Dans le domaine du jeu de simulation, il faut avouer que les éditeurs sont créatifs. On a eu droit à des simulation de vie (Les Sims), simulation de zoo (Zoo Tycoon), simulation de chasse (Dear Hunter), simulation de casino (Casino Tycoon), simulation de train (Train Simulator), j'en passe et des meilleures. Un nouveau manque est maintenant comblé avec SnowCross : la simulation de motoneige.
N'accordons cependant pas trop d'importance aux termes employés. Le mot "simulation" est ici bien excessif et l'orientation prise par les développeurs est résolument "arcade". Après avoir passé une semaine à La Plagne, aux frais de la société, afin d'aborder le test de SnowCross dans de bonnes conditions, je lance le jeu.
Premier constat, l'interface est sobre, voire minimaliste. Pas de menus frénétiquement animés, pas de couleurs "flashies" et pas plus de trois modes de jeux à se mettre sous la dent. Nous avons donc le choix entre Course Solo, Action Immédiate et Tournoi, le mode multijoueurs étant aux abonnés absent.
Les deux premiers sont finalement très proches l'un de l'autre et l'Action Immédiate ressemble bien plus à un mode "hasard" qu'à autre chose. Il s'agit en fait de laisser la machine choisir toutes les options au hasard et se lancer dans l'aventure.
A fond, a fond, a fond... dans les sapins
Quatre concurrents, votre serviteur inclus, se disputent la coupe. La prise en main est instantanée et même un joueur débutant pourra terminer son premier tour sans se prendre trop de "gamelles". La finesse de conduite que l'on pouvait rencontrer dans des titres comme Rally Championship 2002 n'est ici pas de mise. Il suffit, la plupart du temps, de maintenir la touche d'accélération pressée, un léger relâchement suffisant à négocier un virage serré.Le contrôle de la moto neige s'apparente assez nettement à celui d'un hors-bord et le moteur graphique laisse pas mal de liberté pour aller visiter les abords de la piste. Il faudra d'ailleurs abuser des escapades hors-piste si l'on veut espérer prendre la pôle position.
SnowCross respecte les règles imposées par tout jeu de course qui se respecte et l'accès aux nouveaux circuits sera conditionné par les victoires obtenues. De la même manière, en mode championnat, du classement final dépendra le nombre "d'upgrade" gagnées. Ces dernières étant bien sûr là pour accroître différentes caractéristiques de votre bolide : vitesse, accélération, maniabilité ou encore stabilité.
Vite codé, vite oublié
Malgré l'ambiance scooter des neiges qui aurait pu apporter un petit quelque chose d'original dans un monde saturé de jeux de bagnoles, il faut reconnaître que techniquement il n'y a pas grand chose de vraiment neuf. Que les textures des scooters aient été remplacées par celles de motos et que les décors enneigés aient laissé la place à des paysages sahariens n'aurait pas fondementalement changer la donne... Le jeu se serait alors simplement appellé SandCross !En revanche, la maniabilité simplifiée qui caractérise le jeu ne sera pas forcément pour déplaire aux joueurs occasionnels ou débutants. Les éditeurs de simulations automobiles ne s'intéressant pas beaucoup à ce public avec des logiciels souvent très techniques comme Colin McRae par exemple.
Malgré tout et après quelques parties, on a quand même tendance à trouver le temps long. Certains circuits de jour se retrouvent dans les courses de nuit, les virages s'enchaînent sans grand suspense, mais c'est surtout le manque cruel de défi qui risque bien de lasser le joueur. L'intelligence artificielle pour le moins singulière des adversaires n'est d'ailleurs certainement pas étrangère à ce sentiment de lassitude, explication : lorsque l'on joue de manière médiocre, enchaînant les "bains de neige", les joueurs contrôlés par la machine ont tendance à ralentir, comme pour vous attendre. Par contre, dès que l'on prend du poil de la bête, ils redoublent de maîtrise, un peu comme s'il avaient dans la poche de leur blouson un fiole de potion "panoramixienne" : frustrant.
L'inverse se vérifie également. Même en jouant de manière agressive et en poussant dans le fossé tous les adversaires, il ne leur faudra que quelques secondes pour se remettre en selle et vous remttre le grappin dessus. Il devient alors quasiment impossible de terminer avec un tour de retard ou d'avance et ce, quelque soit le niveau du joueur.
Si on ajoute à cela le fait qu'il soit impossible de sauvegarder avant d'avoir effectué les trois courses que comprennent une saison, SnowCross risque d'en fatiguer plus d'un. Moi le premier ! Reste qu'à la réflexion et pour 30€, mon petit frère (tous les jeunes joueurs en fait) pourrait bien accrocher à la facilité de prise en main du jeu. La complexité et la richesse des jeux de courses, à la demande des gros joueurs, étant le dada de pas mal d'autres éditeurs.
Graphismes : 12/20
Bande son : 9/20
Intérêt : 11/20
Durée de vie : 9/20
Bande son : 9/20
Intérêt : 11/20
Durée de vie : 9/20