NVIDIA nForce (Asus A7N, MSI K7N420 Pro)

Vincent RAMARQUES
Publié le 03 novembre 2001 à 12h52
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Après avoir dominé le marché des chips graphiques 3D depuis l'apparition de son fameux « GeForce » premier du nom, le géant NVIDIA originaire de Santa-Clara s'attaque avec son « nForce » au très lucratif marché du chipset, là où VIA et Intel se partagent les deux plus grosses parts du gâteau. Voyons donc si ce premier coup d'essai est le coup de maître qui permettra à NVIDIA de défier les plus grands sur leur terrain.

Présentation

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Le nForce est pour l'instant un chipset uniquement dédié aux Processeurs AMD, NVIDIA essayant tant bien que mal d'obtenir une licence pour lancer un chipset similaire pour les processeurs Pentium IV, mais visiblement Intel ne serait pas trop d'accord pour donner leur feu vert.

Il faudra donc se contenter pour l'instant d'un chipset DDR uniquement compatible Socket A, ce qui n'est pas un gros problème en soit étant donné que les processeurs AMD restent encore ceux qui offrent le meilleur rapport performances / prix. Il faut également préciser que AMD, qui ne s'est jamais affirmé comme un gros fabricant de chipset (contrairement à Intel), n'a pas grand chose à y perdre, bien au contraire.

Mais revenons en au nForce, il s'agit donc d'une solution tout en un qui se compose d'un northbridge baptisé « IGP » pour "Integrated Graphics Processor". Outre les classiques spécifications communes à tous les northbridge, l'IGP offre une solution graphique intégrée de type GeForce2 MX et un support des nouvelles technologies « TwinBank », « Dynamic Adaptive Speculative Pre-processor » , et HyperTransport, que nous ne manquerons pas de détailler dans les pages suivantes de cet article.

Pour ce qui est du southbridge il a été baptisé « Media and Communications Processor (MCP) ». Il offre comme les southbridge concurrents un classique support de l'USB 1.1 (jusqu'à 6 ports) et de l'UDMA 100 mais également, et c'est cela qui lui permet de se différencier, une solution audio compatible Dolby Digital 5.1, un support modem et un contrôleur Ethernet intégrés.

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Bref, vous l'aurez compris le nForce est une véritable solution tout en un, intégrée et unifiée, qui s'annonce extrement performante, au moins sur le papier. Mais avant de vérifier cela, jetons tout d'abord un oeil attentif aux nouvelles technologies que nous offre le nForce sur un marché où l'innovation se fait de plus en plus rare, celui du chipset.

Les technologies

Commençons si vous le voulez bien par les innovations intégrées dans l'IGP (Integrated Graphics Processor) qui n'est rien d'autre que le northbridge de la solution nForce.

TwinBank Memory Architecture

De nos jours la plupart des chipset font appels à un seul et unique bus mémoire DDR de type 64 bits qui offre une bande passante de 2.1 Go/seconde. Ce qui est à première vue tout à fait logique étant donné qu'aujourd'hui la fréquence de bus de l'Athlon n'est capable de fournir qu'une bande passante de 2.1 Go/sec, qui est donc équivalente à celle qu'un bus mémoire 64 bits DDR peut exploiter pleinement.

Pourtant la technologie « TwinBank Memory » de NVIDIA offre deux bus mémoire DDR de 64 bits.

Quel intérêt me direz-vous de disposer d'une bande passante de 4.2 Go/sec alors que seule la moitié de la bande passante offerte (soit 2.1 Go/sec) sera réellement exploitée par le processeur ? Et bien cette bande passante supplémentaire sera dédiée au chip graphique intégrée dans le nForce, un chip de type GeForce2 MX cadencé à 175 MHz qui est désormais bien connu de tous.

Cela permettra d'offrir non seulement de bonnes performances graphiques mais également et surtout ne pas réduire la bande passante et donc les performances du chipset et du processeur lors de l'utilisation de cette même solution graphique.

Malheureusement, comme vous devez certainement vous en douter, ces deux bus mémoires étant séparés il faudra, pour les exploiter, équiper votre carte nForce de deux barrettes de mémoire DDR PC2100 en même temps. Dans le cas contraire un seul bus 64 bits sera utilisé et la bande passante de 2.1 Go/sec sera alors partagée entre le processeur et le chip graphique.

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Gardez en tête également que NVIDIA proposera aux fabricants de Cartes mères deux versions de son chipset : le nForce 420, qui offrira deux bus mémoire 64 bits DDR. Et la version d'entrée de gamme nForce 220 qui ne proposera qu'un seul et unique bus mémoire 64 bits DDR.

Afin d'optimiser au maximum les performances de sa solution graphique intégrée, NVIDIA a aussi mis au point dans le nForce un bus AGP interne cadencé à 100 MHz, alors que le bus AGP traditionnel est cadencé à 66 MHz. Cette augmentation de fréquence permet au nForce d'offrir des vitesses de transferts dignes d'un port AGP 6x. Voilà qui devrait être particulièrement utile avec les jeux 3D très complexes, capables de saturer très vite la bande passante mémoire.

Pour finir sachez que le nForce propose également un support de l'AGP 4x traditionnel qui permettra aux utilisateurs le souhaitant de faire appel à la solution graphique de leur choix via l'utilisation du port traditionnel AGP 4x cadencé à 66 MHz, que l'on trouve désormais sur toutes les cartes mères.

DASP (Dynamic Adaptive Speculative Pre-Processor)

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Derrière ce nom se cache en fait une nouvelle technologie qui permet d'analyser de façon intelligente les opérations effectuées par le processeur, et de réussir à prédire les futures données auxquelles le processeur fera appel.

Une fois ces données repérées, le DASP se chargera de les placer dans sa mémoire cache en utilisant la bande passante mémoire non-utilisée, ce qui permettra au processeur d'accéder à ces données bien plus rapidement qu'a l'accoûtumé (NVIDIA parle d'un temps de latence réduit de 40 à 60%).

Cette optimisation aurait des effets bénéfiques sur les performances globales et graphiques du système.

Observons maintenant la seule véritable innovation proposée par le MCP (Southbridge) de la solution nForce : son processeur audio intégré.

L'APU (Audio Processing Unit) :

Même si NVIDIA est un excellent fabricant de chip graphique 3D, cela ne l'empêche pas de nous proposer une solution audio intégrée très impressionnante sur le papier. Celle-ci est bien sûr compatible avec les principaux standards audio 3D comme Direct Sound 3D ou EAX 2 et offre, en outre, 64 voix 3D et 256 voix 2D en hardware.

L'APU est également compatible avec l'encodage temps réel Dolby Digital AC3 (son 5.1), ce qui permettra aux possesseurs de kits home theater (livré avec un décodeur Dolby Digital) de profiter d'un son de très grande qualité, criant de réalisme lors de la lecture de films DVD.

Toutefois, il est à noter que deux versions du MCP seront proposées : l'une sera dotée d'un APU compatible Dolby Digital (MCP-D), l'autre en sera dépourvue (MCP).

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Pour en finir avec cette présentation technologique sachez que le nForce est accompagné de la technologie « HyperTransport » d'AMD qui permet d'offrir une bande passante très élevée de 800 Mo/seconde entre le northbridge et le southbridge, alors que le V-Link de VIA, par exemple, se limite à 266 Mo/seconde.

La carte de référence :

Pour ce test NVIDIA nous a fourni une carte de référence au format Micro ATX qui était composée d'un port AGP, de 2 ports PCI, de 3 emplacements mémoire et d'un port CNR.

Curieusement le chipset était totalement dépourvu de solution de refroidissement, au bout de quelques heures d'utilisation le chipset avait tendance à chauffer de façon intense, mais malgré cette temperature en hausse il est resté parfaitement stable. Toutefois les fabricants de Cartes mères ne devraient pas se priver de rajouter le traditionnel couple "ventilateur / radiateur" sur ce même chipset.

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Cette carte mère de référence était accompagnée d'une carte d'extension CNR qui offrait les connexions Ethernet, Modem, SPDIF et deux sorties audio analogiques. Une fois de plus les fabricants devraient proposer une carte similaire avec leurs cartes ou tout simplement intégrer les options de leurs choix directement sur la carte. Enfin sachez que le port que l'on peut voir sur la photo ci-dessous en haut à droite était visiblement là uniquement à titre de débugguage.

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L'Asus A7N :

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Asus a été le premier fabricant à pouvoir nous fournir une carte mère nForce destinée à être commercialisée. Cette carte a fort logiquement été baptisée A7N et nous permettra bien sûr de tester le nForce tel qu'il sera implémenté sur les cartes mère de nos revendeurs.

La différence la plus clairement visible entre l'Asus A7N et la carte de référence NVIDIA tient au format employé : nous avons droit à un classique ATX en lieu et place du Micro-ATX. De ce fait, l'A7N offre logiquement plus de ports d'extensions (5 ports PCI, 1 port CNR, un port AGP 4x et 4 emplacements mémoires DDR).

Avec sa carte d'extension CNR, Asus a choisi de ne pas offrir les connecteurs Ethernet/Audio que nous avions pu avoir avec la carte de référence. La raison est à la fois simple et regrettable. Simple, car Asus a décidé d'intégrer ses propres chips son (6.1) et réseau de marques C-Media et Realtek. Regrettable, car le MCP de NVIDIA semble être une excellente solution et que le prix de la carte ne peut être qu'alourdi par ce composant supplémentaire. Heureusement, Asus devrait proposer une autre version de sa carte faisant appel au MCP.

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L'installation de la carte se fait sans problème, tout y est très bien placé, exception faite du bloc d'alimentation qui nous oblige toujours à chevaucher le Socket du processeur.

Pour ce qui est des fonctions dédiées à l'overclocking, Asus nous propose, malheureusement via l'utilisation de switchs et de cavaliers, de modifier le coefficient multiplicateur et le voltage du processeur (jusqu'à 1.85V). La modification de la fréquence de bus (nous avons le choix entre 140, 142, 150, 154, 157 MHz) se fait quant à elle via le BIOS.

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On notera également qu'à la différence de la carte de référence, le chipset qui équipe l'A7N est cette fois-ci correctement refroidi par l'utilisation d'un radiateur accompagné d'un ventilateur efficace.

MSI K7N420 Pro :

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MSI a toujours été un fabricant très réactif aux nouveautés proposées par les fabricants de chipsets, la firme a notamment été l'une des premières à proposer une carte mère basée sur le VIA KT266A.

On pouvait donc se douter que MSI allait être avec Asus, l'un des premiers fabricants à mettre sur la marché une carte équipée du chipset NVIDIA.

Cette nouvelle carte proposée par MSI a été baptisée "K7N420 Pro" et se distingue de la carte de son concurrent direct, l'Asus A7N, sur bien des points.
Tout d'abord d'un point de vue physique la carte de MSI offre quelques petites touches d'originalité. On trouve dans un premier temps, un désormais classique PCB de couleur rouge utilisé d'ores et déjà sur la grande majorité des cartes MSI. On remarquera également la présence d'un large radiateur de type aluminium, pour éviter les surchauffes au niveau du nForce.

Mis a part cela la configuration des ports choisie par MSI reste la même que celle adoptée par Asus, à savoir : 5 ports PCI, 1 port CNR, 3 emplacements mémoires et 1 port AGP.

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Au niveau des fonctionnalités et des composants qu'elle intègre, cette seconde carte à voir le jour dans notre comparatif est radicalement différente de l'A7N d'Asus.

Sur la MSI, il n'y a ni contrôleur son de marque "C-media", pas plus de chip "Realtek" pour le contrôleur réseau. En fait, ici tout est directement géré par le MCP de NVIDIA, et c'est tant mieux pour notre portefeuille !

On trouve donc logiquement sur la carte le connecteur réseau, ainsi que les différents connecteurs dédiés au son. Toutefois pour exploiter la sortie digitale SPDIF il faudra avoir recours à une pseudo-carte d'extension qu'il faudra penser à relier à un petit connecteur de la carte mère. Lors de nos tests cette petite carte extension n'était malheureusement pas livrée avec la carte, espérons que la situation sera différente avec les cartes que l'on trouvera dans le commerce (à vérifier lors de l'achat donc).

Pour la partie affichage MSI nous offre un petit plus qui retiendra assurement l'attention de certains d'entre vous : la présence d'une carte équipée (à mettre sur le port AGP) d'une sortie TV qui se branche sur le port AGP et qui permet donc d'exploiter son PC sur la TV lorsqu'on fait appel à la solution graphique intégrée. Un petit plus ingénieux auquel il suffissait de penser.

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Lors de nos tests l'installation de la carte n'a posé aucun problème et la K7N420 Pro a été d'une stabilité à toute épreuve notamment grâce aux 6 MOSFET dont elle est dotée.

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A ce propos sachez que sur le plan de l'overclocking, la K7N420 Pro est assez peu fournie en fonctions puisque nous avons uniquement droit à la modification du voltage du processeur (-0.05 , -0.02, +0.02, +0.05 ou +0.10V, au choix) et à l'augmentation de la fréquence de bus (100, 105, 111, 114, 133, 137, 140, 145, 147, 154 et 157 MHz). A cette dernière sont associées différentes fréquences mémoires et AGP afin de pouvoir affiner au mieux l'overclocking en fonction de vos composants. On regrettera juste l'impossiblité de pouvoir changer le coefficient multiplicateur appliqué au processeur.Avant tout, il est important de rappeler sur quelle configuration on été effectués les tests :

- AMD Athlon XP 1800+ / AMD Thunderbird 1.33 GHz
- 256 Mo de mémoire DDR (2*128 Mo)
- Carte de référence nForce
- Carte Asus A7N
- Carte MSI K7N440
- NVIDIA GeForce2 GTS
- NVIDIA GeForce2 MX 400
- MSI K7T266 Pro 2 (KT266A)
- Elitegroup KS7A (SiS735)
- Asus A7M266 (AMD760)

Les performances disques

Pour évaluer les performances disques du nForce nous avons utilisé le classique Benchmark « DiskMark ». Voici les résultats que nous avons obtenus :

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Comme vous pouvez le voir tous les « southbridge » n'offrent pas vraiment le même niveau de performances disques et le nForce arrive en dernière position. Il n'y a toutefois pas de quoi dramatiser, les différences de performances entre les chipsets sont très faibles et seront peu perceptibles lors d'une utilisation courante.


Les performances du chip graphique intégré

Comme nous l'avons vu précédemment, le nForce dispose d'une solution graphique intégrée basée autour du GeForce2 MX. Le nForce supporte donc les multiples technologies 3D que NVIDIA a introduit avec ses chips graphiques GeForce2, comme le T&L de seconde génération ou les Texels Shaders.

Pour évaluer les performances de cet intégré nous avons d'abord utilisé deux barrettes de mémoires DDR (mise en application de l'architecture TwinBank) afin de disposer de la plus grande bande passante mémoire qui soit. Puis nous avons utilisé ensuite une seule et unique barrette pour se faire une idée des performances que le nForce 220 (sans Twinbank) sera capable de délivrer.

Voici les résultats obtenus dans un premier temps sous Quake3.

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Comme vous pouvez le constater, le nForce220 est globalement toujours à la traîne et offre des performances comparables à une GeForce2 MX200. Tandis que le nForce 420 offre des performances très proches du GeForce2 MX400, mais ce chip reste malgré tout supérieur du fait de sa bande passante plus élevée (2.7 Go/sec contre 2.1 Go/sec pour le nForce dans le pire des cas).

Voyons ce qu'il en est en mode 32 bits, toujours sous le célèbre jeu d'idSoftware.

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En 32 bits les résultats restent très similaires, même si l'écart entre le GeForce2 MX400 et le nForce 420 se creusent encore un peu plus, du fait de la différence de bande passante.

Quant au nForce 220 il reste toujours en bas de l'échelle, cette solution graphique équivalente à une GeForce 2 MX200 permettra tout de même de jouer dans de faibles résolutions sous certains jeux 3D. Chose que la solution graphique intégrée au i815, par exemple, est bien incapable d'offrir.Vérifions ces résultats obtenus sous OpenGL avec une application utilisant la célèbre API de Microsoft, j'ai nommé « Direct 3D », avec le Benchmark 3Dmark 2001 et Unreal Tournament :

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Sous Direct 3D l'écart qui sépare le GeForce2 MX400 et le nForce semble être moins prononcé, même s'il demeure bien présent. Les benchs en 1600x1200 n'ont pas pu être effectuées car avec le nForce affichait une erreur de mémoire dans cette résolution.

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Sous Unreal Tournament seule la résolution 1600x1200 permet d'obtenir des écarts de performances très élevés entre ces différentes solutions graphiques.

Pour conclure on peut dire que le nForce 420 offre pour la première fois dans l'histoire du PC, une solution graphique 3D intégrée tout à fait exploitable dans les jeux 3D récents à condition de ne pas monter trop haut en résolution. Une solution graphique qui se trouve à des années de lumière des i815 et autres Savage 4 qui ont du mal à rivaliser avec un TnT2 alors que le nForce 420 peut se targuer de talonner parfois le GeForce2 MX 400.

A présent observons les performances fournies par le chipset nForce en lui-même, et non de sa solution graphique intégrée.Commençons cette longue série par un simple Benchmark CPU à l'aide de l'utilitaire de SiSoft, Sandra 2001.

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Ici, le nForce ne domine que très légèrement le KT266A, de quelques dizaines de points dans le meilleur des cas. Les autres chipset comme l'AMD760 et le SiS735 restent derrière le duo nForce / KT266A, mais ne sont pas à la traîne pour autant.

A noter l'excellente prestation de l'A7N et la K7N420 d'Asus et de MSI qui obtiennent les meilleures performances à ce benchmark.

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Cette fois-ci, sous CPUMark, le nForce a une courte longueur d'avance sur le KT266A. Une avance qui s'accentue toutefois avec l'utilisation de l'Athlon XP, tandis que les chipset AMD760 et SiS735 font jeu égal.

On remarquera que sous CPUMark, l'Asus A7N et la carte nForce de référence obtiennent logiquement les mêmes performances mais la K7N420 de MSI reste en tête.Voici désormais les performances relevées dans les applications 3D, avec une carte graphique à base de GeForce2 GTS. Tous les benchs ont été effectués avec une résolution de 640x480 en 16 bits.

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Sous Quake3 et en mode fastest afin de ne pas être limité par la carte graphique, le nForce domine largement ses concurrents, l'utilisation du nouveau BIOS et surtout des nouveaux Drivers (1.14 contre 0.34 pour les tests parus auparavant) doit y être pour beaucoup.

Curieusement, cette fois-ci l'Asus A7N est clairement en retrait par rapport à la carte nForce de référence que NVIDIA nous avait fourni. Mais aux dernières nouvelles un nouveau bios qui vient tout juste de voir le jour permettrait à l'A7N de rejoindre la carte de référence sous Quake III.

La K7N420 Pro nous offre ici des performances extraordinaires, ceci est en grande partie due au nouveau driver nForce fourni avec la carte. En utilisant les anciens drivers on obtient avec cette carte des performances très légèrement supérieures à la carte de référence.

Vérifions ces résultats sous une application Direct 3D, en l'occurrence 3Dmark 2001 dans la partie Lobby High Details.

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Sous Direct 3D la supériorité du nForce se confirme, la différence est moins flagrante que sous Quake3 en terme de FPS, mais l'écart reste le même : une différence de 7% entre le chipset KT266A et le nForce.

Concernant les cartes Asus A7N et MSI K7N420, on ne peut que se féliciter de leurs très bonnes performances qui restent dans l'ensemble très proches ou supérieures de celles de la carte de référence de NVIDIA. Une très bonne nouvelle donc, d'autant plus que par le passé nous avions eu de mauvaises suprises avec d'autres chipsets.

Dernièrement, le KT266A malgré les excellentes potentialités offertes par les premiers modèles de cartes disponibles à la vente, on reste un net cran en-dessous de ce qu'offraient en terme de performances la carte de référence fournie par VIA. Heureusement comme nous avons pu le voir, ce n'est pas le cas du nForce.

Performances, qualité audio et contrôleur Ethernet

Via le MCP, NVIDIA nous offre une solution audio compatible Dolby de très grande qualité qui délivre un excellent son pour peu que vous soyez équipé d'un kit d'enceintes adéquat. Autant vous dire qu'un kit 5.1 serait très bien vu pour regarder vos films avec un son cinéma ou presque grâce au Dolby.

A noter que les fabricants auront également la possibilité de proposer deux sorties analogiques pour les possesseurs de kit 4.1.

Afin de mesurer les performances audio du MCP de NVIDIA nous avons effectué deux benchs sous Unreal Tournament (en 640x480) que nous avons patché avec le pack EAX fourni par Creative.

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On ne peut qu'être surpris par ces résultats, NVIDIA qui fait là ses premiers pas dans le domaine de l'audio nous offre des performances supérieures à la solution de Creative Labs, qui est certes vieille de quelques années maintenant mais qui demeure encore un excellent produit.

Pour ce qui est du contrôleur Ethernet il a fonctionné sans problème avec une connexion ADSL et un réseau local.

Seul véritable défaut, l'installation des pilotes est encore laborieuse. NVIDIA nous a toutefois annoncé qu'un kit de Drivers similaire au 4en1 de VIA devrait permettre d'installer tout cela (Detonator, driver Chipset, contrôleur Ethernet, contrôleur son) en quelques clics.

La stabilité et l'overclocking

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Que ce soit avec un processeur Thunderbird ou avec un Athlon XP, le chipset nForce de NVIDIA a montré une stabilité exemplaire pendant toute la phase de test.

En ce qui concerne la stabilité lors de l'overclocking il a été difficile de l'évaluer étant donné que la carte de référence ne permettait pas de modifier le coefficient multiplicateur du processeur.

Pour ce qui est de la fréquence de bus, là encore nous étions assez limité du fait que le chipset n'était pas recouvert d'un radiateur/ventilateur.

Heureusement, l'A7N d'Asus nous a permi d'aller un peu plus loin. Ainsi, grâce à la modification du voltage du processeur nous avons pu monter jusqu'à la fréquence de bus de 154 MHz (Thunderbird 1.33 overclocké à la fréquence de 154x9.5). Il n'a malheureusement pas été possible monter plus haut et si cela reste un bonne performance, c'est toujours inférieur à ce qu'avait permi la MSI K7T266 Pro2 (160 MHz). Il faut toutefois garder à l'esprit la complexité supérieure du nForce (il intègre une solution graphique) et le public visé par ce chipset (les OEM) clairement moins intéressé par l'overclocking.

La carte signée MSI ne s'est malheureusement pas montrée plus convainquante puisque nous avons été une fois de plus été limités à la fréquence de bus 154MHz avec un processeur Duron cette fois-ci, puisque pour rappel, la K7N420 ne permet pas de modifier le coefficient multiplicateur du processeur.

Conclusion :

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L'arrivée du nForce est un véritable miracle pour le marché de l'OEM, pour la première fois les intégrateurs OEM vont disposer d'une solution tout-en-une performante et tout à fait exploitable avec les applications 2D ou 3D actuelles.

Les acheteurs dépourvus de PC ou souhaitant mettre au point un nouveau PC devraient opter pour le nForce très rapidement et même si on ignore encore le prix exact des cartes nForce, elles devraient rester bon marché vu les fonctions qu'elles intégreront. Elles seront d'autant plus interessantes qu'elles offriront des performances excellentes, relativement proches de la carte de référence comme nous avons pu le vérifier avec l'Asus A7N et la MSI K7N420.

Ceux qui disposent déjà d'une carte graphique de qualité ou pour qui les performances 3D du nForce ne seraient pas suffisantes, se tourneront plutôt vers une solution à base de KT266A qui sera plus adaptée à leur budget par de surcoût dû au chip graphique intégré).

A ce propos, on ne peut que regretter le fait qu'une version sans solution graphique intégrée ne soit pas proposée, mais cela reste compréhensible étant donné la forte concurrence qui règne sur le marché des chipset classiques. NVIDIA n'a certainement pas voulu investir (en développement et en production) dans un marché déja saturé en offre, même en disposant d'un chip plus puissant.

Le nForce reste un chipset remarquable par le nombre d'innovations qu'il incorpore. Innovations réellement perceptibles et pas simple poudre aux yeux marketing...

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Concernant les cartes vendues dans le commerce, l'A7N et la K7N420 sont de très bonnes cartes qui offrent d'excellentes performances mais qui ne sont pas résolument orientées vers l'overclocking (modifications par jumper, quelques options encore absentes ...). A vous de voir donc si vous avez réellement besoin de ces options dédiées au "bidouillage", dans le cas d'une réponse positive il sera bon d'attendre quelques temps pour voir ce qu'Abit nous proposera.

Pour finir sachez malgré tout que notre coup de coeur revient, pour l'instant, à la carte de MSI qui sera vendue à un prix compétitif : 1590 FF soit environ 100 à 200 FF moins cher que la carte d'Asus. De plus cette carte offre tout le potentiel du nForce (sortie SPDIF, contrôleur réseau ...) et propose en plus une véritable sortie TV avec la solution graphique intégrée.

Si toutefois vous êtes un affectionnado d'Asus et que vous optez pour l'A7N, nous vous recommandons fortement d'attendre la version dépourvue des chips Realtek et C-Media (A7N-E) qui gonflent le prix de la carte un peu inutilement.
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