Praetorians

Honkytonk Man
Publié le 04 mars 2003 à 11h31
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Praetorians est certainement moins attendu que ne l'ont été Warcraft 3 et Age Of Mythology mais l'équipe de développement Pyros Studio à qui l'on doit Commandos avait plusieurs cordes à son arc pour faire son petit effet en sortant SA vision du RTS. Exit les incantations surpuissantes et les sorts divins, dans Preatorians vous prenez le commandement de l'armée romaine et c'est la tactique qui vous permettra de l'emporter.

Nous sommes en 58 avant l'autonomiste palestinien (NDLR : Jésus Christ quoi) et le premier Triumvirat vient tout juste d'être formé par Julius Caesar (NDLR : Jules César quoi), Licinius Crassus et Gnaeus Pompeius Magnus (NDLR : Pompée quoi... Faut tout vous expliquer). Vous incarnez l'un des généraux de l'armée romaine et allez mener les campagnes de César pour étendre, si toutefois vos compétences de commandement le permettent, le territoire romain jusqu'aux limites du monde connu, voire au-delà.


Tactique et pratique font plus que force ni que rage

La prise en main de Preatorians ne posera de prime abord aucun problème aux adeptes du genre mais il sera vivement conseillé de ne pas passer à côté des quatre premières missions qui constituent le didacticiel. D'une part parce qu'il permet de se familiariser avec des aspects du jeu que l'on trouve rarement ailleurs et d'autre part car il offriront leur pesant de challenge. Premier constat, les développeurs ont fait fi de l'aspect gestion de ressources, dans Preatorians, ce sont la tactique et la stratégie qui sont privilégiées. En plus des quelques troupes qui vous seront offertes en début de mission, il pourra être judicieux d'en créer de nouvelles afin d'éviter de se retrouver avec votre seul centurion pour lancer l'assaut.

Pour cela, rien de plus efficace que la conscription ! Lorsque vous aurez pris le contrôle d'un des villages présents sur la carte, il suffira de "commander" une troupe par l'intermédiaire du centurion en place pour voir apparaître votre troupe prête à l'action. Le temps qu'il faut pour entraîner les villageois sera fonction du type de troupe demandé. La conscription, aussi simple soit elle pour offrir de la chair à glaive aux généraux, n'est pour autant pas inépuisable. Si la population du village est trop faible, il faudra laisser le temps aux villageois et à la nature pour que de nouveaux gaillards soient prêts à succéder à leurs frères tombés au combat

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Praetorians présente plusieurs innovations fort bien combinées


César étant passé par là, il ne s'agira pas de contrôler un à un chaque soldat, ce sont les troupes complètes et organisées (au départ, une trentaine d'hommes), qu'il faudra diriger à la manière d'un Shogun Total War. Chacune possède bien entendu ses spécificités qu'il faudra exploiter au maximum. L'infanterie en plus de sa capacité de combat sera à même de construire des équipements et des machines d'assaut (échelles, catapultes ou tours de siège). Les piquiers qui n'ont pas leur pareil pour stopper les assauts de cavalerie se serviront aussi de leur pique pour faire tomber la première vague ennemie. Les légionnaires, impressionnants dans leur formation "tortue" lorsqu'il s'agira de se rapprocher d'un endroit protégé par des archers mais aussi excellents combattants au corps à corps. La cavalerie qui sera capable de laminer en quelques secondes n'importe quelle troupe d'archers ennemie. D'autres unités viendront compléter cette panoplie de compétences lorsque les pays conquis seront plus exotiques.
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Ce qui distingue singulièrement Praetorians d'un Warcraft 3, d'un Age of Mythology et de la plupart des autres RTS c'est la forte importance de l'aspect tactique dans les combats. Alors que c'est généralement le "rush" qui prédomine dans les RTS, avec Preatorians l'issue du combat sera presque toujours conditionnée par la position des troupes et par leur utilisation. Une troupe d'archers en haut d'une montagne protégée par une autre de légionnaires pourront très bien venir à bout de quatre ou cinq troupes ennemies.

C'est ici que l'on se rend compte de l'importance des reliefs du terrain qui ne sont pas simplement présents "pour faire joli". En haut d'un plateau, vos unités ont une plus grande visibilité (NDLR : quelle grand stratège) et les unités ennemies, positionnées en contrebas, peuvent très bien ne pas vous voir du tout. Une simple pente de terrain pourra également constituer un avantage sérieux dans un affrontement serré. L'importance du terrain ne s'arrête pas là puisque les forêts viennent ajouter leur part de piment. Une troupe à l'extérieur d'un bosquet n'est pas capable de voir ce qui se passe à l'intérieur, de même il n'est pas possible de voir de l'autre côté de la forêt. Impossible dans ces conditions de lancer une troupe dans la traversée d'une clairière sans risquer une embuscade. Heureusement, les unités de reconnaissances assistées de leurs loups et éperviers dressés pourront prévenir ce genre de regrettables événements en examinant au préalable les alentours.

Au cours de vos périples en Europe et en Afrique du Nord, vous serez amené à diriger trois civilisations : les Romains, les Gaulois et les Egyptiens. Les troupes romaines sont aussi organisées que dans les albums d'Astérix ou pour les plus studieux que dans vos cours d'histoire. Les Gaulois, certes plus brouillons, sont des spécialistes de la guérilla et excèlent lors des escarmouches. Enfin, les Egyptiens tirent leur force de leurs connaissances scientifiques et de leur fanatisme religieux. Bien que des différences existent entre ces trois civilisations, elles ne sont pas aussi prononcées que dans un Warcraft 3 par exemple. Avec la campagne solo, outre les quatre niveaux du didacticiel, ce sont vingt missions qu'il faudra terminer pour arriver au panthéon des généraux à Rome. Celles-ci vous emmèneront dans des décors aussi variés que ceux de la campagne gauloise, des déserts africains, des plaines enneigées d'Europe de l'est avec même une escapade sur les bords de la Tamise.

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Les séquences animées combinent vidéos et moteur du jeu


Seize cartes sont proposées en multijoueurs et les affrontements pourront regrouper un maximum de huit joueurs humains. Chacun aura évidemment la possibilité de prendre la civilisation de son choix. Dans ce mode de jeu, les combats restent très proches de ce que nous pouvons voir en mode solo et le "rush" n'y sera donc pour une fois pas l'arme absolue pour emporter la victoire. Le jeu via Intenet devra se faire à l'aide de Gamespy Arcade puisque aucune liste de serveurs n'est proposée directement depuis le jeu. On est, de ce point de vue, assez loin de ce que propose Warcraft 3. La création d'une partie en LAN est des plus classiques et n'appelle pas de remarques particulières.


Une réalisation technique sobre mais efficace

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Loin des effets 3D parfois outranciers que l'on retrouvait dans Warcraft 3, Preatorians se concentre sur la précision des unités à la fois dans leur modélisation et dans leurs déplacements. Il faut voir une troupe se reconstituer après un assaut gagné ou tourner à un croisement pour se rendre compte du travail fourni par les graphistes. L'éditeur recommande pour faire bouger tout ce petit monde un Pentium3 800 MHz et une carte 3D équipée de 32 Mo de mémoire, il sera toutefois difficile de profiter pleinement de Preatorians sans une machine tournant à au moins 1.2 Ghz et une GeForce3 ou équivalent.

Les décors sont certes moins colorés que ceux d'Age Of Mytholoy mais la gestion du relief et des détails (encore une fois) sont très bien rendues. On regrette que dans les première heures de jeu, les zones inaccessibles par les troupes ne soient un peu plus visibles. Après un examen minutieux de la carte, on y découvre parfois des passages insoupçonnés. Outre les sempiternelles obtempérations de vos soldats suite à vos ordres (Oui général ! Pour Rome...), c'est la musique, très "peplum hollywoodien", qui accompagne les situations qui marquera le joueur. De calme et doucereuse elle passera à stressante et grandiloquente dès que la moindre troupe croisera le fer avec l'ennemi. La difficulté est correctement dosée et le joueur pourra à chaque mission l'augmenter ou la diminuer selon ses désirs ce qui évite de se retrouver bloquer bêtement sur une map.

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Les lieux et les décors sont diversifiés


Conclusion

N'y allons pas par quatre chemins, autant Age Of Mythology ne m'a jamais vraiment accroché (le tapage fait autour de lui n'a fait que rajouter à mon scepticisme), autant Preatorians m'a conquis. Cela faisait longtemps que je n'avais pas trouvé autant de nouvelles idées dans un RTS. C'est d'autant plus réjouissant que ces nouvelles servent pleinement le gameplay. La gestion de troupes complètes, l'utilisation des forêts et des hautes herbes pour tendre des embuscades, le relief qui constitue un point crucial dans l'issu des combats sont autant de bonnes idées que l'on apprécie de voir ici réunies.

A mi-chemin entre le RTS et le wargame, Praetorians comblera les déçus du côté un peu trop "bourrin" des autres RTS mais qui n'ont pas non plus envie de se prendre la tête pendant des heures sur la carte d'un wargame pur et dur. Que vous soyez adepte de l'un ou l'autre de ces genres nous ne saurions trop vous conseiller de tester la démo d'ores et déjà disponible... Avant de vous ruer chez votre revendeur.


Praetorians

8

Les plus

  • Une forte influence du relief
  • La difficulté est bien dosée
  • Possibilité de se cacher dans les forêts
  • A mi-chemin entre le RTS et le Wargame

Les moins

  • Des unités qui attaquent sans ordre
  • Des cartes inégales

Note globale8

Réalisation8

Prise en main6

Durée de vie8

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