La comparaison entre les deux titres ne pourra cependant pas aller au-delà du genre, tant leurs conceptions sont radicalement opposées. Alors que Heist misait énormément sur le réalisme des situations, The Sting! en prend le contrepied complet avec un aspect cartoon très agréable.
Simulation de cambriolage ?
Il est vrai que cette appelation n'est pas des plus explicites et vous devez certainement avoir quelques difficultés à cerner mes propos. Par simulation de cambriolage il faut effectivement entendre, gestion et préparation d'un casse. Et pour ce faire vous aurez à mettre au point chacun des éléments du crime : désigner la cible, outils à emmener pour l'opération, former l'équipe et choisir un moyen de fuite.Vous commencerez la partie avec votre unique personnage, alors que celui-ci vient tout juste de sortir de prison. La vidéo d'introduction est très amusante et vous compte de fort belle manière le retour "au service actif" de notre héros. Convaincu qu'il n'a pas perdu son talent durant ses années de repos forcé, il décide de recommencer sa vie de rapines et c'est bien sûr à nous, joueurs, que reviendra l'honneur de le mener au succès plutôt qu'au pénitencier.
Des cambriolages en trois étapes
L'ensemble du jeu se déroule selon un mécanisme très simple qui découpe les parties en trois étapes : récupération / achats d'objets pour le casse suivant, élaboration du plan d'attaque (choix des objets, des membres de l'équipe et des véhicules de fuite), et enfin mis en application de la stratégie !La collecte des objets est un moment important car certains casses nécessiteront un équipement plutôt conséquent. Au départ vous ne commencerez le jeu qu'avec 15$ en poche (après tout notre héros sort juste de prison) et le premier cambriolage devra se faire avec pour seul équipement un pied de biche et une hache d'incendie ! Ensuite vous pourrez acheter du matériel plus conséquent en arpentant les rues de la ville.
Mise au point du plan d'attaque !
Vos courses effectuées, vous retournerez chez vous pour utiliser l'ordinateur qui trône sur le bureau de votre minable chambre et mettre au point votre futur méfait. Cette phase très courte ne permet pas grand chose audébut mais s'enrichira d'options au fur et à mesure des succès. La seule chose importante pendant cette séquence est de trouver l'équilibre entre l'objectif que vous souhaitez atteindre et l'équipe / matériel dont vous diposez sachant que chacun de vos partenaire à des aptitudes différentes qu'il faudra exploiter !
La denière étape est la plus amusante et, heureusement, constitue l'essentielle de la partie : il s'agit de la mise en application du plan précédemment établi. Vous dirigerez les (ou les) gangsters que vous avez choisi de faire participer à l'opération dans un monde tout en 3D. Cette séquence fonctionne à la manière d'un magnétoscope où vous enregistrez en fait le parcours idéal. Vous devrez dirigez vos personnages, leur faire crocheter les serrures qui vous font obstacles et surtout récolter le maximum d'argent ou de biens de valeur sans vous faire remarquer.
L'enregistrement effectué, vous devrez choisir de le garder s'il vous semble réussi ou de l'éditer pour en corriger les imperfections. Dès lors qu'il est au point, il faut l'exécuter pour récolter les fruits de tout ce labeur ! Le joueur passe alors en mode spectateur et n'a plus qu'à espérer ne pas avoir commis d'erreur sinon la partie s'arrête par l'intervention de la police !
Comparons ce qui est comparable ;)
Au début du test nous avions parlé de Heist de Virgin. Ce jeu présentait effectivement le même thème mais traité de manière pour le moins différente. Si la comparaison n'est évidemment pas tout à fait satisfaisante, elle s'impose d'elle-même, Heist restant malgré tout le jeu le plus proche de The Sting! et comparer ce dernier à Max Payne n'aurait présenté aucun intérêt.Il faut toutefois avouer que cette mise en perspective n'apporte pas grand chose tant elle tourne court. A la base Virgin avait pourtant choisi une vue plus conforme au style de jeu à savoir une vue en 3D isométrique offrant un champs de vision beaucoup plus large et une stratégie plus affutée.
L'indispensable zoom
The Sting! compense toutefois cette apparente légèreté par un concept beaucoup plus travaillé. Les différents cambriolages réalisables font appel à des stratégies bien différentes et sont de ce fait beaucoup plus variés. Les parties s'enchainent sans que le joueur ne ressente de lassitude alors que Heist "prenait la tête" au bout d'une trentaine de minutes !
Le titre de JoWooD évite en plus de se prendre trop au sérieux. Alors que dans Heist il n'y a pas de place pour la rigolade, The Sting! sait détendre l'atmosphère par une réalisation très "cartoon", des graphismes forts colorés et une ambience tout à fait détendue !
La plus grande ville 3D jamais modélisée !
Voilà l'accroche que JoWood à trouvé pour parler de la réalisation de son titre. Il faut bien reconnaître que le moteur du jeu est plus que correct. Bien qu'il ne supporte pas les nombreux effets graphiques des moteurs les plus en vogue acutellement, celui de The Sting! a le bon goût de ne jamais saccader et d'afficher une profondeur de champs tout à fait remarquable.Il est résulte un confort de jeu très appréciable, qu'aucun ralentissement ne vient troubler. Les animations des personnnages sont à peu près du même acabit : sans fioriture mais très correctes et parfaitement adaptées au style du jeu. En fait cette sobriété est caractéristique de l'ensemble du jeu, puisque même la bande son sait rester discrète, tout en se manifestant au moment opportun.
Surtout ne pas rater son coup !
Cette réalisation tout en souplesse a en plus l'avantage de toujours privilégier la rigolade. L'ambience générale n'est pas stressante ce qui constraste agréablement avec les séquences de mise au point des casses pas toujours évidentes. Cette fraicheur permet de vraiment s'amuser et de continuer à jouer même en cas d'échecs répétés.
Enfin et vous devez déjà vous en douter au vue de ce qui est dit plus haut : le jeu tourne même sur des machines modestes. Ainsi un processeur de type Athlon / Celeron / Duron ou Pentium cadencé à 400 MHz devrait permettre de ne pas trop réduire le niveau de détails. Il sera tout de même préférable de disposer de 128 Mo de mémoire et d'une carte graphique avec 16/32 Mo.
Conclusion
Là où Vigrin avait lamentablement échoué, avec un Heist lent et ennuyeux, JoWood parvient à innover et à renouveller régulièrement le plaisir du joueur. Si The Sting! ne constitue asurément pas le jeu de l'année, il procurera de bons moments de plaisir.La réalisation est de bonne qualité et le plaisir du jeu est au rendez-vous. Les deux seuls défauts que l'on puisse vraiment faire sont le relatif manque de liberté, puisque dans l'ensemble il n'y a pas 36 possibilités de réussir le casse, et la prise en main pas tout à fait évidente pour les débutants complets.
Reste un jeu qui devrait plaire à pratiquement tout les joueurs tant il est loin d'un genre précis. Un jeu que l'on a du mal à quitter une fois la partie commencé, et que tout le monde devrait essayer ne serait-ce que pour l'atmosphère cartoon plutôt sympa !
Bande son : 15/20
Intérêt : 16/20
Durée de vie : 1-2 mois