Une première extension baptisée Art Of War était déjà venue souligner le succès des Cosaques. Malgré un prix un petit peu élevé compte tenu des améliorations apportées, le succès fut là encore au rendez-vous. Parallèlement au développement d'American Conquest, CDV s'est donc mis au travail afin d'offrir à ses fans une ultime version de son jeu phare... Préparez-vous les Cosaques sont de retour !
Cent fois sur le métier...
... Remets ton ouvrage ! Visiblement très en phase avec ce vieil adage populaire, les développeurs de CDV remettent donc, un an après, le couvert. Ce troisième volet de la série Cossacks, sous-titré Back To War, ne change pas fondamentalement la donne et se contente en définitive de peaufiner un système de jeu qui a déjà fait ses preuves au point d'avoir conquis plus de 100.000 joueurs en France. Il s'agit plus d'un hommage à leur premier succès que d'un nouveau projet. Commençons par le commencement et donc par le fait qu'il n'est pas nécessaire de posséder le jeu de base pour installer Back To War. C'est qu'en fait le jeu de CDV tient davantage de ce qu'on appelle le « standalone » que de la véritable extension. L'avantage pour les nouveaux venus est évident puisqu'ils n'auront pas à débourser des milles et des cents pour se lancer dans la partie. Les fans absolus, ceux qui veulent posséder l'intégrale Cossacks, ne sont pas davantage floués puisque Back To War est vendu autour de 30€... Très raisonnable. Afin de ne pas répéter inutilement les éléments de base qui font de Cossacks le succès que l'on connaît, je conseillerais aux nouveaux venus de prendre quelques minutes pour lire notre test du jeu de base, Cossacks : European Wars, puis celui de l'extension Cossacks : Art Of War.En effet, le titre qui nous préoccupe aujourd'hui fonctionne exactement de la même manière que ses prédécesseurs. Il utilise le même système de ressources, les mêmes bâtiments de production, la même progression technologique et les mêmes méthodes de combat. Cossacks : Back To War doit, comme nous l'avons déjà dit, être vu comme un hommage et se contente donc d'apporter çà et là modifications et suppléments. C'est ainsi que l'on peut dénombrer 101 nouvelles missions solo, deux nations inédites (Hongrie et Suisse) et une nouvelle unité spéciale pour les peuples Algériens et Turcs (le Bédouin). Ces apports sont les plus évidents et les plus directement « palpables » au lancement du jeu. Les développeurs ont toutefois ajouté d'autres petites choses non dénuées d'intérêt comme l'intégration du système VIZOR pour les parties multijoueurs afin de pouvoir assister aux parties réseau en tant que simple spectateur. Le système de championnat ACS permet pour sa part d'améliorer les championnats d'Art Of War en créant un des championnats automatiques pour les 100 meilleurs joueurs référencés. Nous citerons également et pour finir l'amélioration de l'intelligence artificielle du jeu et l'intégration d'un mod permettant de profiter de nouvelles unités et de changer un peu le concept général.
De l'introduction à la moindre séquence de jeu : pas de doute, il s'agit d'un Cossacks !
A l'Ouest rien de nouveau ?
Cette liste plutôt conséquente de suppléments ne doit toutefois pas faire passer Cossacks : Back To War pour ce qu'il n'est pas : un jeu vraiment novateur. Il s'agit toujours d'un Cossacks et en ce sens il souffre hélas des mêmes tares que ses prédécesseurs. L'intelligence artificielle a beau être plus fine, elle figure toujours parmi les plus mauvaises du moment et vous aurez tôt fait de coincer d'importantes troupes à la porte de vos fortifications ou de voir vos paysans bêtement inactifs autour d'un moulin nouvellement construit. De la même manière, les nations de Cossacks sont toujours aussi proches les unes des autres et ce n'est pas la venue de la Hongrie ou de la Suisse qui changera fondamentalement la donne. Des différences entre les peuples existent, mais rien de comparable avec celles qu'on peut relever entre les Protoss et les Zerg de Starcraft par exemple.La Der des Der ?
Cossacks : Back To War marque la fin d'une époque pour son développeur, CDV. Cette ultime variation sur le thème de Cossacks permet de mettre un terme à une série un peu à part au sein des innombrables jeux de stratégie temps réel. Avec Back To War, la boucle est maintenant bouclée ou comme le dirait JCVD (Jean-Claude Van Damme pour les non-initiés), le « full-cycle » a été accompli (ça c'est de la référence !). Toujours aussi peu gourmand en puissance machine, cette ultime déclinaison devrait faire plaisir à tous les amateurs de stratégie délaissés par les récentes usines à gaz de Blizzard ou Ensemble Studios.Les possesseurs des anciennes versions risquent toutefois d'être un peu déçus par le petit nombre de nouveautés et peuvent donc, à moins d'être véritablement intoxiqués, se dispenser de cet achat. Les autres se doivent en revanche de jeter un oeil à ce titre un peu en marge, mais ô combien efficace. Je finirai avec un remerciement emprunté à mon maître à penser, Pierre Desproges qui au détour d'une démonstration dont il avait le secret se permettait un consternant, mais fort à propos : clic-clac, merci Cosaque !