Arx Fatalis devrait sortir le 25 avril prochain sous la férule du dynamique éditeur allemand Fishtank Interactive. En attendant ce grand jour, nous vous invitons à ce petit aperçu du premier titre de la jeune équipe d'Arkane Studios qui semble en passe de s'approprier la réplique du Cid : "Aux âmes bien nées, la valeur n'attend pas le nombre des années !".
Entre quatre murs...
Les amateurs des premiers jeux de rôles informatique se souviennent certainement de titres comme Dungeon Master ou Ultima Underworld. Arkane Studios a visiblement puisé une bonne part de son inspiration dans ces vénérables ancêtres. Le monde d'Arx Fatalis a effectivement perdu son Soleil et pour fuir les rigueurs climatiques de la surface, les populations se sont réfugiées dans d'immenses souterrains.Les différents niveaux de ces souterrains construits par les nains ont été attribués à différents peuples avec par exemple les humains au sommet. Hélas, cette relative entente ne dura pas longtemps et les tensions entre les différentes communautés ont rapidement ressurgies.
Création du personnage et promenade en taverne
Le joueur prend en main la destiné d'un seul personnage au contraire de nombreux jeux du genre qui préfèrent une équipe complète. Votre avatar pourra bien sûr être personnalisé et libre à vous d'opter pour un magicien, un guerrier ou voleur par exemple lors de sa création et de la distribution des points d'aptitude.
Liberté maximale
Tout commence dans une prison alors que votre personnage a perdu la mémoire. Cet artifice régulièrement utilisé par les concepteurs permet au joueur de découvrir l'univers du jeu en même temps que son héros. Il faudra donc évidemment commencer par s'évader et échapper aux geôliers. Ce premier "niveau" est une sorte de didacticiel qui permet de se familiariser très rapidement avec les commandes. C'est une bonne idée car le système de combat est à cent lieues de ce qui se fait généralement et fera penser à ceux d'un Die By The Sword par exemple.Le jeu étant constamment en vue subjective vous ne verrez que votre avant-bras et, évidemment, l'arme dans la main (droite, il n'y a pas de gauchers). Ensuite à vous de varier les coups en manipulant le plus adroitement possible la souris et en maintenant plus ou moins longtemps le bouton appuyé pour augmenter la puissance.
On prend le coup assez rapidement et ce système donne finalement un certain réalisme qui n'est pas désagréable. On entre beaucoup plus dans les combats et l'ambiance n'en est que plus présente. De la même manière le système de magie est assez original puisqu'il faut dessiner à l'écran les Runes employées pour le sort. Ici aussi les premiers essais sont peu concluants mais on prend rapidement "le coup" et seul reste alors cette impression de réalisme accru.
Le monde d'Arx Fatalis étant intégralement souterrain, il ne faudra pas s'attendre à visiter de verts pâturages ou d'immenses et bucoliques forêts. Malgré cette apparente limitation, les développeurs ont réussi à donner au joueur l'impression qu'il peut tout faire. Les obstacles peuvent généralement être contourner de différentes manières et les actions disponibles sont assez nombreuses. Plutôt que de foncer tête baissée au devant des adversaires, se creuser un minimum les ménages pourra être payant : il sera par exemple possible d'empoisonner la nourriture d'un garde ou bien de se faufiler discrètement dans le dos d'une sentinelle.
Cette liberté d'action est rendue plus facile par les limitations des souterrains, pour autant le jeu n'est pas à l'abris de bugs éventuels et il faudra donc voir si les gars d'Arkane Studios ont réussi à éviter l'écueil de nombreux autres titres à la liberté importante comme Fallout ou Daggerfall. En l'état actuel des choses, il n'y a pas trop à se plaindre et les bugs rencontrés concernent surtout la gestion des objets 3D qui laisse parfois à désirer.
C'est bô !
Les premières images d'Arx Fatalis laissaient penser à un jeu superbe : la preview ne dément pas cette impression. S'il n'est pas le plus beau soft en vue subjective, il n'en demeure pas moins tout à fait remarquable. La qualité des textures et leur précision n'ont par exemple que peu d'égaux et des titres comme Medal Of Honor ou Return to castle wolfenstein ne font pas vraiment mieux.De magnifiques effets de lumières servent une réalisation de qualité
Les lumières ont une importance capitale pour un titre exclusivement en intérieur et le moins que l'on puisse dire est qu'elle participent pour beaucoup à l'ambiance oppressante qui s'intalle rapidement. Les effets sont dynamiques et on se surprendra à jouer avec le pilier d'une salle pour remarquer les ombres sur les différents objets.
Les textures des murs sont stupéfiantes et si les personnages ou autres créatures sont plus classiques, ils ne jurent absolument pas. Pour en revenir aux bugs dont nous parlions tout à l'heure, on regrettera donc que certains objets aient des réactions un peu étranges en particulier lorsque notre personnage les lance à travers une pièce : ils ont tendance à rester accroché contre un mur.
La réalisation est dans l'ensemble très impressionnante et on attend impatiemment la version finale pour voir si les développeurs auront tout de même réussi à varier les décors. En ce qui concerne la machine nécessaire, cette preview n'était pas contre pas vraiment probante et le jeu avait tendance à être un peu lourd... Gageons qu'une optimisation en fera baisser les besoins.
Un hit en puissance !
Ce rapide tour d'horizon d'Arx Fatalis ne constitue pas véritablement un test. Il m'a été impossible de juger de la durée de vie réelle du soft et certains bugs récurrents seront à corriger. Il n'en reste pas moins que l'impression laissée par cette preview est incroyablement positive.Arx Fatalis est assurément un jeu au potentiel énorme. S'il risque de dérouter les amateurs d'hack'n slay dans le genre de Diablo, il ravira sans aucun doute les amateurs de softs plus "ambitieux" et surtout moins linéaires... Il n'y a plus qu'à attendre le mois d'avril, maintenant !