Banzaaaaaaaiiiiiiiii !
La présentation orchestrée par les membres de Treyarch présents pour l'occasion a débuté par quelques remarques préliminaires. Parmi celles-ci, une annonce de taille : les Call Of Duty à venir ne seront plus numérotés mais porteront désormais un sous-titre, et le cinquième opus montre l'exemple. Call Of Duty : World At War, puisque c'est son nom, a bénéficié de deux années de développement, soit le double du troisième épisode, argument claironné par Treyarch pour donner au joueur quelques raisons d'espérer. Espérer quoi ? Une campagne qui ne se contente pas d'aligner les situations éculées, un peu plus de complexité dans les environnements proposés, une liberté d'action qui ne soit pas sacrifiée sur l'autel du spectacle ou encore un scénario enfin mature.Attention, les japonais sont cruels et crient banzai ! Ca fait peur.
Sur ce dernier point, la première mission présentée ne nous a pas vraiment rassuré. Dans la peau d'un soldat américain prisonnier des troupes japonaises il faut d'abord en passer par une scène d'exécution sommaire particulièrement sauvage avant de se lancer à l'assaut d'une plage en compagnie des renforts intervenus pour nous sortir du pétrin. Fusent alors les premiers « Banzai ! » éructés par les soldats japonais. Une mise en situation brutale qui, si elle sied bien à un jeu d'action, mériterait tout de même une pointe de subtilité au regard du contexte historique exploité. Bref, espérons qu'une introduction aux coulisses de ces affrontements précède le lancement du jeu dans sa version finale et que les développeurs se décident enfin à traiter ce terrible conflit autrement que comme un simple prétexte.
Le premier environnement est visuellement très agréable
L'agacement surmonté, nous pouvons nous attarder sur la réalisation de ce premier environnement. Basé sur la moteur graphique de Call Of Duty IV, ce World At War honore son aîné en affichant un rendu global de bonne facture. Une eau tranquille striée de lumière, des flammes crachant des particules rougeoyantes, une plage de sable fin parcourue par les ombres que projette la lumière de la lune : le théâtre de la première bataille nous a séduit. De même, la ville de Berlin dévastée par les bombes, seul environnement présenté du côté russe de la campagne, particulièrement fourni en détails et autres effets de particules offrait un terrain de jeu des plus crédibles. On ne peut malheureusement pas en dire autant de toutes les missions dévoilées. On pense notamment au seul niveau présenté sous l'angle du multijoueurs dont l'aridité visuelle tranchait nettement avec l'abondance d'effets graphiques de la première mission. De même, on attend toujours de la série Call Of Duty qu'elle se décide enfin à hausser le niveau d'interactivité de ses environnements. Sans être complètement figés, les décors aperçus manquaient tout de même de vie, la faute à un moteur physique qui s'annonce une fois de plus assez paresseux. Nous sommes néanmoins resté sur une bonne impression d'ensemble et n'oublions pas qu'il s'agissait là d'une version encore loin d'être finalisée. On peut donc suspecter Treyarch d'avoir mis le paquet sur le premier niveau et un peu moins pour la suite ...
Deux captures tirées de la version PC
Modem Warfare
Le lance-flammes devrait être une arme clef dans cet opus
Question multijoueurs les développeurs de Treyarch semblent ne pas avoir pris l'héritage du quatrième épisode à la légère. World At War offrira ainsi la possibilité de coopérer à quatre joueurs tout au long de la campagne que ce soit hors ligne, en écran splitté, ou en ligne. Un mode réclamé à corps et à cri par les possesseurs de Modern Warfare et dont ils pourront enfin jouir avec ce cinquième volet. Ce mode coopératif tiendra d'ailleurs compte du grade acquis par les joueurs en multijoueurs classique (deathmatch, etc.) et équilibrera le challenge proposé en renforçant les troupes ennemies. Voilà pour l'heure tout ce que Treyarch et Activision ont bien voulu nous dévoilé de leur titre. Rien n'a filtré sur les affrontements en ligne et nous ne savons donc toujours pas si nous retrouverons toutes les excellentes idées introduites par son aïeul. On ne peut que le souhaiter ...