VIA EPIA-M9000

Nerces
Par Nerces, Spécialiste PC & Gaming.
Publié le 18 mars 2003 à 15h30
Il y a quelques temps, nous testions le Bleu Jour B1 et avec lui nous en profitions pour jeter un oeil sur les performances offertes par la nouvelle plate-forme mise à point par VIA. Les EPIA constituent en effet pour la compagnie taiwanaise un joli pari puisqu'en une seule minuscule carte mère, VIA intègre l'essentiel des composants d'un PC traditionnel. Le but avoué est bien sûr de créer des solutions miniatures capables d'intéresser ceux dont l 'espace est compté, mais aussi les intégrateurs afin de mettre au point des machines assez variées.

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Comme vous pouvez encore le lire dans notre précédent test, c'est l'EPIA 800 qui animait le Bleu Jour B1. Cadencée autour d'un processeur C3 à 800 MHz, cette solution ne permettait évidemment pas d'obtenir des performances très satisfaisantes et pour peu que vous utilisiez le lecteur vidéo intégré à Windows, même les DivX ne pouvaient être lus de manière parfaitement fluide. VIA ne comptait évidemment pas s'arrêter là et en attendant la venue prochaine du Nehemiah (C3 amélioré et à 1 GHz), nous sommes en mesure de vous présenter l'EPIA-M9000 et son C3 à 933 MHz.


Petit tour du propriétaire

La série EPIA se caractérise avant toute chose par sa taille proprement minuscule. Les Mini-PC de Shuttle sont déjà petits, mais avec les EPIA, VIA montre qu'il est possible de faire encore mieux et ses cartes mère, carrées, mesurent tout juste 17 cm sur 17 cm ! Elles intègrent pourtant tout ce qu'il faut pour monter un PC tout à fait convenable comme nous allons le voir très bientôt. Attention toutefois car, si dans le commerce il est possible de se procurer assez facilement la carte que nous testons aujourd'hui (à plus ou moins 185 €), il en va tout autrement des boîtiers. Les EPIA sont à la norme Mini ITX mais celle-ci n'est pas encore un standard et les modèles de boîtiers ne sont hélas pas encore légions (il est toutefois possible d'utiliser un boîtier FlexATX, MicroATX ou bien encore ATX).

La minuscule boîte de l'EPIA contient tout ce que l'on a l'habitude de voir avec une boîte de carte mère. On y retrouve donc deux nappes (une IDE 80 fils et une floppy), un manuel d'instruction, un CD de pilotes, une plaque de métal avec des espaces ménagés pour les connecteurs de la carte mère et VIA a même pris soin d'inclure une équerre contenant les connecteurs FireWire (x2) et deux ports USB supplémentaires. Sous ce petit matériel, on retrouve évidemment la carte mère en elle-même qu'il nous faut maintenant décrire en détail en commençant bien sûr par le coeur du système représenté par le processeur et son indispensable compagnon, le chipset.

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La petite équerre permet d'avoir deux ports USB supplémentaires et deux ports FireWire.


Réminiscence des Cyrix

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Les plate-formes EPIA sont toutes architecturées autour du processeur que VIA a baptisé Ezra. Il s'agit en fait d'une évolution des anciens modèles de la marque Cyrix, rachetée il y a quelques temps par la compagnie taiwanaise. Les Cyrix et donc maintenant cet Ezra ne sont pas de mauvais Processeurs mais ont toujours été handicapés par des performances ridicules lorsqu'il s'agit de manipuler les calculs en virgule flottante si importants dans les Jeux Vidéo en 3D. A contrario, ceux que l'on appelle maintenant C3 ont d'autres d'atouts. Tout d'abord, ils sont de très petite taille. Leur relative simplicité et la gravure en 0.13u permet d'avoir un die tout ce qu'il y a de plus réduit. Enfin, ils ne consomment que très peu et leur dissipation thermique est très faible en comparaison des processeurs les plus courants.

A ses côtés se trouve le chipset, un VIA CLE 266 dont on remarque les deux parties très rapidement. Le northbridge est ici un VT8623 pratiquement identique au VT8622 mais doté d'une solution graphique intégrée plus performante et équipée d'un moteur 3D. Ce moteur graphique issu de la compagnie S3, elle aussi rachetée il y a quelques temps par VIA, était autrefois connu sous le nom de SavageXP. Il permet à VIA de proposer de nombreuses fonctions même si ses capacités 3D sont tout à fait limitées. Ce northbridge peut gérer un maximum de 2 Go de mémoire vive à la norme DDR PC2100 et un maximum de 64 Mo de mémoire vidéo. L'un comme l'autre sont bien suffisants pour le type de travaux auxquels se destinent les EPIA. En dehors de ça, ce northbridge gère les fonctions les plus courantes d'accélération afin d'assurer une lecture DVD sans accroc (iDCT et Motion Compensation).

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Les deux parties du VIA CLE 266 sont cote-à-cote.

Le southbridge est, sur les EPIA-M, un VT8235 qui communique avec le northbridge via un bus de données capable de 266 Mo/s. Le VT8235 est un composant relativement complet et même s'il n'intègre pas vraiment de fonctions révolutionnaires, il n'oublie rien de ce qui pourrait être utile de nos jours. Il gère ainsi un maximum de six ports USB2 (seulement deux sont disponibles sur l'EPIA-M et deux autres sont présents sur l'équerre FireWire), permet d'exploiter les Disques durs ATA133 et intègre un contrôleur réseau 10/100 Mo/s. Il permet également à la gamme EPIA-M de bénéficier d'un contrôleur son capable du 5.1 et d'un modem Fast MC'97.
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EPIA-M : un modèle d'intégration

Les trois puces que nous venons de décrire constituent le coeur de la machine, mais VIA se devait bien sûr d'intégrer d'autres composants afin de proposer une machine complète. Le VT6307S est le premier d'entre eux et il autorise l'utilisation des périphériques FireWire et de leur excellente vitesse de transfert (400 Mo/s). Il faudra toutefois utiliser l'équerre fournie dans la boîte car la carte mère n'intègre aucun port de ce type. Afin de gérer le son multicanal, VIA a choisi d'intégrer en plus de son southbridge VT8235, un petit composant baptisé VT1616. Il s'accompagne d'un grand nombre de connecteurs qui permettront un branchement en analogique (via trois connecteurs jack) ou en numérique (via un connecteur coaxial). Si la qualité n'est évidemment pas du même niveau que celle produite par une Terratec DMX6fire, par exemple, elle n'en demeure pas moins tout à fait satisfaisante et devrait donc contenter une très grande majorité d'utilisateurs.

Une carte mère comme l'EPIA-M se devait d'être capable de diffuser de la vidéo sur une télévision. VIA n'a pas oublié cette fonction et à intégré le VT1622 à cet effet. La puce est capable de restituer une image de qualité tout à fait étonnante, très proche de ce que propose les beaucoup plus onéreuses cartes du fabricant ATI. La résolution peut atteindre un réjouissant 1024x768, les normes PAL et NTSC sont acceptées (pas le SECAM) et le Macrovision est reconnu. L'EPIA-M dispose d'une sortie composite et d'une sortie S-Video afin de profiter de toutes ces fonctionnalités. En ce qui concerne la sortie moniteur c'est en revanche un tout petit peu plus décevant puisque l'EPIA-M ne possède que la traditionnelle et vieillissante sortie DB15, aucune prise DVI n'est au programme.

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Trois des "petits" composants intégrés sur la carte mère.

Terminons enfin sur la partie la plus pauvre de cette carte mère : l'évolutivité. Il faut dire qu'en si peu d'espace il n'était pas question d'intégrer autant de possibilités que sur une carte ATX et les utilisateurs des EPIA-M devront faire avec ce qui leur est proposé. Si la mémoire vive est théoriquement limitée à 2 Go, il faudra toutefois consentir quelques sacrifices car les EPIA-M ne sont dotées que d'un seul et unique connecteur DIMM. De la même manière, toutes les fonctions qui manqueraient à l'appel (Tuner-TV, contrôleur SCSI...) ne pourront trouver place simultanément sur l'EPIA-M qui ne propose qu'un seul port PCI et, bien sûr, aucun port AGP. Enfin, nous n'avons pas précisé que le processeur C3 est soudé à la carte et ne pourra donc pas être remplacé par un modèle plus puissant.

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Malgré sa petite taille, l'EPIA-M9000 possède tous les connecteurs utiles : même un port série et un parallèle !


Installation et configuration

S'il m'est impossible de parler du montage de la carte en tant que tel du fait de l'absence de boîtier, il est par contre intéressant de se pencher sur la configuration et l'installation logicielle de l'EPIA-M. VIA fourni à cet effet un petit CD contenant tout ce dont Windows aura besoin. La plupart des fonctions sont pilotés par les bien connus VIA 4en1 et on regrettera bien sûr que seule la version 4.43 soit livrée sur le CD. On regrettera également la nécessité de redémarrer plusieurs fois la machine pour mener à bien l'installation de tous les pilotes.

Après les 4en1, il faut en effet redémarrer avant de pouvoir installer les pilotes du contrôleur graphique, puis un nouveau redémarrage est nécessaire avant de pouvoir s'attaquer à la solution audio, au contrôleur USB2 et au contrôleur réseau. En tout ce ne sont pas moins de cinq redémarrages qui sont nécessaires pour en finir avec la phase d'installation... On est loin de la simplicité des pilotes nforce par exemple ! La gêne est d'autant plus importante que les pilotes fournis ne sont pas toujours très récents. Cela ne pose pas vraiment de problème pour la plupart des composants sauf en ce qui concerne le son. Avec les pilotes par défaut il n'existe aucune option permettant de permuter le canal des basses avec celui de la voix centrale : résultat en analogique les sons étaient inversés ! Ce problème est réglé en allant faire un tour du côté de chez VIA mais ce n'est pas ce que l'on peut appeler une installation "pépère" !

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Le FliteDesk regreoupe trois logiciels bien pratiques : FlashPort, MissionControl et SysProbe.

Au niveau des logiciels livrés, VIA semble un peu pingre mais il faut aussi reconnaître que le placement tarifaire de l'EPIA-M ne permettait pas de lui offrir un accompagnement très luxueux. Pour autant les petits programmes fournis rendront quelques services bien pratiques. Le logiciel de mise à jour du BIOS (directement sous Windows) sait rester simple tout en étant très efficace. Un programme de surveillance système permet de se tenir au courant de la température du PC, des tensions de fonctionnement et de la vitesse de rotation du ventilateurs. Enfin, SysProbe permet d'obtenir de nombreuses informations techniques sur sa machine : une sorte de SiSoft Sandra 2003 version "light" !
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La plate-forme EPIA n'est évidemment pas destinée à concurrencer les machines que nous avons l'habitude d'utiliser. Elle se place dans une optique bien différente et vise bien davantage à faire office de machine destinée à la bureautique, de serveur ou bien encore de station multimédia. Afin d'avoir une idée précise de ce à quoi s'attendre nous avons malgré tout décidé de procéder à notre classique série de tests.

Notre traditionnel trio (Sandra 2003, PC Mark 2002 et 3D Mark 2001 SE) s'est donc retrouvé installé sur le disque dur et nous avons comparé les résultats obtenus par la carte mère EPIA-M9000 à ceux que nous avions pu relever sur le Bleu Jour B1 et son EPIA 800. Nous avons également choisi de faire figurer à titre de comparaison ceux d'un Shuttle SS51G et ceux d'un PC Pentium 4 plus conventionnel. Mis à part les composants intégrés aux différentes cartes, nous avons bien sûr pris soin de conserver la même configuration, dont voici d'ailleurs le détail.
- VIA C3 800 MHz (EPIA 800)
- VIA C3 933 MHz (EPIA-M9000)
- Intel Pentium 4 1.6A GHz (Shuttle SS51G et Pentium 4 de référence)
- 256 Mo SDRAM PC133 CAS2.5 (EPIA 800)
- 256 Mo DDR266 CAS2.5 (EPIA-M9000)
- 512 Mo DDR266 CAS2.5 (Shuttle SS51G et Pentium 4 de référence)
- Disque dur Western Digital 20 Go UDMA100


Sandra 2003, PC Mark 2002 et 3D Mark 2001 SE

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Dotée d'une technologie plus récente, d'un chipset plus puissant et d'un processeur beaucoup plus costaud, l'EPIA-M9000 se retrouve fort logiquement devant sa petite soeur qui équipait notre Bleu Jour B1. L'accroissement des performances ne permet évidemment pas de venir concurrencer le moins du monde un Shuttle SS51G et son Pentium 4 1.6 GHz mais permet tout de même de travailler plus confortablement sur des applications plus lourdes. L'utilisation de mémoire DDR permet en particulier de gagner nettement lors des tests spécifiques que ce soit avec Sandra 2003 ou avec PC Mark 2002. Notons enfin que les performances disques profitent elles-aussi de ce surcroît de puissance et même si le gain reste faible, il permet à l'EPIA-M de se rapprocher encore de notre SS51G.

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3D Mark 2001 SE est évidemment le test le plus délicat pour ces petites stations que sont les EPIA. Les Mini-PC sont déjà bien incapables de faire bonne figure avec la seule solution graphique intégrée à leur chipset, mais le cas des EPIA est encore plus caractéristique. Il faut dire qu'en plus de devoir faire avec une solution graphique vraiment dépassée, il faut se contenter des faibles performances du C3 lorsqu'il s'agit de calculs en virgule flottante (le fameux test FPU de Sandra 2003). Il faut toutefois reconnaître que le jeu n'est bien sûr pas la destination première d'une telle carte mère et mis à part quelques titres plutôt anciens, il ne faut pas espérer faire tourner le moindre titre là-dessus à moins de trouver une carte graphique PCI.


Lecture multimédia

Nos tests de performances ne pouvaient s'achever sans quelques petites vérifications de lecture multimédia. Au niveau de la gestion audio, il n'y a pas de problème à signaler au moins en ce qui concerner les capacités de la bête. Il faudra hélas faire avec le bug que nous mentionnions précédemment. Il n'est en effet pas possible d'inverser le canal de voix central et celui des basses pour obtenir un son correct. Il sera nécessaire d'aller chercher sur le site de VIA un petit correctif... Espérons que les versions futures soient débarrassées de ce défaut.

La partie vidéo était la plus intéressante dans la mesure où les EPIA 800 ne permettaient pas une lecture DivX parfaitement fluide avec les outils les plus utilisés (Windows Media Player par exemple). Ce problème est maintenant oublié et nous avons pu regarder plusieurs films sans qu'aucune saccade ne survienne. L'occupation processeur tournait en moyenne autour de 75% - 80% (avec Windows Media Player 9) mais sans jamais poser le moindre problème. Du côté des DVD, il n'y avait pas de soucis avec l'EPIA 800 et, c'est assez logique, il n'y en a pas plus avec l'EPIA-M9000. L'occupation processeur est ici un petit peu plus faible qu'avec les DivX puisqu'elle tourne cette fois autour de 60% - 70% avec notre logiciel de test, PowerDVD 4.


Bilan : un EPIA-M, pour quoi faire ?

De nos quelques tests, il est possible de déterminer ce pourquoi les EPIA-M seront doués et, au contraire, ce qui ne leur conviendra pas du tout. Les résultats catastrophiques relevés avec 3D Mark 2001 SE éliminent d'emblée le domaine du jeu de son potentiel, à moins de dénicher une des nouvelles Cartes Graphiques PCI mais là encore il ne faudra pas s'attendre à des merveilles, le C3 933 MHz montrant rapidement ses limites. A contrario, la station multimédia semble être un usage tout indiqué pour une telle carte. La partie audio est bien équipée et la lecture de DVD ou de DivX se fait sans accroc, seuls la relative difficulté à trouver un boîtier réussi et le léger bruit (environ 43dB pris à 30 cm hors boîtier) produit par l'unique ventilateur pourrait éloigner l'EPIA-M de votre salon.

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Au dos de la boîte, cette photo récapitule les fonctions principales de l'EPIA-M9000.

Il est également possible de transformer les EPIA-M en petits serveurs multifonctions. Elles pourront devenir sans aucun problème de parfaits petits Routeurs ou des firewalls auxquels on peut ajouter divers fonctions comme celles de serveur de fichiers, de serveur DNS ou bien encore de serveur mail. Les possibilités ne sont en définitive limitées que par votre imagination et l'importante communauté qui s'est déjà développée a permis de voir certaines trouvailles assez remarquables comme un EPIA dans une voiture pour lire les cartes routières par exemple ! Pour ceux qui ne bricolent pas du tout, la principale limitation sera vraisemblablement le boîtier, mais gageons que très prochainement de nombreux fabricants mettent au point des boîtiers vraiment originaux tenant compte des mensurations très réduites de l'EPIA.

Conclusion

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Alors que l'EPIA 800 nous avait déjà bien séduit, VIA se permet d'enfoncer le clou en distribuant aujourd'hui un modèle qui corrige la plupart des défauts de ce précédent produit. La lecture des DivX n'est par exemple plus du tout un problème. Il ne faut toutefois pas croire que tout est rose avec l'EPIA-M qui souffre malgré tout de quelques lacunes en particulier au niveau de la gestion du son 5.1. Ce n'est pas catastrophique mais le fait de ne pouvoir faire confiance aux pilotes livrés sur le CD est un peu dommage pour un tel produit. De la même manière, on regrettera un peu que le silence ne soit pas davantage à l'ordre du jour. L'EPIA reste une carte très discrète avec son unique ventilateur mais on aurait bien aimé que VIA intègre un système de régulation de la vitesse de rotation en fonction de la chaleur du processeur.

Malgré ces petits défauts, l'EPIA-M reste une plate-forme pleine de bonnes surprises. Sa polyvalence est impressionnante et avec un peu d'astuce, il n'y a pas beaucoup de tâche qui ne puisse lui être dévolue. On peut très bien en faire une station multimédia aussi à l'aise devant des vidéos (DVD, DivX) que de l'audio (CD Audio, MP3). D'autres malins en ont déjà fait une petite plate-forme de jeux destinée à l'émulation d'anciennes consoles par exemple. Enfin, il est bien sûr possible de transformer l'EPIA en un serveur multifonctions qui fait aussi bien office de routeur / Firewall que de serveur de fichiers ou DNS, le tout de manière très discrète.

Avant de se lancer, il ne faut toutefois pas oublier de prendre en compte quelques précautions. Tout d'abord la carte, même si elle est livrée à un tarif plutôt compétitif, n'intègre aucun boîtier, il faudra donc trouver un modèle susceptible de convenir tout en restant de petite taille. Ce type de produits commence à venir mais ils ne sont pas encore très nombreux et les bricoleurs auront donc un avantage : ils peuvent se fabriquer le leur. Enfin n'oublions pas que l'évolutivité des EPIA est pratiquement nulle. Le processeur est soudé à la carte mère, un seul emplacement mémoire est disponible et un unique port PCI est là pour recevoir les diverses extensions.

L'EPIA est donc un produit très intéressant qui pourra convenir à de très nombreux utilisateurs, il faudra simplement avoir une idée précise de ce que l'on veut en faire pour ne pas risquer de déception après l'achat.


VIA EPIA-M9000

4

Les plus

  • Compacité remarquable
  • Prix très étudié
  • Nombreuses fonctions embarquées
  • Polyvalence étonnante

Les moins

  • Evolutivité pratiquement nulle
  • Pas complètement silencieuse
  • Petits problèmes de pilotes son

Note globale7

Performances4

Fonctionnalités7

Confort d'utilisation7

Nerces
Par Nerces
Spécialiste PC & Gaming

Tombé dans le jeu vidéo à une époque où il fallait une belle imagination pour voir ici un match de foot, là un combat de tanks dans ces quelques barres représentées à l'écran, j'ai suivi toutes les évolutions depuis quarante ans. Fidèle du PC, mais adepte de tous les genres, je n'ai du mal qu'avec les JRPG. Sinon, de la stratégie tour par tour la plus aride au FPS le plus spectaculaire en passant par les simulations sportives ou les jeux musicaux, je me fais à tout... avec une préférence pour la gestion et les jeux combinant plusieurs styles. Mon panthéon du jeu vidéo se composerait de trois séries : Elite, Civilization et Max Payne.

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