Parkan Iron Strategy

Nerces
Par Nerces, Spécialiste PC & Gaming.
Publié le 28 novembre 2001 à 21h24
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Peu connu dans nos contrées, le développeur de Parkan Iron Strategy n'est pourtant pas un nouveau venu. Nikita a en effet été fondé il y a déjà dix ans de cela, en octobre 1991. Il peut ainsi s'enorgueillir de plus de 60 jeux créés même si bien peu sont arrivés jusque chez nous. Avec l'aide de Monte Cristo, le développeur russe distribue aujourd'hui un jeu de stratégie temps réel prenant le parti de la ressemblance avec un illustre ancêtre : Battlezone.

Prenant place dans un futur assez lointain, Parkan Iron Strategy invite le joueur à prendre en main la destinée du commandant de bord du Parkan, un vaisseau spatial destiné au combat et à l'exploration. Alors que la guerre fait rage entre diverses méga-corporation pour le contrôle de ressources nouvellement découvertes, le Parkan s'écrase sur une planète inconnue aux mains de l'ennemi... C'est, comme le veut l'expression consacrée, ici que commence votre aventure !


Battlezone like ?

Malgré le succès que le jeu d'Activision a remporté auprès de la critique, il faut admettre que du côté du public le résultat ne fût pas tout à fait au même niveau. S'il a tout de même motivé le développement d'un Battlezone 2, il ne semble pas que la série puisse se prolonger encore davantage. Devant ce regrettable constat, on peut être surpris de voir débarquer un clone et c'est pourtant le cas avec ce Parkan Iron Strategy. Maintenant, dire qu'il s'agit d'un clone de Battlezone renseignera certainement les habitués du jeu d'Activision, mais c'est à peu près tout. Alors que je viens de parler du relatif échec commercial du soft, il semble en effet nécessaire d'expliquer un peu le fonctionnement d'une partie pour tout ceux auxquels la mention du jeu d'Activision ne réveille aucun souvenir. On peut en fait résumer le concept à un jeu de stratégie temps réel classique où il faut construire une base, récolter des ressources afin de constituer une armée capable d'attaquer l'adversaire ou simplement de défendre une position selon la mission.

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Un petit air de Battlezone

L'originalité vient de la représentation adoptée : en effet le joueur ne contrôle directement qu'une seule unité en vue subjective. Il peut ensuite passer différents ordres à ses bâtiments de production, à ses unités de récolte ou bien sûr à ses troupes. Le joueur doit de ce fait jongler avec différentes casquettes, sachant qu'en plus son unité principale est également un combattant et qu'il est souvent nécessaire d'être « au feu » (avec tous les dangers que cela comporte) pour bien apprécier la situation. Heureusement que l'intelligence artificielle de vos unités s'en tire avec les honneurs sans quoi cela deviendrait très difficile. Les missions, relativement nombreuses, se divisent en plusieurs chapitres aboutissant chacun à un élément clef. Il vous faudra cependant remporter pas mal de succès avant de vous voir confier de réels défis, vos premiers faits d'armes vous cantonnant le plus souvent à de simples escarmouches peu gratifiantes (prise d'un bête générateur, capture d'un nouveau modèle d'engin...).
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Pas à la hauteur de son aïeul

Sous-titre un peu sévère s'il en est, cette phrase résume cependant bien la situation et le sentiment après quelques heures de jeu : Parkan reste un ton en-dessous de Battlezone et ce, à tous les niveaux. Graphiquement et malgré les avancées technologiques qui ont vu le jour depuis le second Battlezone, le titre signé Nikita ne parvient pas réellement à prendre le dessus. Doté d'effets de lumière plus nombreux et de textures plus détaillées, on lui reprochera l'impression de vide qui se dégage des nombreuses scènes. La bande son n'est pas vraiment plus exaltante et propose aussi un certain contraste. D'un côté nous avons des bruitages, certes classiques, mais tout à fait corrects mais de l'autre nous subissons des musiques le plus souvent très mal choisies. Ainsi lors des combats, il faudra régulièrement supporter une sorte de hard rock de plus mauvais effet. Enfin, si les voix (intégralement en français) sont plus réussies que beaucoup d'autres doublages, elles sont affublées d'une sorte de filtre « robot » particulièrement vieillot qui gâche un peu le plaisir.

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Pas toujours simple de s'y retrouver

Ces défauts de réalisations, s'ils sont regrettables, ne seraient pas suffisant pour entacher un jeu dont le principe est si rare à l'heure actuelle, en revanche, un défaut majeur de conception risque bien de venir à bout de la patience des plus courageux. L'interface générale du soft est effectivement tout à fait discutable. Non qu'elle soit complexe, on aurait plutôt tendance à l'apprécier pour sa simplicité, mais elle oblige à faire des allers et retours incessants entre les différents bâtiments pour contrôler au mieux ses productions. Il est également assez délicat de mettre en place une quelconque stratégie tant il y a de choses à faire (construire, récolter, défendre, attaquer...) : résultat, on utilise souvent les mêmes tactiques simplistes et, bien sûr, on finit par se lasser.
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Un clonage partiellement maîtrisé

Battlezone 2 aura très prochainement deux ans et c'est donc avec une certaine joie que l'on attendait la venue de ce Parkan Iron Strategy. Après tout les clones ne sont pas désagréables lorsqu'ils sont peu nombreux et on ne peut pas dire que le filon Battlezone ait été surexploité ! Pour avoir de l'intérêt, il faut cependant qu'un clone puisse au moins se situer au niveau du maître. Or, malgré tous leurs efforts, les développeurs de Nikita ne parviennent jamais à ce résultat. Sans être vraiment mauvais, Parkan Iron Strategy supporte mal la comparaison avec son illustre ancêtre et non content de n'apporter aucune réelle innovation au genre, il se permet même d'ajouter certaines lourdeurs au jeu.

Il en résulte un soft qui plaira certainement aux fanas de Battlezone en mal d'aventure, mais qui ne risque pas de mettre à la portée de tous le concept pourtant si passionnant d'un titre resté trop loin des cannons du genre pour atteindre le « grand public ».

Parkan Iron Strategy

4

Les plus

  • Mélange action / stratégie temps réel
  • Réalisation agréable et ambiance réussie

Les moins

  • Quelques lourdeurs
  • Prise en main délicate

0

Réalisation7

Prise en main6

Durée de vie7

Nerces
Par Nerces
Spécialiste PC & Gaming

Tombé dans le jeu vidéo à une époque où il fallait une belle imagination pour voir ici un match de foot, là un combat de tanks dans ces quelques barres représentées à l'écran, j'ai suivi toutes les évolutions depuis quarante ans. Fidèle du PC, mais adepte de tous les genres, je n'ai du mal qu'avec les JRPG. Sinon, de la stratégie tour par tour la plus aride au FPS le plus spectaculaire en passant par les simulations sportives ou les jeux musicaux, je me fais à tout... avec une préférence pour la gestion et les jeux combinant plusieurs styles. Mon panthéon du jeu vidéo se composerait de trois séries : Elite, Civilization et Max Payne.

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