Introduction
Au fil des derniers mois la gravure de DVD s'est popularisée à vitesse grand V, d'une part parce que les graveurs sont bien plus abordables qu'il ne fut un temps, d'autre part parce qu'ils sont également plus véloces. Bien sûr l'essor des DivX et la tentation de copier ses DVD vidéos n'y sont sans doute pas étrangers. Quoiqu'il en soit deux standards différents de DVD enregistrables existent et il fallait jusqu'alors choisir son camp entre DVD-R/RW ou DVD+R/RW au moment de l'achat. Chaque standard ayant ses propres avantages et inconvénients le choix entre DVD-R et DVD+R était pour le moins cornélien !
Mais c'était sans compter sur Sony dont la capacité à innover sur des secteurs où on ne l'attend pas est toujours aussi surprenante. Le constructeur nippon a en effet lancé tout récemment le graveur DVD ultime, du moins sur le papier. Le DRU-500A, puisque c'est son nom, a dores et déjà fait couler beaucoup d'encre pour la simple et bonne raison qu'il s'agit là du tout premier graveur universel à pouvoir enregistrer indifféremment les DVD-R/RW, les DVD+R/RW ainsi que les CD-R/RW. Cette compatibilité multi standard fait que ce graveur est en rupture de stock chez pratiquement tous les commerçants tellement la demande est forte. Ce véritable engouement a encore pris de l'ampleur lorsque Sony a publié un firmware gratuit permettant d'augmenter la vitesse de gravure des DVD+R ! Mais ce graveur est-il à la hauteur du tapage médiatique dont il a été l'objet ? C'est ce que nous allons voir ici.
Design
De manière générale Sony a toujours été réputé pour le design de ses produits. Toutefois force est de constater que jusqu'à présent le constructeur, à la réputation flamboyante, ne faisait guère d'effort pour soigner l'allure de ses unités optiques pour PC. Ce n'est heureusement pas le cas du DRU-500A qui tranche singulièrement avec les précédents modèles. L'unité arbore fièrement une façade toute blanche dont le panneau frontal du tiroir est des plus esthétiques grâce à sa couleur grise métallisée. Hormis cela, la façade est dotée de bien peu d'ornements et révèle simplement la présence d'une diode de couleur ambre indiquant l'état du graveur et d'un bouton d'éjection. Exit donc la molette de réglage du volume ou la prise casque dont l'utilité est, il faut bien l'avouer, contestable. Sony n'a heureusement pas oublié d'équiper le graveur d'un système d'éjection d'urgence via la présence d'un petit orifice. L'arrière du graveur est des plus classiques, on y trouve pêle-mêle : un connecteur IDE, un connecteur Molex, une sortie audio analogique et le traditionnel cavalier de réglage maître/esclave. Au fil de nos divers tests le graveur nous a paru silencieux en fonctionnement bien que l'éjection soit particulièrement brutale et bruyante.Un design hors du commun ?
Deux formats DVD : il ne doit en rester qu'un
L'informatique est un monde atypique et il est fréquent que les constructeurs fassent compliqué alors qu'ils pourraient faire simple. Alors que le DVD enregistrable est du plus haut intérêt, les fabricants de graveur n'ont pas pu s'entendre. Ce qui explique la cohabitation de deux formats de DVD concurrents offrant chacun la même capacité de stockage, c'est-à-dire 4,7Go. A tout seigneur tout honneur, le DVD-R initié par Pioneer a l'avantage d'offrir une compatibilité maximale avec les platines DVD de salon lorsque le média est utilisé pour stocker des vidéos. Si Pioneer revendique la plus forte part de marché, son talon d'Achille réside dans le format DVD-RW qui est séquentiel et donc peu adapté aux exigences du stockage de données. De l'autre côté le format DVD+R est peu pérenne car plus cher et plus problématique en terme de compatibilité que le DVD-R. Le format DVD+RW est sans conteste le meilleur support pour stocker des données. Ce format a d'ailleurs remporté les faveurs de Microsoft qui offrira un support natif du dit format dans les prochaines versions de Windows. Alors qu'en DVD-RW il faut effacer l'intégralité d'un disque pour supprimer un fichier existant, cette opération se fait à la volée sur un DVD+RW et point n'est besoin d'effacer l'ensemble du support. En effet le DVD+RW supporte l'écriture aléatoire et gère matériellement les éventuels défauts physiques d'un média. A l'usage le DVD+RW est très souple et s'utilise à la manière d'un disque dur pour peu que vous disposiez du logiciel adéquat prenant en charge l'UDF sous Windows.
Fonctionnalités
Le dernier graveur de Sony est indubitablement le plus complet des graveurs DVD disponible à ce jour. Il grave donc les DVD-R en 4x, les DVD-RW en 2x, les DVD+R en 4x et les DVD+RW en 2.4x. Du côté de la gravure des CD, le graveur est annoncé comme étant capable de graver les CD-R en 24x et les CD-RW à la vitesse de 10x. La lecture des CD-Rom s'effectue à la vitesse de 32x, contre 8x pour les DVD-ROM en 8x alors que l'extraction audio numérique (DAE) se fait à 32x. Sony annonce des temps d'accès assez moyens : 200ms pour les DVD et 160ms pour les CD. A la lecture de ces spécifications pour le moins alléchantes on comprend l'engouement du grand public pour ce graveur véritablement universel. Nous ne vous cacherons pas notre propre impatience quant à tester ce graveur.
Le DRU-500A de Sony est l'un des très rares graveurs de DVD a embarquer 8Mo de mémoire cache. Ceci est tout à fait appréciable dans la mesure où les 2Mo de cache qui équipent généralement les graveurs de DVD sont bien souvent insuffisant pour mener à bien la gravure d'un DVD de 4,7Go ce qui force le graveur à recourir trop fréquemment à la méthode de Buffer underrun. Bien entendu le DRU-500A est doté de la technologie Power-Burn, propriétaire à Sony, qui suspend automatiquement la gravure si le flux de données est interrompu pour la reprendre dès que le débit redevient convenable. Power-Burn est légèrement plus élaboré que le célèbre BURN-Proof de Sanyo, puisqu'il reprend la gravure immédiatement sans créer aucun gap. Qui plus est, si le graveur estime que l'ordinateur a du mal à débiter les données assez rapidement du disque dur, il abaissera automatiquement la vitesse de gravure. De fait vous ne devriez pas rencontrer d'échecs de gravure. Sony a également développé la fonction lossless technology qui permet l'utilisation du Power-Burn avec les DVD sans compromettre la qualité du DVD gravé. Certains graveurs de DVD ont pour défaut de créer des espaces vides à chaque utilisation de la technologie anti buffer underrun avec pour résultat l'impossibilité de lire le DVD sur diverses platines de salon ou lecteurs PC. Disponible en version ATAPI interne le graveur exploite une interface UltraDMA 33.
La gravure de CD-R utilise la méthode d'écriture Z-CLV (ou Zoned Constant Linear Velocity). Dans les faits le DRU-500A démarre la gravure d'un CD à la vitesse de 16x avant de franchir un premier palier à la quinzième minute pour atteindre les 20x. Enfin vers la moitié du média la vitesse de gravure atteint le dernier palier de 24x. Du côté de l'overburning de CD, il ne fallait pas attendre d'un graveur DVD de véritables prouesses. Durant nos tests nous n'avons pas pu excéder les 80 minutes, exit donc les CD de 99 minutes... Au contraire le Sony DRU-500A est capable de lire certains CD-R de 99 minutes. Enfin les copieurs seront ravis d'apprendre que le dernier-né des graveurs Sony supporte le mode DAO/96. La fonction EFM n'est par contre pas prise en charge et il faudra se contenter d'une compatibilité SafeDisc 2 uniquement. Dernière précision, le graveur n'est pas capable de lire les disques audio protégés par la technologie Key2Audio, on n'en attendait pas moins de la part de Sony...
Electronique du DRU-500A
Package logiciel
Alors que la plupart des graveurs en version retail sont livrés avec une offre logicielle des plus chiches, chez Sony abondance de logiciel semble ne pas nuire ! Le logiciel le plus important est Veritas Record Now qui permet de créer puis d'enregistrer vos données sur CD ou DVD. Très simple ce logiciel propose trois étapes pour mener à bien une gravure : la sélection du graveur, l'ajout des fichiers ou dossiers et la gravure en elle-même. Ce logiciel est certes simple d'approche mais particulièrement dépouillé. C'est pourquoi Sony communique dans sa documentation un lien pour télécharger gratuitement la version complète de RecordNow DX. RecordNox DX est beaucoup plus complet et permet notamment de créer des fichiers image, d'extraire des pistes audio, de copier des CD, de créer des Video CD et de réaliser vos propres compilations.Pour ce qui est de la création de DVD vidéos Sony a opté pour Sonic MyDVD 4.0 et son compagnon de route ArcSoft ShowBiz. Ainsi vous pourrez capturer vos vidéos familiales depuis ShowBiz, pour peu que vous disposiez d'une carte d'acquisition, en vue de les monter. Dès que le montage est terminé et une fois les transitions insérées vous pourrez créer les menus de votre DVD vidéo sous MyDVD avant de le graver. Notez que Sony propose dès à présent un lien pour télécharger gratuitement la version 4.5 de MyDVD lorsque cette dernière sera disponible. Pour la sauvegarde de données Sony livre Simple Backup. Ce logiciel, signé Veritas, permet de sauvegarder simplement le contenu de vos Disques durs ou répertoires. Enfin Sony n'oublie pas pour autant l'aspect multimédia de son produit et livre PowerDVD XP et Musicmatch Jukebox. PowerDVD XP autorise la lecture de DVD vidéos alors que MusicMatch Jukebox est un excellent lecteur de fichiers multimédias de type MP3 & WMA. Enfin il est possible de télécharger gratuitement depuis le CD deux autres logiciels Veritas : DLA qui permet d'écrire sur les DVD+RW et CD-RW à la volée depuis l'explorateur Windows en glissant déposant des fichiers. Bref le bundle logiciel du DRU-500A est des plus complets. Notre seul regret est l'absence de Nero 5.5 qui demeure la référence des logiciels de gravure.
Veritas SimpleBackup, RecordNow
RecordNow DX & PowerDVD XP 4.0
Sonic MyDVD 4.0 & MusicMatch Jukebox 7.1