Dossier : la mémoire

Vincent RAMARQUES
Publié le 23 mars 2003 à 19h18
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Elément vital des ordinateurs depuis leur apparition, la mémoire est au même titre que le processeur ou le chipset l'un des indicateurs principaux de la puissance d'une machine. C'est un composant indispensable qui a bien sûr su évoluer avec le temps afin de se moderniser, d'être plus performant et d'être plus en adéquation avec le reste du matériel et surtout avec des logiciels toujours plus exigeants, toujours plus gourmands.

Le terme mémoire est cependant bien trop vague pour désigner quelque chose d'aussi précis que le processeur par exemple. Avec le temps, la mémoire s'est en effet immiscée dans chaque recoin de nos PC et pratiquement tous les composants peuvent être assistés de telle ou telle mémoire. Pour ajouter à la confusion qui ne manquera pas de dérouter les moins initiés, il existe différentes générations de mémoire et elles cohabitent bien souvent les unes avec les autres tout en étant rigoureusement incompatibles. Face à une telle situation, comment s'y retrouver ? Nous nous proposons, avec ce modeste guide, de fournir quelques-uns des éléments de réponse les plus importants.

Nous allons donc voir plus en détails où se trouve et à quoi sert cette fameuse mémoire. Nous verrons ensuite les différentes technologies en présence pour que vous soyez à même de choisir au mieux en fonction de vos besoins et de vos ressources !
Avant de détailler plus en profondeur les aspects "techniques" de la mémoire et de passer en revue les différents types qu'il est possible de rencontrer, il est important de faire un rapide point sur le pourquoi de la mémoire. Savoir dans quels appareils on peut en trouver, quels en sont les usages respectifs et savoir rapidement comment est-ce qu'elle fonctionne, sont autant d'éléments utiles pour ensuite bien choisir.


La mémoire, à quoi ça sert ?

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En informatique, la mémoire est dans presque tous les cas un espace de stockage. Si cette affirmation est bien entendu parfaitement exacte, elle est aussi remarquablement incomplète. On voit en effet assez mal l'intérêt d'ajouter encore une zone de stockage dans des machines qui sont déjà équipées d'un disque dur ou d'un graveur de CD par exemple. C'est qu'en fait la mémoire est une zone de stockage tout à fait particulière et unique dans le PC. Si elle sert bel et bien à emmagasiner des informations, elle se caractérise par sa vitesse d'accès aux données bien supérieure à celle des autres périphériques. On peut prendre l'exemple du disque dur qui fait pourtant figure de composant rapide mais qui ne peut pas accéder aux informations avant plusieurs millisecondes. Sachez donc que même la mémoire actuelle la plus lente ira au moins 1 000 000 de fois plus vite que votre disque dur !

Cette rapidité d'exécution peut sembler inutile à plus d'un utilisateur. Après tout et pourvu qu'on soit un minimum patient, il est même encore possible de stocker son dossier sur une disquette sans que ce soit catastrophique ! Il faut toutefois avoir à l'esprit que certaines "actions" de l'ordinateur restent invisibles pour l'utilisateur mais sont indispensables pour le bon fonctionnement de la machine. Ces "actions" qui se déroulent en "arrière-plan" ont besoin de composants très rapides qui ne ralentissent pas le système. C'est notamment le cas avec les jeux vidéos ou les applications de montage vidéo numérique qui font intensivement appel à des dizaines de fonctions à la fois. Notons cependant que dans certains cas bien particuliers que nous verrons plus tard, on exploite de la mémoire non pas pour sa vitesse mais pour le confort d'utilisation qu'elle procure (absence de pièces mécaniques, légèreté...). C'est en outre le cas des Baladeurs MP3.


Comment ça marche ?

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Même les moins mathématiciens d'entre nous peuvent le comprendre, les ordinateurs ne connaissent pas la base dix et se contentent du binaire, c'est à dire de 0 ou de 1. C'est de cette manière qu'ils stockent les informations qu'il s'agisse de données sur le disque dur, sur une disquette ou dans la fameuse mémoire. Ces 0 ou ces 1 servent à former des "bits" qui eux-mêmes sont regroupés par paquet de 8 bits formeront ensuite des octets (ou "bytes" en anglais). Ces "bits" ont en quelque sorte une double fonction. Ils permettent d'un côté à l'ordinateur de stocker des informations auxquelles l'utilisateur pourra ensuite avoir accès, mais de l'autre, ils nous permettent également de définir la capacité de telle ou telle mémoire, un peu comme nous parlons d'un cahier de 96 pages. C'est ainsi que l'on entend dire que ce disque dur "fait" 40 Go (gigaoctets) ou que tel PC était équipé de 128 Mo (mégaoctets) de mémoire.

Mais il faut savoir que l'ensemble de ces 0 et de ces 1 sont stockés sous la forme d'un tableau organisé en colonnes et en lignes. Prenons l'exemple d'une puce de 2 Mo de mémoire, elle est composée de 4096 colonnes et de 4096 lignes. Cela nous donne en effet 16 777 216 bits (4096x4096) ou, en divisant par 8 puisque 1 octet est égal à 8 bits, 2 097 152 octets de mémoire. Sachez enfin qu'en informatique, 2 Mo de mémoire n'est pas égal à 2 000 000 d'octets car on doit, théoriquement, considérer que pour faire un kilooctet, il faut 1024 octets et non 1000. De la même manière, il faut 1024 kilooctets pour faire un mégaoctet.

Quel que soit le type de mémoire, il faut un composant que l'on appelle tout bonnement "contrôleur mémoire" pour l'exploiter, pour que l'utilisateur puisse accéder aux données stockées. Ce composant peut être situé à différents endroits, mais pour la mémoire la plus importante que l'on appelle "mémoire vive", il se trouve intégré à un autre composant clé du PC : le chipset. C'est ce contrôleur qui permet de gérer la mémoire installée dans la machine et c'est également lui qui assure les échanges entre la mémoire et les autres périphériques. De sa "modernité" dépendront donc plusieurs facteurs : le type de mémoire qu'il sera possible d'employer sur la machine, mais aussi les performances que l'on pourra en espérer.
Nous l'avons dit, la mémoire se présente sous bien des formes. De ses formes différentes, découlent évidemment des rôles bien différents. Sans entrer exagérément dans des détails qui ne nous concernent pas, nous allons maintenant prendre le temps de détailler quelque peu les grandes catégories de mémoire qu'il est possible de "rencontrer" afin de voir leurs caractéristiques et fonction principales.

La RAM

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Sous ce terme, qui signifie Random Access Memory, se cache la classe de mémoire la plus utilisée et la plus connue par les possesseurs d'ordinateurs. C'est en effet cette mémoire que l'on retrouve au coeur du système sur toutes les Cartes mères. Sa dénomination, Random Access Memory, provient du fait qu'il faut exactement le même laps de temps pour accéder à n'importe quelle donnée stockée sur cette mémoire. Une autre de ses caractéristiques et non des moindres est sa faculté à modifier son contenu. Les données n'y sont en effet pas figées et sitôt qu'elle n'est plus alimentée en électricité, elle perd tout son contenu.

Cette particularité empêche bien évidemment d'en faire un élément de stockage dans le temps et implique l'utilisation conjointe d'une unité de stockage de masse comme un disque dur par exemple. Il faut également savoir que si sa vitesse est bien plus grande que celle de ce même disque dur, son coût est nettement plus élevé.

La ROM

Ou Read Only Memory par opposition à la mémoire précédente. Ce type de mémoire ne peut en effet pas être effacée et son contenu reste donc a jamais inchangé. La ROM est utilisé pour stocker des informations qui ne connaîtront donc aucune modification mais qui doivent malgré tout être rapidement accessibles. En règle générale, cette mémoire est soudée à la carte mère et comme son contenu n'est pas modifiable cela ne pose pas de problème.

Auparavant ce type de mémoire servait par exemple à stocker les informations de base sur certains composants. C'est d'ailleurs sous cette forme que l'on retrouve de la mémoire sur les cartouches des consoles de jeu. Le développement du CD-ROM aura toutefois fortement réduit cette problématique alors que les mises à jour incessantes du matériel PC a contraint les ingénieurs à mettre au point un nouveau type de mémoire plus flexible dit upragdables (c'est à dire que l'on peut mettre à jour).

L'EPROM

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Comme son nom l'indique, l'EPROM est assez proche de la ROM. L'acronyme signifie ici Erasable Programmable Read Only Memory et sous-entend donc la possibilité d'effacer les informations enregistrées dans cette mémoire. L'EPROM remplace en effet dans de nombreux cas la traditionnelle ROM et permet aux développeurs d'effacer puis de reprogrammer le contenu de la mémoire afin par exemple d'intégrer de nouvelles fonctions ou de corriger diverses erreurs.

Cette reprogrammation reste cependant une opération délicate et hors de portée de la plupart d'entre nous. Il existe toutefois des cas où nous pouvons nous-mêmes modifier le contenu de cette mémoire. Je pense par exemple à la mise à jour du BIOS d'une carte mère ou d'un baladeur MP3. Cette opération beaucoup plus simple se fait au moyen d'un logiciel dédié qui se chargera lui-même d'effacer puis de réécrire le contenu de la mémoire.

La mémoire cache

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Globalement plus difficile à cerner que les mémoires précédentes, la mémoire cache se retrouve généralement en très petite quantité du fait de son coût de revient très élevé. Schématiquement, on peut dire qu'elle sert de tampon afin d'accélérer le traitement des informations dans certains cas très particuliers. C'est ainsi qu'on peut par exemple la trouver sous la forme d'une petite puce RAM intégrée sur la partie électronique d'un disque dur ou d'un graveur. Elle existe également en quantités encore plus faibles au sein même de nos Processeurs. Ces derniers disposent en effet de deux types de mémoire pour palier à la relative lenteur des mémoires "traditionnelles" : la mémoire cache L1 et L2.

La mémoire L1 (premier niveau) est destinée à accélérer le traitement des instructions par le processeur, ce cache n'excède pas 128 Ko sur les processeurs grand public. Le cache L2 (second niveau) est quant à lui destiné à stocker les données souvent requises par les programmes, il offre par conséquent un espace de stockage plus élevé puisqu'il peut atteindre de 512 Ko (Pentium 4 et Athlon XP Barton) à 1Mo (Pentium M) sur les processeurs grand public de dernière génération. Depuis quelques années maintenant, ces cache L1 et L2 sont invisibles car "on die" (directement intégrées au processeur). Cela permet de faire fonctionner la mémoire cache à la fréquence nominale du processeur, pour des performances beaucoup plus élevées.

Après avoir rapidement vu les grandes catégories de mémoires qui existent dans le monde de l'informatique grand public, il est temps pour nous de rentrer dans le vif du sujet et de détailler les types de mémoire que vous serez amener à acheter / choisir / utiliser. Nous en préciserons bien sûr les perspectives d'avenir ou les performances afin que vous ayez en main toutes les cartes pour bien choisir ! Commençons sans plus attendre par la mémoire vive, celle que vous installerez obligatoirement sur votre carte mère...
Des différents types de mémoire que nous avons décrit, il va sans dire que seule la mémoire vive, aussi appelée RAM, est laissée au choix de l'utilisateur. Cette mémoire se place sur la carte mère et se présente sous la forme de barrettes que l'on insère tout simplement dans les connecteurs prévus à cet effet. Les cartes modernes comportent généralement de deux à quatre connecteurs qui selon les modèles sont capables de recevoir de la RAMBUS, de la SDRAM ou de la DDR-SDRAM que nous appellerons d'ailleurs, pour simplifier, DDR.


La SDRAM : la révolution passée

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La SDRAM est aujourd'hui en fin de vie. Introduite en 1997 à la sortie du Pentium II d'Intel, elle s'est très vite imposée. Elle avait pour cela deux atouts de taille : des performances évidemment en hausses mais surtout la possibilité de fonctionner par unité alors que la génération précédente (DRAM EDO) devait fonctionner par paire. Elle a ensuite accompagné de nombreuses générations de Processeurs : Socket 370 (AMD / Intel), Slot 1 (Intel), Slot A (AMD), Socket A (AMD) et même le Socket 478 (Intel Pentium 4).

Le sigle SDRAM signifie Synchronous Dynamic Random Access Memory, le mot "Synchronous" résume à lui seul l'avancée technologique qu'a marqué cette mémoire. En effet, la SDRAM a été la première mémoire dans le monde du PC à être synchronisée avec le bus mémoire de la carte mère ce qui permet d'optimiser les transactions de données avec le processeur qui étaient marquées par de longs cycles d'attente avec la génération de mémoire précédente. A côté de cela, la SDRAM a également apportée de nouvelles fréquences de fonctionnement pour améliorer le flux des informations qui peut transiter sur le bus mémoire. Ainsi, on parle de mémoire SDRAM PC66, PC100 ou PC133 en fonction de la fréquence pour laquelle la barrette de mémoire est certifiée (66, 100 ou 133 MHz) alors que les mémoires EDO utilisaient des fréquences allant de 33 à 66 MHz au maximum.


La DDR : comment doubler les performances de la SDRAM

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Avec l'augmentation de la fréquence des processeurs et de leur fréquence de bus, même la SDRAM commençait à s'essouffler après plusieurs années de bons et loyaux services. Cet état de fait était flagrant avec les chipsets Pentium 4 compatibles SDRAM : les performances du système étaient dans bien des cas inférieures à celles d'un système Pentium III... Il était donc temps de mettre au point une nouvelle génération de mémoires plus "appropriée", afin de ne pas brider les performances des derniers concentrés de silicium lancés par les géants Intel et AMD, c'est ce qui a été fait avec le lancement de la fameuse "DDR" en 2000. Pour la petite histoire, les constructeurs de Cartes Graphiques ont été les premiers à faire appel aux servies de la DDR pour remplacer la vieillissante SGRAM qui bridait les performances des dernières puces 3D. La mémoire DDR est une évolution majeure de la "classique" SDRAM. La principale différence entre ces deux générations de mémoires se trouve en réalité au niveau de leur bande passante. La mémoire DDR, comme son nom (Double Data Rate) l'indique, offre la possibilité de transférer deux fois plus d'informations en un seul cycle d'horloge que la classique mémoire SDRAM.

Alors que physiquement ce n'est bien sûr pas le cas, on considère de ce fait, pour simplifier, que la DDR offre une fréquence de fonctionnement doublée par rapport à la SDRAM. Pour un module de SDRAM PC133 qui fonctionne à 133 MHz, on dira donc que le module DDR fonctionne lui à 266 MHz. En dehors de cette modification relative au transfert des données, la DDR est très proche de la SDRAM. Elle a donc hérité des même avantages : d'excellentes performances et un coût de production réduit.

Aujourd'hui, on distingue pas moins de 4 modèles de mémoire DDR différents. Ces modèles se différencient par leur fréquence de fonctionnement : 200, 266, 333 et 400 MHz. Ils sont respectivement désignés de manière officielle par les noms suivants : PC1600 , PC2100, PC2600 et PC3200, ce qui correspond en fait à une bande passante disponible de 1.6 Go/sec, 2.1 Go/sec, 2.6 Go/sec et 3.2 Go/sec. Certains fabricants proposent en outre de la PC3500 et même de la PC3700 : sachez bien que ces barrettes se destinent aux overclockeurs et que leur dénomination n'a pas été officiellement entérinée par l'organisme en charge (le JEDEC).


La mémoire RAMBUS : une technologie laissée de côté ?

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A l'instar de la mémoire DDR, la mémoire RAMBUS avait pour but de succéder à la classique mémoire SDRAM en offrant une bande passante accrue. Sur le papier la mémoire RAMBUS avait tout pour s'imposer puisqu'elle pouvait notamment doubler la bande passante offerte en utilisant deux barrettes sur la même carte mère. Il était ainsi possible d'obtenir une bande passante maximale de 3.2 Go/sec avec de la RAMBUS PC800 ou 4.2 Go/sec avec de la RAMBUS PC1066. Intel, lors de l'introduction du processeur Pentium 4 a été le seul très grand fabricant de semi-conducteurs à croire au succès futur de la RAMBUS. Le géant de Santa-Clara avait d'ailleurs signé lors de la sortie du Pentium 4 un contrat d'exclusivité avec RAMBUS. A l'époque le processeur phare d'Intel ne pouvait donc fonctionner qu'avec de la mémoire RAMBUS : ce choix technologique était en parti justifié puisque seule la RAMBUS pouvait offrir la bande passante requise par les premiers Pentium 4.

Malheureusement, la mémoire RAMBUS utilise des technologies propres à la firme du même nom et les fabricants de mémoire souhaitant produire de la RAMBUS devaient s'acquitter d'une "taxe" pour exploiter les technologies mises en oeuvre. Finalement beaucoup trop onéreuse, la RAMBUS n'a jamais réussi à convaincre les consommateurs. Pire encore, elle est en grande partie responsable du lent démarrage du Pentium 4 ! Craignant pour son nouveau bébé, Intel n'a d'ailleurs pas renouvelé le contrat d'exclusivité qui le liait à RAMBUS et aujourd'hui, il semble bien que cette mémoire soit en sursis. Le Pentium 4 profite depuis déjà un long moment des bienfaits de la mémoire DDR et pratiquement plus aucune carte mère n'exploite la RAMBUS.


Nos conseils d'achat

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Opter pour de la mémoire SDRAM n'est plus vraiment d'actualité puisque la plupart des cartes mère du moment se destinent à la DDR. Des modèles un peu plus anciens pourraient toutefois nécessiter l'emploi de telles barrettes et ce sera par exemple le cas pour les possesseurs de Pentium II ou de Pentium III. Ajouter de la mémoire peut alors être un moyen simple et rapide de donner une seconde jeunesse à sa machine à condition toutefois de faire vite ! Les fabricants de mémoire ont en effet tous faits la transition vers la production de DDR et les barrettes de SDRAM devraient donc se faire petit à petit de plus en plus rares. Si les stocks sont encore conséquents, les prix ont déjà bien monté et la SDRAM, auparavant championne des prix, est maintenant plus chère que la DDR. A l'heure où nous écrivons ces lignes, les 256 Mo de SDRAM PC133 sont environ 40% plus chers que les 256 Mo de DDR PC2100 ! Techniquement qui peut le plus peut le moins : si vous désirez mettre à jour une vieille configuration ne supportant que la SDRAM PC66, une barrette de PC133 fera dans bien des cas parfaitement l'affaire grâce à sa compatibilité descendante.

Dans le cas d'une nouvelle machine, la question du type de mémoire ne se pose pas vraiment : la DDR est partout. Il faut toutefois savoir vers quelle DDR se tourner. Si la PC1600 (200 MHz) a complètement disparue des rayons, il reste tout de même à faire un choix relativement délicat. Les non-officielles PC3500 / PC3700 / PC4000 sont beaucoup trop onéreuses pour l'utilisateur lambda mais devraient intéresser les amateurs d'overclocking. Le choix doit donc se faire entre PC2100 (266 MHz), PC2700 (333 MHz) et PC3200 (400 MHz). Cette dernière est à l'heure actuelle celle qui propose le meilleur rapport qualité / prix. Suivant l'adage "qui peut le plus, peut le moins", elle sera bien sûr capable de fonctionner en PC2100 ou PC2700 si votre carte mère n'accepte le mode 333 MHz.

Elle permet donc de voir l'avenir un peu plus sereinement et d'offrir de meilleures performances si votre configuration sait l'exploiter, tout cela pratiquement au même coût que la PC2700. Notez toutefois que le "type" de mémoire n'est pas le seul élément à prendre compte. On trouve en effet d'importantes différences de prix directement induites par la qualité de la mémoire que l'on résume souvent par le nom du fabricant. S'il n'est pas nécessaire, pour un usage ordinaire, de se tourner vers les plus grands noms du milieu (Corsair ou OCZ par exemple), il peut être intéressant de mettre un peu plus pour profiter par exemple d'une meilleure garantie (DaneElec garanti ses barrettes 10 ans).

La RAMBUS est comme nous l'avons dit complètement dépassée et ne saurait évidemment constituer un choix judicieux pour l'acquisition d'une nouvelle machine. Enfin, vous pourriez trouver de la mémoire dite "ECC". Derrière ce sigle se cache en fait un système de contrôle des informations : Error Correcting Coding. Dans l'absolu, ce système offre une plus grande stabilité aux ordinateurs mais dans la pratique cela ne sert pas à grand chose à moins d'avoir une machine extrêmement sollicitée comme un serveur d'entreprise. Pour les particuliers, le très important surcoût engendré ne se justifie pas du tout.
S'il y a bien un domaine dans lequel il est difficile d'obtenir des informations sur les différents types de mémoire c'est bien celui des appareils numériques externes tels que les Baladeurs MP3 ou les appareils photos numériques. Domaine dans lequel les différents types se bousculent et où le consommateur a bien du mal à s'y retrouver. Pour vous aider dans ce choix compliqué nous allons ici évoquer les principaux types de mémoires utilisés dans ces périphériques.
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La SmartMedia : ancienne mais bon marché !

La mémoire SmartMedia a été l'une des premières cartes mémoires amovibles à équiper certains périphériques numériques externes comme les Appareils photo numériques et les baladeurs MP3. Si cette mémoire a rendu de bons et loyaux services, elle affiche aujourd'hui ses limites : une certaine fragilité et une faible capacité de stockage qui est directement liée à sa très petite épaisseur.

Il est désormais difficile de trouver des cartes SmartMedia capables de stocker plus de 128 Mo de données. Toutefois ces cartes peuvent rendre encore un bon coup de pouce pour les utilisateurs qui possèdent des périphériques externes un peu anciens. Surtout qu'ils pourront désormais profiter de tarifs exceptionnels sur ce type de mémoire, on peut citer par exemple, le prix d'une carte SmartMedia 128 Mo qui est de 40€ chez tous les grands revendeurs soit environ 3.2 € le megaoctet, une aubaine pour ceux qui souhaitent améliorer leur capacité de stockage en poche.


La CompactFlash : la plus répandue

Suivant la sortie du format SmartMedia, la mémoire CompactFlash a remporté un grand succès. Ce format de référence à été conçu par . Il offre les avantages des cartes SmartMedia en matière de prix puisque ces cartes ne sont guère plus chères que les cartes SmartMedia.

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Mais les cartes Compact Flash offrent un autre avantage de taille qui permet de faire la différence qui a coûté cher à la SmartMedia : l'évolutivité. En effet, les cartes mises au point par SanDisk n'ont jamais cessé d'évoluer tant en matière de vitesse de transferts, qu'en matière de capacité. On trouve ainsi des cartes Compact Flash capables de stocker pas moins d'un Go de données dans une carte légèrement plus épaisse qu'une carte SmartMedia.

En plus de cela, on peut ajouter que le format Compact Flash a été adopté par de nombreux fabricants d'appareils photo numérique et par quelques fabricants de baladeurs MP3, comme on peut le voir sur cette page.


La Memory Stick : créé par Sony pour Sony

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Principalement présente dans les baladeurs audio MP3, la mémoire Memory Stick est un format de mémoire propriétaire mis au point par Sony qui est utilisée sur tous les baladeurs MP3 de la marque japonaise.

Aujourd'hui, le Memory Stick est un format plutôt onéreux et limité à une capacité maximale qui s'élève seulement à 128 Mo. Pour faire évoluer ses baladeurs, Sony prévoit de mettre sur le marché une version évoluée de ce format, baptisée ?Memory Stick Pro? plus rapide qui pourra stocker jusqu'à 1 Go de données.

Malheureusement, les baladeurs utilisant le format Memory Stick Pro ne pourront pas lire les mémoires du type Memory Stick classique, dommage ...

Le Multimédia Card et SD Card : des mémoires en constante évolution

La Multimédia Card est l'une des plus petites cartes mémoires existantes et qui a été utilisée dans bon nombre d'appareils photo et de Caméscopes Numériques. Limitée à une capacité de 128 Mo, la Multimédia Card a cédé sa place à la SD Card.

La SD Card pour Secure Digital intègre comme son nom l'indique une sécurité pour la protection du contenu placé sous "copyright". Outre cette nouveauté qui n'est quasiment pas utilisée, la SD Card présente l'avantage d'être en constante évolution, on trouve ainsi déjà des cartes de 512 Mo (hors de prix) mais également des cartes 256 Mo très bon marché (140 €). Tandis que des modèles 1 et 2 Go devraient débarquer d'ici la fin de l'année.


La xD-Picture Card : l'avenir de la photo numérique ?

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Comme son nom l'indique, la xD-Picture Card est surtout destinée au marché des appareils photo numérique. Elle a déjà été adoptée par deux grands fabricants d'appareils photo : Fuji et Olympus qui les utilisent aussi bien pour leurs modèles haut de gamme que d'entrée de gamme.

Il faut dire que la xD-Picture possède de nombreux atouts, notamment une taille qui fait d'elle la plus discrète des cartes mémoires (à peine plus grosse que deux petits bonbons PEZ ;-) ), une capacité de stockage pouvant aller jusqu'à 256 Mo et un prix de vente relativement correct (moins de 80€ pour 128 Mo).


Nos conseils d'achat :

A l'heure actuelle si vous souhaitez investir dans un appareil utilisant de la mémoire amovible, nous vous conseillons de vous tourner plutôt vers les appareils compatibles avec les formats Compact Flash et SD Card, qui contrairement aux autres, ne sont pas des formats en perte de vitesse et qui restent bon marché. Pour les appareils photo numérique le format Xd-Picture peut également être envisagé étant donné que ce format vieux de seulement quelques mois possèdent de nombreux avantages pour s'imposer.

Les évolutions à venir prochainement

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Comme vous vous en doutez, la mémoire comme les autres éléments du PC ne devrait pas s'arrêter de progresser. Ainsi, les Processeurs de demain devraient intégrer de plus en plus de mémoire cache, on parle d'ailleurs d'un Mo de cache de niveau 2 pour les Intel Prescott (Pentium 4 "amélioré" gravé en 0.09 micron) et pour les nouveaux AMD Athlon 64. Il devrait en être de même pour les prochaines générations de Disques durs, les modèles IDE (UDMA) dotés de 8 Mo de mémoire cache sont d'ailleurs de plus en plus nombreux, alors qu'il y a quelques temps la grande majorité de ceux-ci étaient équipés de seulement 2 Mo de mémoire .

Au niveau de la RAM, la prochaine grande évolution aura lieu avec l'arrivée de la DDR-II qui devrait permettre une fois de plus de doubler la bande passante offerte. Toutefois la mémoire DDR a encore de beaux jours devant elle, puisque l'arrivé de la DDR-II sur nos Cartes mères n'est pas prévue avant mi-2004, voir début 2005 ! Il ne serait d'ailleurs pas étonnant de voir débarquer d'ici là une autre évolution de la mémoire DDR supérieure à l'actuelle DDR400.

Si la mémoire DDR-II risque de mettre un certain temps avant d'arriver sur les bancs de nos cartes mères, ça ne sera pas le cas pour les Cartes Graphiques où la DDR-II à d'ores et déjà fait quelques apparitions. Les derniers et nouveaux chips 3D étant très gourmands en terme de bande passante mémoire, la DDR-II a déjà été employée avec le GeForce FX 5800 Ultra de NVIDIA. Toutefois la DDR-II employé sur ce chip ne fonctionnait qu'avec un bus de 128 bits d'où des performances peu enviables. ATI utilise lui aussi de la DDR-II avec sa Radeon 9800 Pro DDR-II. Hélas cette mémoire en est encore au stable embryonnaire avec un défaut de taille : un dégagement thermique beaucoup trop élevé. Ainsi sur le GeForce FX 5800 Ultra la mémoire DDR-II cadencée à 1GHz montait facilement à 70° celsius : pour ne pas avoir ce problème ATI cadence sa DDR-II à seulement 350MHz ce qui n'a pour l'heure strictement aucun intérêt sur le plan des performances.

Mais les géants de la 3D ne devraient pas s'arrêter en si bon chemin et le fabricant canadien ATI travaille déjà sur la DDR-III, une mémoire qui sera certainement utilisée sur les futures cartes 3D alors que l'on pourra tout juste profiter (enfin) de la DDR-II sur sa carte mère.

En attendant l'arrivée de la mémoire DDR-II pour les cartes mères, des fabricants de chipset notamment VIA vont se tourner vers une autre génération de mémoire baptisée "QBM" (Quad Band Memory).

Le point fort de la mémoire QBM réside dans le fait que les données seront disponibles deux fois plus rapidement qu'avec des modules DDR normaux. Ainsi, un module mémoire QBM fonctionnera en 128-bit grâce à une paire de canaux 64-bit qui seront utilisés tour à tour, ce qui permettra en fait de doubler la bande passante mémoire disponible avec une seule et unique barrette, au contraire des systèmes double canaux employés avec le nForce 2 ou les i865/i875 d'Intel, où il est justement nécessaire d'utiliser deux barrettes pour doubler la bande passante. Mais les possibilité de la QBM ne se limite pas qu'à cela, puisque cette mémoire pourra également être utilisée en mode double canaux pour quadrupler la bande passante mémoire disponible par rapport à la classique DDR.

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La mémoire QBM


La mémoire QBM la plus rapide (la QBM-800) devrait offrir une bande passante de 6.4 Go/sec (soit l'équivalent de la bande passante de la DDR400 en mode double canaux) ou 12.8 Go/sec avec l'utilisation de deux barrettes !

La QBM est très séduisante sur le papier en attendant la DDR-II, mais son prix est encore inconnu.

Comment optimiser les performances de la mémoire ?

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Comme pour les Processeurs il est tout à fait possible d'overclocker sa mémoire pour augmenter ses performances. Ceci peut être réalisé via l'augmentation de la fréquence du bus, qui pour rappel, augmente la fréquence de tous les bus du PC (PCI, mémoire, AGP ...). Il faut donc procéder progressivement, comme pour un processeur, afin de pousser sa mémoire dans ses derniers retranchements.

Vous pouvez également optimiser les performances de la mémoire centrale de votre PC en améliorant ses temps d'accès et ses temps de réponse. Cela se fait directement à partir du BIOS, pour connaître toutes les options qui vous sont offertes pour réaliser cela, n'hésitez pas à (re)consulter notre guide du BIOS et plus particulièrement cette partie du guide en question. Comme pour l'overclocking gardez en tête que ces manipulations sont à effectuer pas à pas et étape par étape.

Quelques utilitaires pour la stabilité et l'optimisation

Comme pour les Disques durs, il existe des petits logiciels qui permet d'optimiser la gestion de la mémoire ou sa stabilité.

MemTurbo II et FreeRAM XP Pro :

Dans ce registre on retiendra MemTurbo II et FreeRAM XP Pro qui permettent de libérer un maximum de mémoire lors de la fermeture d'un programme sous Windows en évacuant tous les fichiers annexes et librairies qui ne sont plus utilisées. Ces logiciels vont même plus loin en permettant d'accélérer légèrement l'accès aux informations grâce à la défragmentation. Ceci est surtout utile si vous travaillez avec de nombreux programmes et que vous possédez d'une grosse quantité de mémoire dans votre PC.

» Télécharger MemTurbo II
» Télécharger FreeRAM XP Pro

Memtest86 :

Si jamais vous rencontrez des problèmes de stabilité ou d'indisponibilité de mémoire, Memtest86 peut vous être très utile. Ce logiciel permet en effet d'effectuer une série de tests au niveau des barrettes mémoires bien plus évolués que ceux effectués par le BIOS au démarrage du PC.

Grâce au diagnostique effectué par Memtest86 vous serez en mesure de savoir si oui ou non, l'une de vos barrettes mémoire est la source de vos problèmes.

» Télécharger Memtest86 3.0
Vincent RAMARQUES
Par Vincent RAMARQUES

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