Ce modèle très haute capacité, Maxtor le décline en deux versions plus ou moins faciles à trouver en France à l'heure actuelle. Un modèle interne qui se négocie autour de 420€ et, c'est un peu paradoxal, un modèle externe compatible FireWire / USB1 / USB2 que l'on parvient à dénicher à 400€ en cherchant un peu (prix indicatif 499€). C'est d'ailleurs ce dernier, le Personal Storage 5000XT, que nous avons choisi de tester.
Il est mimi ce boîtier !
L'impressionnante boîte dans laquelle Maxtor livre son 5000XT laisse au premier coup d'oeil relativement perplexe et n'importe qui devrait se dire : "Ben mince, on m'avait pourtant juré qu'il était petit !". Le fait est qu'une fois sorti de son encombrant emballage, il a déjà bien meilleure allure. La boîte contient surtout beaucoup de carton et de quoi maintenir convenablement notre "précieux" en place.Le disque en lui-même est même plutôt petit et sa "transportabilité" n'est pas un mensonge. Jugez donc par vous-même, il mesure seulement 41 x 152 x 219 mm pour un poids d'environ 1.22 kg ! Il devient dès lors très facile de l'utiliser comme station de stockage itinérante d'autant plus qu'il dispose de la triple norme USB1 / USB2 / FireWire afin de se connecter partout. Dans la boîte, on trouve à ses côtés un accessoire qui refroidit tout de même un peu : un transformateur. Il ne fallait évidemment pas trop espérer et malgré l'utilisation d'un disque 5400 tr/mn, le Maxtor 5000XT a besoin d'une alimentation externe pour fonctionner. Si le port USB ne permet pas d'alimenter de périphériques un tant soit peu gourmands, on regrettera tout de même qu'il en soit de même avec le FireWire pourtant capable de délivrer un courant à l'intensité double (12V à 1A contre 5V à 500mA pour l'USB)... Tant pis, on fera avec !
Le transformateur n'est de toute façon pas énorme et il ne constituera pas un handicap trop lourd pour l'utilisateur itinérant. On appréciera par contre la bonne longueur du fil qui le relie au disque dur lui-même : . Sachez également que Maxtor n'a presque rien oublié puisqu'il livre en plus un câble USB2, un câble FireWire 6 broches et un petit socle destiné à maintenir le disque à la verticale. On perd alors l'avantage de pouvoir empiler les 5000XT mais on gagne de la place ! On regrettera tout de même que Maxtor ne livre pas de câble FireWire permettant de relier plusieurs disques ensembles mais on ne peut pas tout avoir !
Un boîtier bien conçu
Un petit tour du propriétaire s'impose et le moins que l'on puisse dire est que Maxtor ne s'embarasse pas de fioritures avec son disque externe. C'est ainsi que sur la façade on ne trouve rien d'autre que le voyant de mise sous tension, celui de la lecture / écriture et un bouton "one touch" sur lequel nous reviendrons plus tard. L'arrière est plus propice aux commentaires riche qu'il est des nombreux connecteurs prévus par le fabricant. On retrouve donc la prise de courant destiné à accueillir le câble du petit tranformateur fourni, le connecteur USB compatible avec les deux normes actuelles et deux connecteurs FireWire. Il est possible de choisir indifférement l'une ou l'autre de ces prises et s'il y en a deux, c'est que les périphériques FireWire peuvent, à la manière des SCSI, être chaînés les uns aux autres.Si par exemple vous décidez d'acquérir un deuxième Maxtor 5000XT, il ne sera pas nécessaire de disposer d'un deuxième port FireWire sur le PC puisqu'il suffira de le brancher sur son petit frère. Remarquons d'ailleurs que Maxtor a tout particulièrement pensé à ceux qui auraient envie d'acheter un autre de ces bébés afin d'atteindre des capacités astronomiques. Les quatre coins noirs servent en fait de garde-fou aux pieds blancs du disque dur supplémentaire qui sera dès lors parfaitement maintenu en place. Ce n'est certes pas aussi "pro" que les systèmes mis au point par par exemple, mais cela rempli parfaitement son office tout en étant beaucoup moins cher !
En y réfléchissant deux secondes, on s'aperçoit tout de même que Maxtor a oublié un "accessoire" crucial sur son disque externe. On peut en effet chercher très longtemps le moindre interrupteur de mise sous tension : il n'y en a tout simplement pas ! Ce n'est pas catastrophique dans la mesure ou le branchement / débranchement se fait sans problème mais on aurait bien aimé une solution moins "barbare" !
Une installation simplissime !
Tout particulièrement destiné aux systèmes les plus plug'n play du moment (Windows XP ou MacOS X), le 5000XT s'installe sans le moindre soucis. Il est cependant évidemment possible de l'exploiter avec d'autres systèmes comme Windows 98SE, Windows ME, Windows 2000 et MacOS 9.1 (ou supérieur). On regrettera tout de même que rien ne soit prévu pour Windows 95/98, mais cela ne dépendait pas seulement de Maxtor. Que vous choisissiez de le brancher en FireWire ou en USB, le disque dur est toujours aussi simple à mettre en place. Une fois branché sur le secteur (le disque n'est pas auto-alimenté je vous le rappelle), vous choisissez le port qui le réceptionnera et attendez que le système d'exploitation ait démarré pour le brancher. En principe, le système s'occupe de tout et il ne faudra que penser à mettre le CD ROM contenant les pilotes afin que le périphérique soit parfaitement reconnu.FireWire ou USB, vous avez le choix des armes !
Au moment du branchement Windows ou MacOS monte tout seul la ou les partitions qui composent votre 5000XT : c'est on ne peut plus simple ! Par défaut, il ne comporte qu'une seule partition principale recouvrant 100% de l'espace disque (233 Go et non 250 Go du fait de la façon de calculer différente entre Windows et les fabricants de disques durs). Cette partition est formatée en FAT32 et un reformatage complet (pour moi en NTFS) prendra un certain temps que nous n'avons pas chronométré précisément mais qui dépasse les deux heures. Les volumes montés au branchement sont aussi accessibles qu'un disque dur standard et n'attendent plus que vos sollicitations.
Fonction "one touch"
S'il est possible d'utiliser ce lecteur externe comme un simple disque dur, Maxtor a également pensé à une petite fonction bien sympathique qu'il a baptisé "one touch". Accessible depuis un logiciel qu'il faut préalablement installer et depuis l'unique bouton en façade du disque dur, cette fonction permet de sauvegarder les fichiers d'un disque de son choix en "une touche". Le logiciel choisit par Maxtor pour intégrer cette fonction est le Retrospect Express 5.6 de Dantz. Plutôt puissant ce soft permet de modifier le script "one touch" qui est utilisé par le bouton du disque dur afin qu'il convienne davantage à vos besoins.Il est ainsi possible de configurer la mise à jour automatique d'un seul dossier, d'un ensemble de fichiers clairement définis ou bien encore d'un volume complet. Il est enfin possible de paramétrer une mise à jour "programmée" : une fonction offre en effet un outil pour choisir une actualisation journalière, hebdomadaire, mensuelle... A la base la fonction "one touch" est trop simpliste pour servir à beaucoup d'utilisateurs mais si on prend le temps de regarder un peu plus comment fonctionne Retrospect, cela devient un outil vraiment puissant. Le 5000XT devient alors un lecteur de sauvegarde simple et très pratique.
Retrospect est un logiciel puissant qui donne une nouvelle dimension au "one touch".
Notons enfin deux éléments qui ne manqueront pas d'avoir leur importance chez certains. Le 5000XT, étant basé sur un disque dur 5400 tr/mn, chauffe très peu. Il peut de se fait se passer de ventilateur ce qui limite d'autant les nuisances sonores qu'il génère. Maxtor nous livre ici un disque pratique, dotés de fonctions intéressantes, d'une grande capacité de stockage et qui plus est silencieux... Il ne reste plus qu'à vérifier ses performances !
Mesurer les performances d'un disque externe se fait en fait de la même manière que pour un disque dur interne. Les mêmes logiciels sont utilisés et le protocole de test est en fin de compte sensiblement identique. Le Maxtor 5000XT nous pousse tout de même à effectuer davantage de tests du fait de sa triple interface USB1 / USB2 / FireWire : l'interface étant presque aussi importante que la mécanique dans le cas d'un disque dur.
Protocole de test
Nous avons donc choisi de faire passer plusieurs tests à ce 5000XT et les avons reconduit deux fois. Un fois lorsqu'il était branché sur le port FireWire puis une seconde fois sur un port USB2. Nous avons volontairement mis de côté le port USB1 pour d'évidentes raisons de performances : un port USB1 ne peut bien sûr pas permettre à un disque dur de s'exprimer convenablement, mais une telle compatibilité pourra toujours dépanner certains utilisateurs. Enfin nous avons comparé les résultats obtenus à deux Disques durs relativement répandus mais connectés en IDE eux : un 60GXP de 40 Go et un IBM 120GXP de 120 Go. Voici plus précisément notre configuration de test :- Shuttle SS51G
- Intel Pentium4 2.13 GHz (bus 533 MHz)
- 2*256 Mo PC2700 Corsair (333 MHz)
SiSoft Sandra 2003
Nous avons commencé notre série de tests par un logiciel dit "générique", le célèbre Sandra 2003 de SiSoft. C'est un logiciel de mesure relativement simple et les résultats obtenus avec lui ne doivent servir que d'indication, ils ne sont en effet ni très rigoureux, ni très précis. Toujours est-il qu'avec lui le disque externe Maxtor fait bien pâle figure. Il est largement distancé par les deux disques IBM et le 120GXP signe même des performances 42% supérieures à celle du 5000XT connecté en FireWire. Cette norme FireWire montre tout de même un comportement un peu supérieur à l'USB2.
HD Tach v2.61
Le Maxtor 5000XT : à gauche en FireWire et à droite en USB2
Nos deux IBM en IDE : à gauche le 120 GXP (120Go) et à droite le 60GXP (40Go).
Très connu des amateurs d'unités de stockage, HD Tach l'est beaucoup moins du grand public. Il s'agit d'un soft très efficace pour tester les performances d'un périphérique de sauvegarde. Il souffre toutefois d'un défaut particulièrement gênant : il faut impérativement disposer d'un disque non-partitionné pour réaliser le test d'écriture. Nous n'avions hélas pas cette possiblité et nous sommes donc contenté d'un test de lecture déjà très parlant. Notez également que les nombreux accidents visibles sur les courbes des différents disques ne sont pas toujours très significatifs. Le résultat final, par contre, est riche d'enseignements. Quel que soit le disque testé on voit tout d'abord que plus on se rapproche de la fin du disque plus les performances sont basses : c'est un phénomène tout à fait normal inhérent au mode de fonctionnement des disques durs.
On voit également que le disque Maxtor est nettement bridé par son interface que l'on utilise l'USB2 ou le FireWire (cf. plateaux sur les tests du 5000XT jusqu'à 140 Go). Plus intéressant encore, l'USB2 s'avère nettement moins efficace que le FireWire et termine ce test avec un débit moyen inférieur de quelques 1300kps. A contrario, le taux de transfert en mode burst et le temps d'accès sont sensiblement équivalents. Enfin le taux d'occupation processeur est très nettement à l'avantage du FireWire et logiciels de mesure mis à part cela se ressent en utilisation courante même si l'USB reste parfaitement fonctionnel.
Lorsque l'on compare les résultats obtenus avec le FireWire (clairement vainqueur de son duel contre l'USB2) et les disques IBM internes, on remarque plusieurs choses intéressantes. Tout d'abord l'interface bride beaucoup les performances des disques aussi bien en mode séquentiel qu'en mode burst. Cela induit en outre un temps d'accès nettement supérieur à ce que l'on peut observer avec l'IDE, mais plus surprenant, ne provoque pas de hausse dans le taux d'occupation processeur.
ATTO Disk Benchmark v2.02
Le Maxtor 5000XT : à gauche en FireWire et à droite en USB2
Nos deux IBM en IDE : à gauche le 120 GXP (120Go) et à droite le 60GXP (40Go).
Pour finir ces tests nous avons utilisé un logiciel plus destiné à vérifier le comportement des disques durs en fonction de la taille des fichiers traités et en particulier face à des fichiers de petites tailles. Dans de telles circonstances, le classement s'établit très rapidement et c'est le 120GXP interne d'IBM qui l'emporte haut la main, suivi par son petit frère 60GXP. Le disque dur externe de Maxtor est nettement en retrait même s'il offre encore des performances tout à fait correctes, au moins en FireWire. Il faut en effet bien signaler que cette fois l'écart entre les deux interfaces est tout à fait conséquent. Cela met clairement en évidence les problèmes que peut rencontrer une interface comme l'USB2 face à de nombreux petits fichiers, le FireWire semblant nettement plus à son aise.
Verdict
Ces quelques tests ne laissent pas de doutes sur les qualités du 5000XT qui offre des performances tout à fait convenables compte tenu du fait que sa vitesse de rotation est de 5400 tr/mn. Un ultime test tout simple nous a permis de relever un débit soutenu d'environ 37 Mo par seconde lors du transfert de nombreux fichiers de 350 Mo chacun. Le 5000XT pourra donc sans problème servir de disque dur d'appoint et devrait être suffisant pour la plupart des utilisateurs, joueurs y compris. Seuls les adeptes du montage vidéo pourraient trouver à redire, mais ce n'est clairement pas ce à quoi se destine un tel périphérique.La comparaison USB2 / FireWire est à peu près aussi vite faite puisque dans tous les cas de figure le FireWire s'avère plus performant que l'USB2. Meilleur taux de transfert, meilleur temps d'accès et meilleur comportement face aux petits fichiers, l'interface initié par est à tous points de vue supérieur à l'USB2 qui aura tout de même l'avantage de l'universalité : on ne trouve pas (encore ?) de ports FireWire sur tous les PC. Il faut toutefois finir cette analyse par une remarque importante : selon votre configuration les performances USB et FireWire peuvent être assez différentes, cela tient principalement au contrôleur et aux pilotes utilisés... Attention aux mauvaises surprises.
Conclusion
De la même manière les interfaces USB et Firewire se sont révélées tout fait fiables et capables du meilleur. Si le FireWire l'emporte toutefois sur sa concurrente, l'USB a l'avantage d'être plus répandue. Sans pouvoir rivaliser en termes de performances avec un disque interne de 7200 tr/mn, ce Maxtor offre des taux de transferts tout à fait convenables et permet, sans faire attendre l'utilisateur, de se livrer à la plupart des travaux. Seul peut-être le montage vidéo pourra être perturbé par ce taux un chouia trop faible et une occupation processeur plus présente au moins en USB.
Pour l'immense majorité des utilisateurs, voilà donc un disque dur qui cumule de nombreux avantages (stockage, vitesse, "portabilité") et ne sera handicapé que par un prix de vente certes justifié (entre 399€ et 499€) mais malgré tout encore trop élevé, même en cherchant bien, pour de nombreuses bourses.