologie VDSL (Very high rate Digital Subscriber Line), dérivée de l'ADSL (Asymetric Digital Subscriber Line), autoriserait des débits théoriques d'environ 60Mbit/s. Ce service octroierait le moyen de recevoir la télévision numérique, le téléphone et Internet sur une seule et même prise : la prise téléphonique. Malheureusement comme pour l'ADSL et tous ses dérivés, la distance au central téléphonique est un paramètre déterminant de la vitesse de transmission et par conséquent un inconvénient. Ainsi, pour obtenir un débit optimal, il faudra être à 300 m (voir un kilomètre) ou moins du central. A ce jour, au-delà de cette distance, la connexion n'a plus rien d'impressionnant et retombe à des vitesses plutôt banales.

Le principe du VDSL

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Au départ, il s'agit d'une combinaison de fibres raccordant les unités du réseau optique (O.N.T.) et la connexion de l'abonné par les paires torsadées en cuivre existantes. C'est sur ce projet que la technologie VDSL s'appliquera (voir schéma ci-dessus). Les cadences ascendantes dans les premiers modèles se montreront asymétriques, comme c'est le cas pour l'ADSL. Les deux canaux de données ascendants et descendants seront séparés dans la fréquence des bandes utilisées pour la téléphonie et le RNIS (Réseau Numérique à Intégration de Services). Bien sûr, le VDSL n'atteint pas le même degré de précision dans sa définition que l'ADSL. Cependant, il a été suffisamment étudié pour que l'on parle de ses applications et de sa vitesse de transmission de données

Une alliance VDSL-ADSL ?

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Le VDSL et l'ADSL, ensembles, offriraient aux fournisseurs d'accès la possibilité de posséder une excellente combinaison pour développer un réseau hors pair. Et tout cela en offrant un accès permanent et virtuel à la plupart des applications pour PC et pour la télévision interactive alors que le réseau continue de se développer. Cette possibilité se révèle intéressante surtout pour les citadins ou les entreprises qui pendant un certain temps seront malheureusement les seuls à pouvoir profiter du très très haut débit.
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